Dans quel «état» sommes-nous?

Si je mets volontairement des guillemets autour du mot «état», c'est pour en souligner le double sens, émotionnel et politique.

Cette question, à laquelle aucune réponse univoque ne conviendrait, doit cependant nécessairement se prolonger par une autre à laquelle il est encore plus difficile de répondre: que vivons-nous au juste, dans quelle époque et dans quel régime politique sommes-nous?

Les périodes historiques ne peuvent se décrire que sur le temps long et donc avec un certain recul temporel qui permet de décanter les événements, de les analyser, de les répertorier, de les comparer et de les qualifier. Or, nous sommes immergés dans une histoire qui se déploie depuis un an comme si nous avions le nez dans le guidon sans connaître le vélo sur lequel nous pédalons ni la destination vers laquelle nous semblons aller à toute vitesse.

Sommes-nous dans un régime a-démocratique, une tyrannie, un totalitarisme, une dictature, de nature sanitaire, ou sommes-nous dans une démocrature, ou simplement dans une démocratie affaiblie?

Vivons-nous des heures sombres? 2020-21 ressemble-t-elle à 1933, 1938, 1939? Sommes-nous à la veille d'un 1789? D'un 1917? D'un 1989? D'un 1871?

Ou rien de tout cela?

«Le vaccin rend libre» vaut-il «Arbeit macht frei»?

Le pass sanitaire est-il l'équivalent du tatouage numérique nazi revisité à l'aune de l'ère numérique? L'absence de données sanitaires scripturales est-elle l'équivalent de l'étoile jaune?

Où sont les Lénine, les Staline, les Pol Pot, les Mao, les Pinochet, les Franco? Et où sont les Jean Moulin, les de Gaulle et les Churchill?

Le Great Reset de Klaus Schwab, alias Doctor Strangelove, peut-il être comparé au manifeste du parti communiste de Karl Marx, ou encore au petit livre rouge de Mao, voire pire au Mein Kampf du petit moustachu? Attali est-il le Machiavel comptant pour rien? Le père Bill de la Porte est-il le Raspoutine de Big Pharma et de l'OMS?

Avons-nous été pris en otage par une secte luciférienne hyper puissante avec Davos comme capitale, abritant un cénacle d'initiés réunis et constitués en Loge? Avons-nous été hypnotisés par un vaste programme de PNL et d'ingénierie sociale planétaire par les médias officiels et contrôlé par les GAFAM?

Sommes-nous dirigés par une bande de sociopathes sans scrupules en roue libre et en pleine décompensation psychotique?

Les tentations de nomination et de comparaison des époques et de leurs personnages centraux sont grandes et elles le sont d'autant plus que les mots nous manquent pour décrire et nommer les choses, celles qui nous arrivent et nous tombent dessus comme les fléaux antiques qui s'abattaient sur des populations crédules.

Mais la raison est rusée et l'esprit du temps, ce que les Allemands appellent «Zeitgeist», est une espèce de phénoménologie de l'esprit contemporaine qui reste encore à élaborer. Le nouveau Hegel ne semble pas encore né et Heidegger n'a pas enfanté de descendance intellectuelle.

Nul ne sait par conséquent où l'on se trouve et nul ne sait où l'on va réellement entre décadence et fin de civilisation, effondrement contrôlé et stratégie du choc et du chaos, destruction créatrice, changement de paradigmes politique et social, déficit et dilution démocratique, fabrique du consentement et de l'opinion, folie hygiéniste, obsession sanitaire, volonté de contrôle et de surveillance, réduction de l'existence au biologique, quatrième révolution industrielle instaurant une ère numérique mondialisée, atomisation des individus séparés par la distance sociale imposée de force, destruction du tissu économique et social, médecine industrialisée et déshumanisée, euthanasie gérontologique feutrée, eugénisme transhumaniste, réduction des populations par défaut, pharmacodépendances massives, matérialisme forcené, désertification spirituelle, vidange libidinale, zombification et abrutissement des masses, dépressions et suicides de masse, liste bien entendu non exhaustive de faits et de constats que chaque lecteur complétera selon sa sensibilité.

