Et si on se trompait…

Désarmé par son manque d’action et d’audace, le gouvernement relance à l’automne un nouveau confinement… 2e round. L’ascenseur était bloqué, attention, on va couper le câble…
On notera au passage que pour justifier le nouveau confinement, Emmanuel Macron avance, lors de son allocution du 28 octobre, un potentiel de 400 000 morts à venir ! Les prédictions les plus folles (à moins que ce ne soit une erreur de prompteur) refont surface, alors qu’aucun pays sur la planète n’a connu, même au plus fort de l’épidémie, un tel niveau de mortalité, et alors que nous même n’avons «même pas» totalisé 10 % de ce chiffre au pic du printemps… On l’a vu, ces prévisions sont totalement dénuées de sens, mais on continue à les annoncer et à s’en servir comme base de décisions graves… Pourquoi ?
Même l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne recommande le confinement que comme solution de dernier recours (mi octobre 2020).
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Les pays qui ont le plus confiné (Argentine, Pérou, Belgique, Autriche, Allemagne, France…) ont les pires résultats en terme de mortalité (nombre de décès par million d’habitants) et connaissent pour beaucoup un pic important à l’automne. Alors que ceux qui n’ont pas confiné ou modérément (Suède, Finlande, Pays-Bas, Corée du Sud ou Japon) s’en sortent bien mieux. Ont-ils acquis une certaine immunité en ayant laissé circuler le virus ?
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Le 26 octobre 2020, est publié un Communiqué de L’Institut des droits de l’Homme des Avocats Européens et de l’Institut des droits de l’Homme du Barreau de Paris. Ces spécialistes des droits fondamentaux appellent à écarter tout confinement forcé, tout en prenant des mesures sanitaires proportionnelles à la pandémie, et à s’interroger sur les autres atteintes aux libertés publiques. Sous l’égide du Barreau de Paris, avec les contributions notamment d’ATD Quart Monde, La Croix Rouge Française, l’UIA, l’UNAPEI.
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Ils rappellent notamment que les pays ayant appliqué le confinement général forcé (CFG) ont le taux de surmortalité, rapporté à leur population, le plus élevé en Europe ! et ajoutent : «Aussi n’est-il pas permis, d’affirmer que le CFG permet de réduire la surmortalité due à la pandémie. Il ressort aussi de ces statistiques qu’avec ou sans CFG, le taux de surmortalité par pays d’Europe, rapporté à la population, se situe sous un seuil inférieur à 0,01 %. Les projections catastrophistes issues des modélisations ont donc heureusement été démenties par les faits».
Si le but à atteindre est d’assurer une protection maximale aux personnes qui risquent de mourir du virus, tout en leur garantissant, autant que faire se peut, l’exercice de leurs droits et libertés, les moyens humains et matériels doivent d’abord être concentrés sur cet objectif. La création d’un « statut provisoire de vulnérabilité » (nom provisoire également) peut constituer une réponse proportionnée et efficace aux risques létaux de la pandémie, sans qu’il soit besoin pour l’État français de déroger aux droits fondamentaux, puisque la protection qu’il met en place consiste précisément à renforcer ces droits.
Donc inefficace et potentiellement dangereux ?


Et si on essayait d’être honnêtes…

Le 18 novembre 2020 : sur LCI, l’équipe de David Pujadas nous explique que si les contaminations, les malades, les hospitalisations sont en baisse en novembre 2020, au moment du «reconfinement», c’est sans doute tout simplement l’évolution naturelle du cycle de vie du virus et non pas un effet du confinement ! Les prévisions étaient fausses. Le pic de contamination est atteint au 4ème jour de confinement, c’est beaucoup trop court pour que ce soit attribuable au reconfinement. Alors peut-être un effet bénéfique du couvre-feu effectué juste avant ? Ça ne se vérifie pas non plus car les villes n’ayant pas mis en place de couvre-feu connaissent la même baisse. Troisièmement, l’analyse des eaux usées fait ressortir que la baisse était, semble-t-il, déjà amorcée avant même l’entrée en vigueur du couvre-feu, bien avant le début du confinement.
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Ça parait fou, on ne veut pas y croire… et si on faisait tout ça pour rien… Et si on revenait à la base… et si on arrêtait de croire qu’on pouvait faire quelque chose contre la nature… et si on essayait simplement de soigner… car n’oublions pas que la plupart des personnes qui contractent la Covid-19 en guérissent. Mais ce n’est pas terminé…
Le site Covidtracker.fr montre (Tableau taux de positivité / Par département) que l’épidémie a commencé à baisser fin octobre avant le confinement et dans les départements avec et sans couvre-feu, et confirme donc ce qui a été identifié par LCI.
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Ha oui ça commence à faire beaucoup… et ce n’est pas fini…
Le Dr Louis Fouché va encore plus loin. Il affirme que le confinement est extrêmement dévastateur, qu’il ne sert à rien si ce n’est limiter l’engorgement des services de réanimations (ce qu’on pourrait faire simplement en prenant mieux en charge les patients en amont, en renforçant durablement les moyens des hôpitaux etc.). Mais surtout, il affirme que l’épidémie de l’automne en France a commencé à baisser 15 jours avant le confinement et que cette baisse n’est pas attribuable au reconfinement ! COMETE, le Bataillon des marins-pompiers de Marseille, a découvert qu’on retrouve des traces du virus d’abord dans les eaux usées, qu’ensuite le nombre de demandes de tests augmente, puis le nombre de tests positifs, puis les hospitalisations, puis les réanimations, puis les décès etc. Et cela fonctionne également à l’inverse. Ils ont ainsi déterminé que 15 jours avant le confinement, cela commençait déjà à baisser ! Le Pr Raoult et le Pr La Scola l’expliquent également dans une vidéo du 25 novembre 2020. On constaterait même une légère reprise épidémique au début du confinement pendant quelques jours.
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Vous en voulez encore ?
Le 19 novembre 2020, le Pr Jean-François Toussaint présente une étude portant sur 188 pays, publiée par des médecins et chercheurs de l’Irmes et de l’AP-HP, du CNRS et du CBI Toulouse. Elle atteste d’une absence de lien, ou même d’association, entre les mesures restrictives, à l’image du confinement, et une éventuelle baisse de mortalité ! La chute des températures - autour de 10° -, la sédentarité, et la stagnation voire la régression depuis un certain nombre d’années de l’espérance de vie dans certains pays développés seraient des facteurs aggravants de mortalité. (La température semble être un critère important, ce n’est pas la première fois qu’il est mis en avant).
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Le 25 novembre 2020, Le Pr Raoult déclare : «Pour l’instant, les mesures sociales sont des mesures entièrement virtuelles. Personne ne sait, ni si ça marche, ni comment ça marche. La seule chose qu’on ait sue, c’est que dans les études faites en mai/juin pour regarder si les gens avaient des anticorps, les gens confinés avaient plus souvent eu la maladie que les gens non confinés. Donc individuellement on sait que ça marche pas».
Plus de 1 000 avocats et quasiment 500 professionnels du droit appellent au déconfinement et à la défense de la vie sous tous ses aspects !
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D’après une étude comparant les courbes épidémiques de 8 pays, parue le 5 janvier 2021 dans l’ «European Journal of Clinical Investigation», signée du Pr John Ioannidis (un ponte de l’épidémiologie à Stanford, dont les travaux font autorité), bien que de petits avantages ne puissent être exclus, les décrets de confinement obligatoire à domicile et de fermeture d’entreprise ne semblent pas avoir eu d’avantages substantiels sur la croissance des cas aux premiers stades de la pandémie.
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D’après le Pr Parola, il n’y a aucune preuve de l’utilité du confinement dans l’évolution de l’épidémie. Jean-Frédéric Poisson, ancien maire de Rambouillet, fustige la politique sanitaire qui consiste à enfermer au lieu de soigner. L’infectiologue Odile Launay estime qu’un 3ème confinement général n’est pas souhaitable. Le professeur Francois-René Pruvot (à la tête de la Conférence des présidents de commission médicale d’établissement des 30 CHU français) déclare : ««Beaucoup d’entre nous ne sommes pas favorables au confinement». Des scientifiques allemands réclament une stratégie pérenne pour remplacer le principe de confinement qui ne peut être la réponse systématique au regain épidémique. Toujours infondé scientifiquement, le confinement semble être la seule stratégie possible envisagée, dans l’attente d’un vaccin. On parle même de confinement «préventif». Comme le dit Christophe Chirat (restaurateur), on confine comme on va acheter du pain. L’enfermement serait devenu la norme, et la liberté l’exception. Le confinement a pourtant un effet certain, il détruit et même tue les gens en bonne santé.
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Même certains membres du conseil scientifique se désolidarisent le 18 février 2021, en rédigeant une tribune relayée par le Lancet dans laquelle ils écrivent qu’«il est temps d’abandonner les approches fondées sur la peur, fondées sur un confinement généralisé». Ils vont même jusqu’à mettre en garde nos responsables politiques.
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En avril 2021, Jeffrey A. Tucker, directeur éditorial de l’American Institute for Economic Research (AIER), écrit : «la présence ou l’absence de verrouillages [confinement] face au virus semble totalement décorrélée avec une quelconque trajectoire de la maladie» et dénonce cette pratique.
[Source(s) liée(s) : 1247]
J’emprunterai quelques paroles à un groupe de hip hop bien connu : «Ce qui m’amène à me demander… combien de temps… tout ceci va encore durer ?»… Ceux qui nous imposent des restrictions intolérables sont-ils tellement pris dans la tourmente qu’ils n’ont plus le recul nécessaire ? N’ont-ils pas les bonnes équipes pour leur permettre d’analyser objectivement la situation ?
Si ces informations s’avèrent justes, et elles sont tout de même nombreuses :
- soit ils n’ont pas ces infos ;
- soit ils les ont, mais les officialiser reviendrait à remettre en question tout ce qu’ils ont fait ;
- soit ils les ont et… préfèrent les cacher… dès lors, pourquoi ?
Emmanuel Macron va même, le 24 novembre 2020, jusqu’à saluer «nos efforts», «notre esprit civique»… Y est-on vraiment pour quelque chose ? Ce même jour, il reporte l’ouverture des restaurants, bars, salles de sport, et stations de ski au mieux au 20 janvier, deux mois plus tard ! Pourquoi un tel délai ? Le taux de R0 est déjà au plus bas à 0.56 le 21/11/20, il est passé sous le 1 depuis le 06/11/20.
D’ailleurs coïncidences d’agenda, on notera que les deux prochaines étapes de déconfinement correspondent à l’agenda états-unien : 15 décembre (le 14, désignation du nom du vainqueur aux élections américaines) et 20 janvier 2021 (date d’intronisation du nouveau Président américain). Les Pays-Bas décident un confinement, une des mesures les plus sévères depuis le début de la pandémie, à partir du 15 décembre, et jusqu’au... 19 janvier.

Rendez-vous demain pour la suite…

Retrouvez l'épisode précédent ici :
13/40 - LE CONFINEMENT - N'A-T-ON RIEN TROUVÉ D'AUTRE ?


Cette tribune est extraite du document "Une autre vision de la Covid" publié pour la première fois le 09 décembre 2020, puis mis à jour et complété jusqu'à ce jour.

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Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle  de BAM!

Une enseignante de la Fédération Wallonie-Bruxelles nous fait part de ses réflexions sur la possibilité légale et le devoir de débattre avec ses élèves des atteintes actuelles aux droits et libertés fondamentales des Belges, alors que les enseignants sont soumis à un principe de neutralité.