«Personne ne sait ce qu’il se passe aujourd’hui parce que personne ne veut qu’il se passe quelque chose. En réalité, on ne sait jamais ce qu’il se passe, on sait simplement ce qu’on veut qu’il se passe et c’est comme ça que les choses arrivent.»

J'ai toujours en tête ce monologue extrait du film de Philippe Garrel «La naissance de l'amour» dont je ne cite ici qu'un fragment et qui est déclamé par l'inénarrable Jean-Pierre Léaud (Marcus s'adressant à Paul), et dont la personnalité schizoïde trouble s'est à jamais confondue avec le personnage truffaldien légendaire d'Antoine Doinel dont il ne s'est plus jamais séparé.

Plus que jamais, cette description me semble la plus appropriée pour décrire la période que nous vivons.

Mais alors, comment les «choses» arrivent-elles?

La suite du monologue est éclairante:

«En 17 Lénine et ses camarades ne disaient pas “nous allons faire la révolution parce que nous voulons la révolution”. Ils disaient “toutes les conditions de la révolution sont réunies, la révolution est inéluctable”. Ils ont fait la révolution qui n’aurait jamais eu lieu s’ils ne l’avaient pas faite, et qu’ils n’auraient pas faite s’ils n’avaient pas pensé qu’elle était inéluctable uniquement parce qu’ils la voulaient. À chaque fois que quelque chose a bougé dans ce monde, ça a toujours été pour le pire. Voilà pourquoi personne ne bouge, personne n’ose provoquer l’avenir, faudrait être fou pour provoquer l’avenir, faudrait être fou pour risquer de provoquer un nouveau 19, un nouveau 14, un nouveau 37.

- Alors il ne se passera jamais plus rien!

- Si… parce qu’il y aura toujours des fous… et des cons pour les suivre… et des sages pour ne rien faire.»

À l'heure où j'écris ces lignes, à quelques jours du 1er mai, des événements festifs se préparent en France comme en Belgique et les autorités craignent des débordements et des incidents graves. À juste titre, car le vase est désormais trop plein.

A Bruxelles, un des organisateurs de "la Boum" 2, sorte de BIS du 1er avril, est désormais injoignable depuis hier suite aux rumeurs d'arrestation judiciaire prévue aujourd'hui à 9h00.

La police a jusqu’ici démenti toute privation de liberté à son initiative en renvoyant vers le parquet de Bruxelles, qui se refuse à tout commentaire. La fermeture totale du périmètre du bois de la Cambre est actuellement envisagée, ce qui impliquerait une mobilisation importante des forces de l'ordre locales et fédérales.

La tension monte.

Les conditions sont-elles réunies pour la survenue d'événements décisifs et significatifs?

Y aura-t-il des fous, des cons pour les suivre et des sages pour ne rien faire?

© Michel Rosenzweig

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Les appels à la légitimité scientifique ont souvent fondé des politiques qui ne relevaient dès lors plus de politique. L’absence de choix du fait d’une supposée vérité supérieure, théologique ou scientifique, signe en effet l’arrêt de ce qui relève du politique, c’est-à-dire de la discussion publique sur la manière de vivre en société.

Du marketing pharmaceutique à la gestion de l’épidémie covidienne, la mise en avant des blouses blanches vise à impressionner et à éviter le débat politique en laissant croire à une forme de vérité scientifique supérieure. C’est sans doute recevable là où, par exemple, les lois de la gravité ou de l’électromagnétisme s’imposent de par leur vérité expérimentale face aux croyances, aussi politisées soient-elles, mais même en ce cas il n’est généralement pas question d’enfermer les religieux ni les croyants en la terre plate sous prétexte qu’ils refusent la réalité scientifique.