Un jeudi de mars, dans le cadre de mon cours de morale, j'ai fait écouter à ma classe un extrait de 10 minutes d'une conférence d'un avocat sur le thème «Les droits humains et les libertés fondamentales sont-ils bousculés à l'occasion de la crise sanitaire?».

Durant le visionnage de l'extrait, une élève, visiblement contrariée, murmurait «Complotisme!». Je lui ai laissé la parole une fois l'extrait auditionné et après lui avoir demandé de définir le complotisme, elle m'a répondu quelque chose comme: «C'est affirmer que le virus a été créé pour nous tuer, que les vaccins sont remplis de nanoparticules qui vont nous décimer à cause de la 5G». Je lui ai fait remarquer que, dans ce cas, cet extrait n'avait rien de complotiste puisqu'il n'évoquait aucun de ces sujets. Elle a poursuivi en s'écriant: «Je ne sais pas s'il est complotiste, mais il utilise le vocabulaire des complotistes, comme ''muselé'' ou ''atteintes à nos libertés''».

J'ai réécouté le discours une fois rentrée chez moi, et je n'y ai pas trouvé le terme «muselé». Par contre, le sujet de la conférence était effectivement celui des atteintes aux droits et libertés fondamentales. Pour cette jeune fille de 16 ans, cette thématique est la marque du complotisme. Je lui ai objecté que si nos médias et nos ONG peuvent se permettre de critiquer la censure et l'autoritarisme chinois par exemple, pourquoi nos juristes et nos philosophes ne pourraient-ils pas contester la censure dans notre propre pays.

Des atteintes légitimes ?

Un autre élève prit alors la parole pour me dire: «Je n'ai rien compris à ce discours, la seule chose que je sais, c'est que si on ne nous avait pas pris nos libertés, on aurait condamné toutes les personnes âgées!». Un peu décontenancée par cette affirmation qui n'appelait aucune contestation (puisque l'élève «savait»), je pris quelques secondes pour réfléchir à une façon de rebondir, avant d'être interrompue dans ma réflexion par la première élève. Celle-ci comptait bien clore ce débat qui l'irritait visiblement et m'expliqua que l'urgence de la situation justifiait de ne pas avoir demandé l'avis de la population et du Parlement, et que de toute façon la population était trop stupide (elle-même s'incluait dedans) pour qu'on lui laisse la possibilité de faire valoir son avis...

Sur le moment, cet épisode m'a perturbée car j'avais, en proposant cette vidéo aux élèves, le sentiment de faire mon devoir d'enseignante: un cours de morale portant sur les droits et libertés fondamentales. Mais je me suis sentie reléguée par ces deux élèves dans l'illégitimité, voire l'illégalité. Au vu du contexte ambiant, je m'attendais presque à être convoquée par la Direction pour cause de parents (voire de collègues) offusqués. Cet épisode m'a tout de même permis de dresser un constat important: tout le monde s'accorde sur le fait qu'il y a atteinte aux droits et libertés fondamentales, ce qu'a d'ailleurs confirmé la Justice1. Mais une partie peut-être majoritaire des citoyens estime que ces atteintes sont légitimes, selon leur analyse de la situation sanitaire.

Devoir de neutralité

En tant qu'enseignants, nous sommes tenus à un devoir de «neutralité»2. Que signifie concrètement la neutralité dans le contexte actuel? Consiste-t-elle à faire comme s'il ne se passait rien, à ne pas débattre avec les élèves de la situation aussi dramatique qu'exceptionnelle que nous vivons actuellement? Nous dicte-t-elle de répéter les discours officiels, politiques et médiatiques? M’autorise-t-elle à montrer aux élèves un discours qui alerte sur le fait qu'il n'y a pas eu démonstration par les autorités ni accord démocratique sur le caractère justifié, proportionné et temporaire des dérogations aux droits et libertés fondamentales?

Qu'en dit le Décret définissant la neutralité dans l'enseignement? Le Décret (art.2) indique que l'école éduque les élèves au respect des libertés et des droits fondamentaux. Toutefois, il précise (art.4) que, devant les élèves, l'enseignant est tenu de s'abstenir «de toute attitude et de tout propos partisans dans les problèmes idéologiques, moraux ou sociaux qui sont d'actualité et divisent l'opinion publique». Que faire lorsque les droits fondamentaux, dans le cas de leur suspension, divisent l'opinion publique 

Pris au pied de la lettre, cet article semble interdire l'évocation de tout positionnement ferme face à un problème idéologique, moral ou social. Et ce, même en se limitant à présenter le discours officiel, puisque celui-ci n'est évidemment pas moins partisan qu'un autre. Cet article n'empêche toutefois pas l'enseignant de pouvoir présenter différentes positions existantes face à une question éthique et de poser des questions critiques qui permettent à l'élève de douter de ses certitudes non vérifiées, de remettre en question ses préjugés non fondés et de construire sa propre pensée.

On notera qu'il est interdit à l'enseignant de contribuer au militantisme politique (art.4). Ce principe est-il en contradiction avec l'objectif de l'enseignement de promouvoir les droits et libertés fondamentales, ce qui constitue après tout une forme de militantisme idéologique ? Soit cette contradiction, si elle existe, est assumée - c’est à dire que le militantisme qu'il convient de ne pas susciter n'est pas celui des droits de l’Homme. Soit cela signifie que l'enseignant est tenu de promouvoir les droits fondamentaux, mais sans militantisme.

Question d’intérêts

On peut toutefois se demander ce que doit faire un enseignant tenu d'une part de promouvoir les droits humains, et d’autre part d'avoir en toute occasion «le souci constant des intérêts de l'Etat3» s'il se retrouve plongé dans une situation d'atteintes avérées aux droits et libertés fondamentales mises en place par le gouvernement de son propre pays.

La réponse à cette question dépend de ce que signifient «les intérêts de l'Etat». Si l'Etat désigne le groupe des citoyens de notre pays4, l'enseignant semble bien avoir le devoir de se poser en défenseur du respect des droits humains, ou au minimum avoir la possibilité de débattre de la légitimité de porter atteinte temporairement et de façon proportionnée aux droits fondamentaux pour des motifs justifiés.

En effet, au-delà des intérêts spécifiques de chacun, les droits et libertés fondamentales sont la tentative la plus aboutie à ce jour d'expression des intérêts les plus fondamentaux de tous. C'est pourquoi il est inadmissible qu'ils soient balayés de la sorte, alors qu'au même moment certains lobbies continuent, pour leurs intérêts particuliers, à faire pression au coeur même des instances décisionnelles du pays.

Voix dissonantes

C'est ce que rappelait le conférencier de l'extrait visionné par ces élèves5. Il répétait les mots du Secrétaire général de l'ONU au Conseil des Droits de l'Homme selon lesquels, sous prétexte de pandémie, certains régimes ont mis en oeuvre des mesures d'urgence pour réprimer les voix dissonantes (de médecins, d'avocats, de professionnels de terrain, de médias indépendants) et abolir les libertés les plus fondamentales.

Il évoquait le classement des démocraties d'Europe occidentale réalisé par le magazine The Economist selon lequel, sur les 21 pays recensés, la Belgique (qualifiée de «démocratie chancelante»), est classée au 19ème rang, juste après la Turquie et la Grèce. Il faisait observer qu'une bonne dizaine de droits fondamentaux ont été massivement et simultanément bousculés par des arrêtés ministériels qui ne sont pas des lois. Il alertait sur le fait que, si des dérogations aux droits et libertés fondamentales sont toujours possibles, il n'y a pas encore eu démonstration par les autorités ni accord du Parlement sur le caractère justifié, proportionné et temporaire de ces dérogations6.

Ce contenu n'a rien de complotiste7. Mais les médias semblent avoir convaincu une partie de la population, y compris certains de nos jeunes, que ce débat démocratique relève désormais du conspirationnisme et de la subversion8. Quel est le devoir de l'enseignant face à ce constat? Ne pas commenter les atteintes aux droits et libertés fondamentales dans son propre pays, faisant par là preuve d'une neutralité absolue, mais qui n'est pas celle que semble prôner le Décret sur la neutralité? Ne serait-ce pas là une position immorale du point de vue de nos valeurs et de notre culture?

Le Projet éducatif et pédagogique de la Fédération Wallonie-Bruxelles précise d'ailleurs que «Il ne s'agit pas de former les individus en oubliant que l'Homme vit dans une société. Chacun doit se sentir concerné par les événements qui surviennent autour de lui, être armé pour les analyser et les comprendre. Il doit être capable de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour modifier les réalités qui ne lui conviennent pas, dans le respect, bien sûr, des règles de la démocratie et des droits de l'Homme (…)9 ».

Si je comprends bien ces textes, notre démarche d'enseignants me paraît donc justifiée. Mais dans la situation actuelle, cette vision est-elle toujours partagée par l'ensemble de la société, les parents d'élèves, le corps enseignant, les directions d'école et la Fédération Wallonie-Bruxelles?

Ndr : le titre, l’introduction et les intertitres sont de la Rédaction de BAM!

1 https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_coronavirus-en-belgique-l-etat-condamne-a-encadrer-legalement-les-mesures-restrictives-ou-a-y-mettre-fin-dans-les-30-jours?id=10731724

2
Décret définissant la neutralité dans l'enseignement

3
Art. 5 AR du 22/03/1969, chap. II.

4
Etat: «Groupement humain fixé sur un territoire déterminé, soumis à une même autorité» (définition du Robert). Mais cette définition peut être discutée.

5
Conférence d’Arnaud Jansen: https://www.youtube.com/watch?v=-JulRHcRZO0&t=19s

6
L'auteur rappelle en effet que «la Convention européenne des droits de l'homme prévoit à son article 15 qu'en cas de guerre ou de danger imminent qui menace la vie de la nation, un cadre préexiste, et ce cadre, c'est l'état de droit, indispensable dans une société démocratique: lorsqu'on veut déroger de manière massive aux droits et libertés fondamentales, il faut prévenir la Secrétaire générale du Conseil de l'Europe, dire combien de temps la situation va durer, quand elle sera réévaluée, la justifier, en donner le but légitime et démontrer en quoi les mesures sont proportionnées. Proportionné signifiant, pour le dire simplement, qu'entre plusieurs solutions pour atteindre le même objectif - des solutions à effet égal -, il faut choisir celle qui déroge le moins, qui respecte le plus les droits et libertés».

7
Les arguments de l'auteur étaient exposés dans la suite de la conférence (que je n'ai pas infligée aux élèves). Pour dissiper tout doute par rapport à un éventuel «complotisme» de l'auteur, les voici résumés: l'état d'exception en Belgique n'est pas permis par la Constitution (la Constitution ne permet pas de déroger à la Constitution); la Convention européenne des droits de l'Homme impose que les restrictions éventuelles aux droits et libertés fondamentales soient temporaires, proportionnées, motivées et expliquées; l'état de droit (c'est à dire le fait que la loi s'impose aux gouvernants et aux gouvernés) est le préalable à la démocratie; il y a une hiérarchie des normes: les droits de l'homme (la Convention européenne des droits de l'homme) et la Constitution sont au-dessus des lois; les lois sont au-dessus des arrêtés ministériels, or notre vie est régie depuis un an par des arrêtés ministériels ; les droits humains appartiennent aux individus et aux communautés: les gouvernements ont le devoir de les respecter, de les reconnaître, de les protéger et de les mettre en oeuvre; le Parlement (qui représente les citoyens) ne s'est pas réuni pendant 11 mois pour évaluer les décisions adoptées (alors que le régime parlementaire fonctionnait même pendant la guerre); on n'a pas de comptes-rendus complets des débats au Comité de concertation, or c'est ainsi que fonctionne une démocratie; aucun réel calcul global bénéfices-coûts-risques n'est réalisé; les experts en épidémiologie n'ont pas à donner des orientations politiques; pour évaluer correctement les différentes dimensions de la situation, il faudrait aussi des médecins de terrain, des anthropologues, des sociologues, etc. autour de la table.