Incarcérer des populations entières sous prétexte de vérité covidienne, par contre, semble devenu parfaitement acceptable, alors même que la «science» supposée justifier de telles mesures relève surtout du scientisme, c’est-à-dire le dogmatisme déguisé en théorie scientifique.

Comment nous en sommes arrivés là sera sans doute le sujet de nombreuses études sociales et anthropologiques dans les années à venir, à condition bien sûr que la dictature sanitaire ne s’impose pas définitivement.

Le marigot de la recherche scientifique.

La science asservie à des motivations de pouvoir n’a rien de nouveau. C’est vrai en général, et c’est particulièrement vrai là où existent des liens forts entre l’argent, la science et les institutions de pouvoir. La corruption au sein des «sciences de la vie» est directement liée aux immenses bénéfices que les sociétés, Big Pharma en tête, peuvent tirer de nouvelles molécules vendues fort cher, quitte à réaliser toutes sortes de fraudes en matière de recherche et de communication.

En 2015, l’éditeur de The Lancet Richard Horton sonnait l’alarme sur le manque de rigueur et les biais d’intérêts qui pourrissent la science, notamment médicale, au point d’écrire que la moitié des études publiées par des journaux comme le sien ne valait sans doute rien (1). Un avertissement loin d’être unique: en 2005 déjà, le désormais fameux épidémiologiste John Ioannidis publiait un article intitulé «Pourquoi la plupart des études publiées sont fausses» (2).

En 2014 il publiait un autre article, intitulé «Comment rendre la recherche publiée plus vraie», où il proposait quelques mesures visant à rétablir la crédibilité de cette recherche:

  1. 85% des efforts de recherche sont gaspillés du fait de la
    haute proportion d’études fausses ou aux résultats exagérés.
  2. Un ensemble de changements opératoires et culturels:
    collaboration à grande échelle, tests de réplication
    systématiques, meilleures méthodes statistiques,
    standardisation des méthodes et analyses, etc…
  3. Plus grande rigueur dans la sélection des méthodes, avec
    examens approfondis et expérimentation.
  4. Prise en compte des motivations des participants, des
    promoteurs et des bénéficiaires des études.
  5. Modification du système de récompense en recherche
    scientifique.
    http://journals.plos.org/plosmedicine/article?
    id=10.1371/journal.pmed.1001747

La saga covidienne aura montré à quel point ces mesures n’auront pas été appliquées.
D’abord, du fait des études bidon visant à promouvoir des molécules chères en délégitimant des molécules connues et accessibles (3). Ensuite, par l’acceptation sans conditions d'études sur les vaccins publiées par les laboratoires eux-mêmes, faisant fi de toute une tradition d’essais et de vérifications au nom de «l’urgence» (4). Et enfin, l’inexistence d’études crédibles, voire d’études tout court, justifiant non seulement l’efficacité sanitaire des confinements et autres mesures punitives en tous genres, mais également analysant le rapport coût-bénéfice socio-économique de tout ce cirque.

Face au scientisme, la nécessité du débat scientifique.

Le politique, corrompu, inepte et asservi à toutes sortes d’intérêts particuliers, utilise la science pour sortir du politique, pour interdire tout débat car la science, nous dit-on, n’est pas une affaire d’opinion. Toute science indépendante qui s’avise de questionner cette science devenue « officielle » se voit étiquetée «complotiste» par les VRP de Big Pharma et les chiens de garde politico-médiatiques qui «informent» sur les plateaux télé, menant ainsi le public «BFM» à ne plus faire la différence entre la vraie science critique, objective et indépendante, et les extrémismes factuellement «complotistes» qui servent d’épouvantail: si vous ne croyez pas au masque, vous êtes complotiste et probablement fasciste et antisémite car les fachos ne croient pas au masque. Donc on préfère croire au masque.

Cette manipulation grossière n’est que cela: une manipulation grossière. En effet, la science est le plus souvent une affaire d’opinion et ses applications ne peuvent généralement exister en-dehors d’une contextualisation politique. «Science sans conscience n’est que ruine de l’âme», disait Rabelais. Le débat scientifique est au coeur même de la science, et l’absence de débat, voire son interdiction de fait, effraie les scientifiques honnêtes et les observateurs de la science. Fin 2020 le magazine Scientific American s’en inquiétait publiquement:

Scientific American est tout sauf un journal «complotiste». Il a
même un avis peu favorable envers les études menées par le Pr
Raoult, ce qui le classe a priori du côté de la science
«officielle». Et pourtant, il fustige le monopole des options
autoritaires et contraignantes, du type confinement, dans la
lutte contre le Sars-CoV-2. Il en appelle à l’écoute d’experts
reconnus, objectivement indépendants, qui proposent des pistes
alternatives plus efficaces et moins coûteuses:
https://www.scientificamerican.com/article/the-covid-science-wars1/

L’opposition des points de vue fut rendue apparente en octobre 2020 via les déclarations contraires des deux «camps» au sujet des mesures liberticides type confinement: d’un côté les signataires du «Memorandum John Snow» préconisant des mesures strictes à l’encontre de l’ensemble des populations (5), ce que la plupart d’entre nous subit en effet. De l’autre, la Déclaration de Great Barrington (6) préconisant, elle, une «protection focalisée» visant à protéger les gens à risque, en laissant un maximum de liberté aux autres afin d’éviter et la destruction socioéconomique, et un désastre sanitaire à moyen terme potentiellement plus grave que le Covid lui-même.

La faillite du tout répressif.

Six mois plus tard, il est devenu clair qu’hors certains cas spécifiques comme la Nouvelle-Zélande, une île avec une faible densité de population qui s’en est bien sortie avec des mesures très strictes, les délires confinatoires sont une catastrophe à tous points de vue. Mais c’était déjà clair depuis le début, dès mars 2020, où les premières évaluations du rapport coût-bénéfice des confinements questionnaient l’ineptie inhérente à vouloir lutter contre une maladie respiratoire en empêchant les gens de respirer.

Fin 2020 et début 2021, des scientifiques renommés tels Jean-François Toussaint et John Ioannidis produisaient des études qui auraient dû enterrer définitivement ce concept médiéval: «Mortalité Covid-19: une question de vulnérabilité au sein de Nations faisant face à de faibles marges d’adaptation» pour le premier (8), et pour le second on peut se référer à son séminaire à l’IHU de Marseille en février (9).

Plus récemment encore, la situation américaine a renforcé le retour de bâton anticonfinement via les exemples d’Etats ayant réouvert depuis début mars (Texas, Floride, Wisconsin) et ceux qui restent fermés: pas de liens entre dynamique épidémique et confinement ou absence de confinement, mais évidemment de grosses différences en matière socio-économique et popularité des gouverneurs (10). Pareillement en comparant les taux de mortalité de la France confinée et de la Suède non confinée: quasi identiques.

Aux origines du Mal.

Mais quelle science a bien pu accoucher de l’idée de confinement et de «distanciation sociale» à l’époque moderne? Le New York Times en retraçait la genèse dans un article d’avril 2020, intitulé «L’histoire non dite des origines de la distanciation sociale» (11). L’idée remonte à 2006 et aux deux médecins fédéraux Richard Hatchett et Carter Mecher, proches de l’administration G.W. Bush. A force de modélisations plus ou moins fumeuses, cette équipe parvient à faire imposer les «interventions non pharmaceutiques», ou NPIs en anglais, comme procédure de base face à toute nouvelle épidémie. Mais il aura fallu leur mise en oeuvre réelle, avec le Covid, pour constater in situ (hors certaines exceptions) leur inefficacité sanitaire et leurs effets désastreux sur tout le reste.

Confinement et société de contrôle.