8 La réaction émotionnelle de ces élèves et de certains de nos concitoyens qui assimilent complotisme et questionnement sur les atteintes aux droits fondamentaux suggère qu'une seconde hypothèse peut être formulée: ces citoyens qui approuvent la gestion de la crise par les autorités au détriment de leurs intérêts, de leurs droits et de leurs libertés fondamentales, et non de futiles libertés, ne seraient-ils pas, après tout, demandeurs d'un régime où des «experts» réfléchissent et où des autorités décident à leur place?

9 Projet éducatif et pédagogique de la FWB, principe III.

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Avec le covid, l'Union européenne se retrouve sous une lumière assez crue et révèle qu'elle n'est rien d'autre que l'axe principal du travail de sape de nos démocraties, autant de forteresses assiégées, dont les brèches béantes ont depuis longtemps laissé entrer l'ennemi dans la place!

Des compagnies de sapeurs travestis en libérateurs se sont rallié des régiments entiers d'idiots utiles dans toutes les strates d'une communauté dont on a pris soin de raviver tous les clivages possibles. Le roi est nu, tout comme la vérité que nous sommes pourtant nombreux à avoir vu sortir du puits. Mais nos hérauts sont compromis, nous canardent de prêt-à-penser et les lanceurs d'alertes sont mitraillés au fact-checking.

Et déjà le peuple au moral sapé, de guerre lasse, apeuré et mystifié, fait allégeance au nouveau régime et réclame sa dose, car il veut pouvoir aller en vacances, comme si l'issue du siège était déjà réglée. Il est vrai qu'on ne distingue plus que quelques rares mousquetaires dans la mêlée, il ne reste plus grand chose à défendre... Mais je ne peux m'empêcher de croire encore à une issue heureuse, tant les manœuvres de nos ennemis, pressés d'en finir, semblent cousues de fil blanc. Admettons qu'il fasse si noir dans le fond de la caverne à Platon qu'on n'y distingue point les couleurs... Il suffirait d'une étincelle...

Un sursaut d'esprit critique et de courage doit permettre de renverser cette situation tant les positions ennemies sont véritablement précaires et ont même été repoussées dans plusieurs pays, le plus souvent à l'insu des territoires encore sous emprise...

Par exemple, les États républicains ont majoritairement abandonné toutes les mesures sanitaires, et ont voué tout avatar de passeport sanitaire aux gémonies. Selon les derniers chiffres, le Texas plafonne à 34% de vaccination, et il n'y en aura pas beaucoup plus... Il y a même des pays européens qui n'ont jamais confiné ni fermé leurs "non-essentiels" (sic), qui n'ont pas obligé le port du masque, sans parler de l'Afrique (à part quelques exceptions qui confirment la règle) ou des pays de l'Est dont les populations ont reconnu le déferlement totalitaire.

Non, vraiment, les dindons sont ici au centre de l'UE à la merci de ses lobbies en tout genre, une coalition qui s'est préparée et concertée de longue date pour nous faire passer des vessies pour des lanternes et d'une grippe nous faire une Némésis que nous aurions provoquée et méritée. Et pour quoi ? Pour nous voler nos droits les plus élémentaires, nous asservir, nous mettre à genoux, rafler le pactole, et nous faire supplier pour un vaccin.

Toutes les mesures prises par nos gouvernants sont CRIMINELLES: elles ont largement contribué au décompte mortifère autrement évitable. C'est une évidence qui a été prouvée et documentée, autant d'éléments à charge pour confondre nos gouvernants tortionnaires: une honte indélébile qui marquera leurs noms pour au moins 17 générations!

Alăla, Alăla! (*)

Réginald de Potesta de Waleffe

*(Cri de guerre des Athéniens dans la Grèce antique, durant les guerres médiques et la guerre du Péloponnèse)

Source photo :
Les Photovores

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Réginald de Potesta de Waleffe

Licencié en 2003 en Relations Internationales à l'UCL où je fus initié aux complots qui forcèrent l'histoire par plus d'un maître dont feu le Professeur Claude Roosens à la faveur d'un report de crédit contre un travail sur la doctrine Monroe. Ce devoir de vacances vécu comme une injustice tua définitivement mon Candide intérieur pour lui substituer un Columbo des crimes et ressorts des impérialismes et de la mondialisation. Outre cette passion chronophage, je milite depuis 15 ans dans le droit au logement pour tous au sein de plusieurs associations qui occupent le vide.

La pandémie booste notre évolution, mais dans quelle direction ?