On peut se tromper une fois, mais persister implique une volonté qui fait penser que ces mesures servent en réalité des objectifs de contrôle politique, que je résume ici par la mise en place de la société de contrôle, une société post-moderne caractérisée par l’état d’urgence permanent et l’intégration du syndrome de peur (donc, d’obéissance) dans l’intime de chaque individu.

C'est ce qu'analyse le philosophe Giorgio Agamben avec l’état d’exception permanent:

Giorgio Agamben défend l’idée que l’état d’exception tend à
devenir indiscernable de la situation «normale», reprenant
celle-ci des Thèses sur la philosophie de l’histoire de Benjamin.
De Michel Foucault, il reprend le thème de
la biopolitique développé dans le tome I de l’Histoire de la
sexualité, soit l’ambition, qui est celle du pouvoir contemporain,
d’intervenir jusque dans la vie biologique des individus (dans le
sens même de zoé, ou «vie nue») et de gérer les citoyens
comme de simples vivants. Ce faisant il établit une ligne de
continuité entre la conception de la politique des nazis et celle
de l’Occident contemporain, notamment dans Moyens sans fins,
où il analyse le camp comme «l’espace biopolitique le plus
absolu», dans la mesure où l’homme y essaie de réduire
l’homme à une pure «vie nue».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Giorgio_Agamben

Un intime déjà colonisé par ce que Ivan Illich nommait l’iatrogénèse médicale, là où l’Humain passe du stade de sujet de la science médicale (il est soigné par la médecine) à celui de l’intégration au sein du système médical: il est défini par la médecine, rejoignant en cela le principe de la société de contrôle qui ne voit la vie que sous l’angle comptable: un système fermé ne peut trouver sa raison d’être ailleurs qu’en son propre sein. Le bien suprême dans un tel monde est la vie, la tâche première qui incombe aux hommes est de conserver et promouvoir la vie.

La crise actuelle découle donc d’un spectaculaire alignement des planètes: une nouvelle approche de la lutte contre les épidémies basée sur la «distanciation sociale», justifiée par des modèles purement quantitatifs issus de la perversion des institutions médicales décrite par Ivan Illich, qui se combine avec la mise en place d’une société de contrôle facilitée par l’omniprésence de la surveillance technologique.

Scientisme covidien et totalitarisme.

C’est en cela que le scientisme covidien sert de marchepied à un nouveau totalitarisme, illustré par les appels au passeport sanitaire, à l’obligation vaccinale même pour les personnes non à risque, à la délation et à la répression tous azimuts par les milices fascisantes désinformées par la propagande d’Etat. Un marchepied totalitaire illustré, également, par les salves de lois liberticides pondues par des régimes faibles afin de préserver leur autorité vacillante, par exemple la loi sécuritaire récemment votée en France par les larbins de la Macronie (12).

Le scientisme covidien a des effets néfastes allant bien au-delà de la «simple» perte de liberté et de la baisse de PIB: la fermeture des écoles relève, à mon avis, du crime organisé et impacte négativement les enfants, notamment les moins favorisés, et tout spécialement ceux de ces pays où ce sont les filles qui font les frais de l’accès limité à l’éducation (13). Et pour la Banque Mondiale, c’est de l’ordre de 150 millions de personnes qui basculent dans la pauvreté (14), pendant que les gouvernements s’en servent comme cheval de Troie sécuritaire:

Certains gouvernements d’Afrique du Nord, des Amériques ou du
Moyen-Orient ont adopté des mesures législatives érigeant en
infractions les commentaires concernant la pandémie et ensuite
poursuivi en justice des personnes accusées d’avoir diffusé de
fausses nouvelles ou de s’être opposées à des décisions
officielles. En Europe, des dirigeant·e·s ont confondu crise
sanitaire et préoccupations relatives à la sécurité nationale,
faisant adopter à la hâte des textes censés garantir cette
dernière ou renforçant (ou menaçant de renforcer) leurs
capacités de surveillance.
https://www.md-universal.eu/images/efeb0538-48b5-4c4c-8b81-a7545228c805_POL_10_3202_2021_AIR_ext_FR_FINAL_01_avril.pdf

Une situation encore accentuée par la problématique du dérèglement climatique et de la prédation néocapitaliste, ces derniers étant des cofacteurs dans l’apparition de nouvelles souches virales autant que dans l’envol des inégalités de par le monde.