Les (auto-proclamés) grands de ce monde, politiques, grands patrons, spécialistes et célébrités en tous genres, ont pris pour habitude de se réunir au sein de cercles plus ou moins restreints et/ou secrets afin d’échanger sur divers sujets concernant l’avenir de notre monde. Si on ne sait pas ce qui se raconte et se décide pendant les réunions «Bilderberg», puisque que tout ce qui s’y dit est tenu secret, on en sait en revanche plus sur ce qui est dit lors des réunions du G20, ou du Forum Economique Mondial de Davos.
[Source(s) liée(s) : 1043]
Le dernier G20 s’est tenu à l’automne 2020 et le dernier FEM fin janvier 2021. Au Forum Economique Mondial, on discute notamment du «Great Reset», la Grande Réinitialisation. Ce n’est pas un fantasme, ce n’est pas une théorie complotiste, c’est un projet public, transparent, assumé, dont discutent ceux qui dirigent le monde et qui lui donnent ses grandes orientations sans vraiment nous demander notre avis.
La vision d’avenir de ce «Great Reset» n’est pas secrète puisque Klaus Schwab, grand manitou du FEM en a fait un livre au cours de l’été 2020 avec Thierry Malleret, en vente libre. L’idée de base est simple : la pandémie de coronavirus produit un tel choc sur le monde qu’elle donne l’occasion la plus inespérée d’accélérer des réformes ou des changements sous-jacents depuis de nombreuses années (économie, rôle de l’Etat, bien-être personnel, relations sociales, technologies, écologie, géopolitique). Des changements comme ceux listés par le cabinet de conseil Accenture dans ses «Tendances 2020» : un monde plus vert, sans argent liquide, la fusion de nos identités numériques et physique...
[Source(s) liée(s) : 369]
Sans remettre en cause le bien-fondé des mesures mises en place par les gouvernements pendant ces longs mois «covid», cet ouvrage s’intéresse aux conséquences de la pandémie et des mesures instaurées, et livre la vision post-covid d’un homme qui prône la fusion du monde physique, digital et biologique, et qui imagine que dans quelques années, nous aurons tous le cerveau implanté. Il y propose plusieurs hypothèses d’évolution du monde, plus ou moins plaisantes. Libre à chacun de juger s’il souhaite vivre dans le(s) monde(s) que Schwab imagine.
L’analyse est intéressante, ne serait-ce que pour identifier ce dont on ne veut pas pour le futur. On y trouve pêle-mêle : l’adossement de la «super remise à zéro» à des préoccupations écologiques, l’invasion de l’intelligence artificielle (IA), l’automatisation accélérée et la transformation du marché de l’emploi, le développement de réunions de famille, séances de sport, cours d’amphi etc. depuis un écran à domicile (plus pratique, moins cher, plus écologique...), de la télé-médecine, la pérennisation de la distanciation sociale et physique, le traçage et la surveillance des individus, la fin du concept de vie privée... tout ceci pour demain...
Il est important de se poser ces questions, mais il serait souhaitable que les dirigeants de tous bords exposent leurs réflexions à leurs nations et associent les populations aux décisions et orientations. C’est tous ensemble que nous devons réfléchir à l’avenir, à comment préserver l’Humain et la planète. En prenant garde de ne pas se faire tromper par des intérêts économiques parfois prêt à manipuler jusqu’à la science comme le montre le reportage «La fabrique de l’ignorance»1121.
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Rien n’est écrit. Mais une chose est certaine, la pandémie, et les mesures qui ont été mises en place pour en limiter l’impact, font prendre un virage à toute l’Humanité, qu’on le veuille ou non. A nous de voir quels chemins nous souhaitons emprunter, quels garde-fous nous devons instaurer, en tirant les leçons des mois qui viennent de s’écouler. Marc Luyckx Ghisi livrait un regard très intéressant, lors d’une interview sur Thinkerview, sur d’autres futurs possibles, bien avant la pandémie. Il parle de changement de civilisation.
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10/40 - QUI DÉCIDE ? - LES POTENTIELS LIENS D'INTÉRÊTS


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Certains moyens inédits, jamais utilisés dans l’Histoire, sans fondement scientifique, jamais intégrés à aucun «plan pandémie» et dont peu ont fait l’objet d’études sérieuses pouvant leur conférer une réelle efficacité, ont été déployés, en France et dans le Monde, presque à l’unisson. Effet de mimétisme ? Mesures orchestrées ? Réaction collective de panique ? Manque d’imagination ? De compétences ? D’écoute ? Petit tour d’horizon…
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Et pour commencer, une petite blague… Un médecin se promène dans le jardin d’un asile. Il aborde un patient qui est en train de planter des petits drapeaux jaunes et noirs. Il lui demande : «Qu’est-ce que vous faites ?». L’autre répond : «Vous voyez bien, je plante des drapeaux jaunes et noirs». «Mais pourquoi ?». «Pour faire fuir les girafes». «Mais il n’y a pas de girafes par ici». «Vous voyez, ça marche»...
Et un témoignage personnel… Il y a quelques années, j’ai du passer un examen médical à l’hôpital. Le médecin, l’anesthésiste, les infirmières, les administratifs,... Tous s’accordaient à dire que l’anesthésie générale était indispensable, que l’examen était insupportable et me regardaient effarés. Pourtant, mon grand-père me racontait qu’il avait lui-même effectué cet examen plusieurs fois dans sa vie, sans anesthésie, simplement dans le cabinet du médecin. Je n’ai pas été anesthésié, et tout s’est bien passé. Ce n’est pas parce qu’un discours est largement répandu, y compris par des professionnels qualifiés, et semble acquis, qu’il est forcément fondé. L’étude, l’expérience et les preuves sont indispensables.