Malgré tout cela, ici en France comme en Belgique le déconfinement reste conditionnel, et il y a encore pléthore de politiciens, technocrates et pseudo-médecins ou scientifiques pour continuer à «croire» aux mérites du confinement, du masque en extérieur, du couvre-feu, de la fermeture de la culture et des restaurants, etc… Et en effet, il s’agit bien d’une croyance quasi religieuse, d’un abandon de la rationalité au service d’un dogme scientiste où l’Humain n’est plus qu’une statistique, la maladie une courbe à aplatir et la démocratie, une vieille rengaine inefficace et dépassée.

Liens et sources:
(1) The Lancet, volume 385 du 11 avril 2015.
(2) http://journals.plos.org/plosmedicine/article?
id=10.1371/journal.pmed.0020124
(3) https://www.linternaute.com/actualite/guide-vie-quotidienne/2489467-
chloroquine-l-etude-de-the-lancet-sur-l-hydroxychloroquine-enterree/
(4) https://blogs.bmj.com/bmj/2021/01/04/peter-doshi-pfizer-and-modernas-95-effectivevaccines-
we-need-more-details-and-the-raw-data/
(5) https://www.johnsnowmemo.com/
(6) https://gbdeclaration.org/la-declaration-de-great-barrington/
(7) https://www.sciencesetavenir.fr/sante/le-covid-19-peut-etre-transmis-par-l-airavertissent-
des-experts-mondiaux_145787
(8) https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2020.604339/full
(9) https://youtu.be/9szCNNZrPK8
(10) https://www.aier.org/article/the-lockdown-paradigm-is-collapsing/?
fbclid=IwAR3t6HvyeysabjcYlEsPVF27ndsMaNWVg1eYrWKLHPtFusj7NkHxidUB34
(11) https://www.nytimes.com/2020/04/22/us/politics/social-distancing-coronavirus.html
(12) https://www.midilibre.fr/2021/04/15/loi-securite-globale-ultime-vote-alassemblee-
pour-un-texte-tres-controverse-9489152.php
(13) https://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2020/10/07/covid-19-to-add-as-many-as-150-million-extreme-poor-by-2021#:~:text=WASHINGTON%2C%207%20octobre
(14) https://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2020/10/07/covid-19-to-add-as-many-as-150-million-extreme-poor-by-2021#:~:text=WASHINGTON%2C%207%20octobre

Categories: Vincent Verschoore 

 

Caroline Watillon, militante de la société civile et professionnelle dans le secteur du social-santé
Daniel Murillo, gynécologue dans un hôpital public

Partie 1 : notre santé est-elle une priorité?
Quotidiennement les médias de masse déversent les chiffres macabres de la COVID. Au 28 décembre 2020, un an après le début de l’épidémie, 1.829.800 décès ont été attribués au virus à l’échelle mondiale1, pourtant aucun body count journalier pour les 2,8 millions de personnes qui décèdent d’obésité sur une année – l’OMS parle d’épidémie mondiale2; les 7 millions de décès dus à La pollution atmosphérique3; les 7 autres millions de faim et de malnutrition – David Beasley parle de pandémie à venir4; ou des 8 millions de morts de l’industrie du tabac, dont 1,2 millions sont dus au tabagisme passif5. Pour ces risques, la fabrique de l’ignorance6 a fait son travail et personne n’a jamais fermé les chaînes de malbouffes ou réglementé le contenu des cigarettes7. Alors, comment sont définies et évaluées les politiques en matière de santé? Si 2 millions de morts ponctuels COVID justifient la mise en place de mesures qui limitent les droits et libertés, pourquoi les 8 millions de morts annuels du tabac restent sans réaction? Cela suggère que c’est davantage le risque de saturation des services de santé, que les taux de mortalité, qui guident les politiques sanitaires. Et il est, certes, plus commode d’avoir un virus comme ennemi, que les grands groupes industriels, les habitudes de consommation ou la qualité de vie des personnes.