Qui prend les décisions ? Conseil de défense et état d’urgence…

En France, le devant de la scène est occupé par le Président de la République (Emmanuel Macron), le Premier Ministre (Edouard Philippe, puis Jean Castex à partir du 03 juillet 2020) et le ministre de la Santé (Olivier Véran, qui succède à Agnès Buzin le 16 février 2020).
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Emmanuel Macron s’est pris d’affection pour le «conseil de défense», un dispositif à l’origine «exceptionnel» créé en 1959, qu’il réunit de plus en plus souvent et où sont prises les décisions les plus importantes, en comité restreint.
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Le rôle de ce «conseil de défense» est de définir les orientations en matière de programmation militaire, de dissuasion, de conduite des opérations extérieures, de planification des réponses aux crises majeures, de renseignement, de sécurité économique et énergétique, de programmation de sécurité intérieure concourant à la sécurité nationale et de lutte contre le terrorisme. Il en fixe les priorités.
Dans sa formation plénière, ce conseil rassemble : le Président de la République, le Premier ministre, le ministre de la Défense, le ministre de l’Intérieur, le ministre chargé de l’Economie, le ministre chargé du Budget, le ministre des Affaires étrangères, et «s’il y a lieu, sur convocation du président, d’autres ministres pour les questions relevant de leur responsabilité». Le conseil de défense restreint, lui, «peut être réuni dans une composition fixée par son président en fonction des points figurant à son ordre du jour».
D’autres personnalités peuvent y être conviées, selon le bon vouloir du chef de l’Etat. «Le président du conseil de défense et de sécurité nationale peut, en outre, convoquer, pour être entendue par le conseil (...), toute personnalité en raison de sa compétence».
Depuis le début de la crise du Covid-19, le ministre de la Santé, Olivier Véran, et le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, seraient présents en permanence dans les conseils restreints de défense réunis par Emmanuel Macron.
Enfin, lorsque ce conseil de défense se réunit, contrairement au conseil des ministres, les participants y sont tenus au secret-défense. Ce conseil de défense «ne rend compte à personne et n’informe personne des décisions qu’il a prises». Avec une constante : à la fin, c’est toujours le chef de l’Etat, qui tranche.
Un conseil donc très «militaire», créé à l’origine pour des raisons de sécurité nationale, qui prend des décisions tenues secrètes, et dans lequel le Président invite qui il veut et a le dernier mot… il l’a dit… c’est la guerre. Ce conseil de défense pilote désormais en grande partie le pays. Ce n’est pas le roi et sa cour, mais cela manque tout de même d’un peu d’ouverture et de transparence. Et en matière de santé ou de virus, ce conseil, étant donné sa composition, semble manquer sérieusement de compétences...
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Dans une telle situation, n’aurait-on pas besoin de plus de démocratie, d’intervenants, d’échanges, de contrôle ? De spécialistes des questions de santé, sanitaires, médicales, des spécialistes de virus en tous genres ? Des associations, des citoyens, des maires… ?
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De plus, en plaçant le pays en «état d’urgence»20 pour plusieurs mois, le gouvernement s’arroge dans un certain sens les pleins pouvoirs car le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) ne pourra pas voter, ni intervenir, ni encadrer certaines décisions prises par le gouvernement pendant toute cette période, ce qui laisse le champ libre à l’exécutif pour prendre de nombreuses mesures sans contrôle de la représentation nationale.
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Pourtant, en 2016, dans son livre Révolution (XO), Emmanuel Macron écrivait que la « prolongation sans fin [de l’état d’urgence], chacun le sait, pose plus de questions qu’elle ne résout de problèmes. Nous ne pouvons pas vivre en permanence dans un régime d’exception. » « On sait bien d’ailleurs que la diminution de la liberté de tous, et de la dignité de chaque citoyen, n’a jamais provoqué nulle part l’accroissement de la sécurité », soulignait l’ancien ministre de l’économie devenu président. Des propos qui paraissent aujourd’hui d’un autre temps nous dit Le Monde.
On ne s’étonnera donc pas que les décisions prises semblent plus militaires que sanitaires et scientifiquement fondées.
Emmanuel Macron et son équipe réduite semblent avoir pris goût à cette gestion en cercle restreint qui leur évite de trop se frotter à la démocratie, qu’ils ont préféré confisquer, puisque sous le courroux d’Olivier Véran, cet état d’urgence sera reconduit début novembre 2020 jusqu’en février 2021, puis à nouveau en janvier/février 2021 jusqu’en juin 2021 avec un régime transitoire jusqu’en décembre 2021, laissant les mains libres au Président quasiment jusqu’à la fin de son mandat pour diriger les opérations et le pays comme bon lui semble. On notera une étonnante faible participation des députés (qu’ils soient pour ou contre) au vote de cette nouvelle prolongation, puisqu’en janvier, pour un sujet aussi critique, essentiel et primordial, sur 577 députés, 113 ont voté pour, 43 contre... où sont les autres ? On saluera en revanche le fait qu’en février 2021, dix députés de la majorité écrivent à Jean Castex pour dénoncer l’état d’urgence permanent et la réduction drastique des libertés fondamentales.
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Le 1er avril 2021, au Parlement et au Sénat, les oppositions ont de façon quasi unanime boycotté le vote organisé pour valider le reconfinement de la population décidé par Emmanuel Macron, utilisant des mots parfois très durs pour qualifier la gestion quasi royaliste du Président de la République. Juan Branco, activiste politique et avocat franco-espagnol, est encore plus virulent et charge violemment ceux qui sont au pouvoir. Il dénonce le fait que ceux qui dirigent aujourd’hui sont en partie responsables de la situation dans laquelle nous sommes, de par leurs actions antérieures, et devraient être en prison et non au pouvoir.
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Qui prend les décisions ? Le conseil scientifique ?