Pour les risques liés aux « maladies de civilisations » – cancers, diabète, maladies cardio-vasculaire, obésité, etc. – il n’y a pas d’investissement à la hauteur des enjeux. Pire, cela fait 30 ans que les politiques privatisent et sous-financent les soins de santé8. Alors que notre pyramide des âges est de plus en plus vieillissante et que l’espérance de vie ne cesse d’augmenter9, les lits aigus ont été fermés par milliers10; le travail des soignant.es minuté, officiellement pour être rentable, officieusement par la saturation des services; les fonctions d’infirmières et d’aides-soignantes sont dévalorisées et sous-payées en regard des conditions de travail – la prise en charge des patient.es se veut la moins chère possible.
Ce désinvestissement dans la santé est d’autant plus dangereux que, sous couvert de croissance et des libertés individuelles – d’entreprendre et de consommer – nos modèles économiques impactent négativement notre santé à bien des égards, piétinent l’environnement naturel et favorisent l’émergence de maladies11. En rejoignant le concept du One Health12, la Belgique reconnait pourtant que la bonne santé doit être humaine, animale et environnementale pour un meilleur contrôle des maladies à risque pandémique au sens large. Pourtant les politiques générales, en matière de santé ou de gestion de l’épidémie, ne répondent pas à la globalité de la situation.

Partie 2 : le confinement – une mesure temporaire et archaïque
En 2015, Anna Salvetti et Sylvain Baize lançaient déjà l’alerte « on observe depuis les dernières décennies une amplification de ces phénomènes – les zoonoses NDLR. […] Il ne reste qu’à souhaiter que les agences de financement nationales, européennes et internationales donneront les moyens aux chercheurs de relever ce défi, sans attendre qu’une nouvelle émergence défraie la chronique»13.

Face à cette menace prévisible, sans doute par mimétisme, notre pays nous a d’abord confiné.es. C’était sans compter qu’il n’allait pas construire des hôpitaux en 10 jours, réquisitionner l’armée, du personnel et du matériel médical, généraliser le testing ou mener une campagne de vaccination un rien rigoureuse [5,4 % de la population était complètement vaccinés au 12/4/21 ]14? Depuis un an, alors que le confinement est une mesure par définition temporaire, c’est devenu l’une des principales politiques pour aplatir les courbes. À ce sujet, Jean-Loup Bonnamy, interviewé par Eddy Caekelberghs15, critique une gestion trop émotionnelle et se demande comment des sociétés aussi développées en viennent à faire l’usage de cette méthode moyenâgeuse – cf. la gestion des épidémies de peste ou de choléra. Pendant ce temps-là, nos gouvernements continuent à fermer ou ouvrir les robinets de l’enseignement, de la culture, de l’HoReCa, des métiers de contacts et s’auto-justifient par un discours froid, statistique qui joue sur nos peurs et nos émotions.
Si dans l’urgence on peut comprendre les restrictions des libertés individuelles et le lockdown économique pour prévenir les défaillances de notre système de soins, cette approche est inaudible quand elle reste la même après plus d’un an de présence du virus. En février 2021, le Vif nous donne la facture COVID pour la Belgique, elle est sans appel : déjà 33 milliards d’euros16! Ne serait-il pas temps d’investir dans des mesures pertinentes et pérennes? Il existe des pistes alternatives sérieuses à étudier avant que la confiance avec les citoyen.nes ne soit définitivement rompue. À titre d’exemple, Jean-Loup Bonnamy et Renaud Girard, dans l’ouvrage Quand la psychose fait dérailler le monde, incitent les autorités à lever les mesures de confinement et à identifier et surprotéger les personnes à risques : testing 2x/semaine, distribution gratuite de FFP2, quarantaine des personnes contaminées, traitements précoces…17; chez nous, Caroline Vandermeeren propose encore d’autres pistes18; encore hier, trois expert.es remettent en cause la stratégie belge de gestion de crise et plaident pour une réouverture contrôlée de tous les secteurs19. La créativité ne serait-elle pas un meilleur ressort que la peur?
Soulignons que les mesures COVID sont à l’avantage des grands acteurs de l’économie mondiale – à l’heure où la crise a jeté un million de français.es de plus dans la pauvreté20, les milliardaires sont plus riches que jamais21. Par contre elles dictent nos vies dans un sens que nous n’aurions jamais imaginé accepter. Il y a un an dans une première carte blanche, nous nous disions prêt.es à nous confiner pour protéger les autres mais nous avons aussi questionné le gouvernement sur sa gestion à moyen et à long terme de la crise sanitaire22. Force-nous est de constater que nous en sommes aujourd’hui au même point, ne comptant que sur le providentiel vaccin pour sortir de l’impasse.