Alors il y a bien le «conseil scientifique», ou «comité de scientifiques», constitué en mars 2020, qui vient tenter d’adoucir le trait, l’intention est louable.
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Totalement indépendant… mais totalement nommé par le gouvernement… (sauf erreur) !
Il rend des avis sur divers aspects de la situation, ces avis sont publics… mais le gouvernement n’est pas obligé de suivre ses recommandations.
Bon, au moins il existe… il est composé d’une douzaine de membres d’horizons divers…
- Jean-François Delfraissy, Médecin et immunologiste (préside le conseil)
- Laetitia Atlani Duault, Anthropologue
- Daniel Benamouzig, Sociologue
- Lila Bouadma, Réanimatrice
- Simon Cauchemez, Modélisateur
- Franck Chauvin, Médecin de santé publique
- Pierre Louis Druais, Médecine de Ville
- Arnaud Fontanet, Epidémiologiste
- Marie-Aleth Grard, Milieu associatif
- Aymeril Hoang, Spécialiste des nouvelles technologies
- Bruno Lina, Virologue
- Denis Malvy, Infectiologue
- Yazdan Yazdanpanah, Infectiologue
Outre le fait qu’il n’est pas renouvelé, et qu’il est nommé par ceux qui gouvernent, se pose la question des conflits ou du moins de potentiels liens d’affinités ou de sympathie divers. Je ne sais pas si on peut en identifier, un travail serait à mener pour s’assurer de leur totale indépendance et sincérité.
L’infectiologue Didier Raoult (IHU Méditerranée Infection, Marseille) qui en faisait partie à l’origine, l’a quitté dès le 24 mars, 2 semaines après sa création. Il déclare : «On ne peut pas décider de cette manière. Ces personnes ne savaient pas de quoi elles parlaient ! Et chacun poussait ses billes en avant. Il fallait faire plaisir, représenter l’Institut Pasteur, l’Inserm, etc. Il n’y a rien de fiable scientifiquement là-dedans». C’est son avis et ce n’est sans doute pas l’absolue vérité, mais c’est dit.
[Source(s) liée(s) : 73]
Près d’un an après sa création, 4 nouveaux membres intègrent ce conseil : Catherine Chirouze (infectiologue), Angele Consoli (pédopsychiatre), Olivier Guérin (gériatre, président de la Société française de gériatrie) et Thierry Lefrançois, (vétérinaire).
[Source(s) liée(s) : 1113]
Proche de grands groupes pharmaceutiques dont Gilead, le professeur Yazdan Yazdanpanah, membre du conseil scientifique depuis le début, défenseur du Remdesivir, et dont les fonctions et les liens permettent de s’interroger sur l’indépendance des décisions qu’il prend, est nommé par le gouvernement à la tête de la nouvelle Agence de recherche sur les maladies infectieuses, qui regroupe les activités de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS) et du consortium de recherche en infectiologie REACTing.
[Source(s) liée(s) : 952]
En janvier 2021, accrochez-vous, on apprend qu’il n’existerait aucune retranscription des débats de ce conseil scientifique, aucun compte-rendu, aucune liste des experts externes sollicités. En somme, nous découvrons là un problème extrêmement sérieux. Un groupe de personnes influe sur la vie (ou la non-vie) des français, de manière parfois grave du fait que le conseil de défense appuie certaines de ses décisions sur les recommandations de ce conseil scientifique. Ce fonctionnement ne serait par ailleurs pas légal. Un scandale de plus.
[Source(s) liée(s) : 987]
Conseil de défense et conseil scientifique, deux organes au fonctionnement décidément bien obscur. On peut même finir par se demander si le conseil scientifique est là pour conseiller le conseil de défense, ou pour cautionner et légitimer des décisions déjà actées... Surtout quand, à l’approche supposée d’un 3ème confinement, on entend M. Delfraissy le dimanche 24/01/20 dire qu’il y a «urgence», qu’on a affaire à un «virus diabolique», puis que, deux jours après, alors que le gouvernement retarde ou recule sur la mise en place du confinement, ce même M. Delfraissy déclare finalement «qu’on n’est pas dans l’extrême urgence» et que face au virus il y a le «génie humain». Une gravité donc toute relative...
[Source(s) liée(s) : 987]
J’entends parfois des personnes plaindre et même excuser le gouvernement, tant la tâche serait inédite et complexe et les stratégies difficiles à imaginer. Ce n’est pas recevable. Cela fait maintenant un an que les données s’accumulent, un an qu’ils (E.Macron, O.Véran ou J.Castex...) auraient pu (du ?) laisser la placer s’ils ne se sentaient pas capables. Au lieu de cela, cela fait un an qu’ils préfèrent eux-mêmes prendre les décisions en cercle restreint, qu’ils font tout pour prolonger l’état d’urgence et l’utilisation du conseil de défense au lieu d’associer le Parlement aux décisions, d’en débattre démocratiquement. Alors quand Emmanuel Macron critique la lenteur de la mise en place de la vaccination, qu’il pousse un coup de gueule contre des scientifiques (lesquels ?) qu’il rend responsables de la stratégie de confinement, ou que le Monde fait paraître un organigramme sur les acteurs de gestion de crise, il ne pas oublier que «quoi qu’il en coûte», c’est lui qui a pris la plupart des décisions en matière de gestion de la pandémie depuis un an. Cherche-t-il une porte de sortie ? A s’arroger le beau rôle ?
[Source(s) liée(s) : 1088 + 479]
Le 18 février 2021, cinq membres du conseil scientifique, dont JF Delfraissy qui prônait il y a encore 3 semaines la mise en place d’un confinement total urgent, semblent vouloir se détacher et rédigent une tribune relayée par le Lancet dans laquelle ils écrivent qu’«il est temps d’abandonner les approches fondées sur la peur, fondées sur un confinement généralisé». Halleluiah ! Ont-ils lu mon document ? lol :-) Ils vont même jusqu’à dire, comme une mise en garde envers nos responsables politiques : «Nous, scientifiques qui travaillons contre le COVID-19, devons avoir le courage de nous adresser à ceux qui sont au pouvoir, qui portent la responsabilité ultime des politiques choisies et de leurs conséquences. Si cette responsabilité est esquivée ou retardée, le jour inévitable du calcul pourrait être terrible». Est-ce la début de la débacle ?
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8/40 - L'ORIGINE DU VIRUS - LE MYSTÈRE DU 30 SEPTEMBRE


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