Partie 3 : vers quelle loi pandémie?
Il n’est pas trop tard pour changer de cap, mais cela devient urgent à l’heure où nous nous enfonçons dans une crise de société profonde, teintée d’autoritarisme sanitaire. Aujourd’hui nous souhaitons éviter que cette gestion improvisée ne fasse jurisprudence après le vote d’une loi pandémie, aux demandes de cette pétition citoyenne, nous y ajoutons :
1. Un travail d’évaluation indépendant des responsabilités des autorités dans la gestion liée au COVID et la publication de résultats. Le silence assourdissant de la commission spéciale COVID-19 du Parlement fédéral instaurée en septembre 2020 est indécent alors que la population est polarisée et seule responsabilisée;
2. Une gestion de la crise contrôlée par le Parlement23 et la constitution d’un organe de concertation représentatif de la société civile pour la gestion de la crise;
3. Un bilan factuel des coûts humains, sociétaux et financiers des mesures depuis mars 2020;
4. Un refinancement structurel, adapté et pérenne des soins de santé, aujourd’hui même les banques en appellent au refinancement24;
5. La revalorisation financière et statutaire des fonctions soignantes;
6. Comme pour d’autres secteurs25, que nos élu.es – a minima nos ministres – soient formé.es à la gestion en temps de crise en prévention des autres grands défis qui nous attendent sur le plan du développement humain;
7. La prise en charge des questions de santé publique dans toute leur transversalité, y compris celle de notre écosystème, sur le long terme et non en fonction du temps de mandat – not in my term;
8. Une transparence des contrats européens avec les industries pharmaceutiques et une position en faveur de la levée des brevets vaccinaux26;
9. Une communication adaptée aux différents publics qui tienne compte des déterminants de la santé. Plutôt que l’infantilisation des populations27, nous demandons une stratégie positive de santé publique basée sur la sensibilisation des citoyen.nes comme acteur.rices de leur santé.

Ceci n’est pas une crise mais le symptôme d’une société malade de son développement.

Signataires
Près de 900 citoyens issus de secteurs divers, dont plusieurs associations :
Alain Willaert, Coordinateur général, Conseil bruxellois de coordination sociopolitique ASBL
Isabelle Duchateau , Présidente, A.S.B.L Notre Bon Droit
CHARLES Marie-Henriette, Administratrice, Le Monde des Possibles asbl
Bodarwé Sophie, , Sortir du bois
Van Gyseghem Catherine, Directrice, SIEP Liège
Saey Emilie , Directrice , Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial
Uhr martial, Responsable, Coeur SDF
Eyben Pierre et Claasen Natalia , Co-porte-parole, Mouvement Demain
Marc Vanderveken , Entraineur Coach d'équipes de volley-ball , Volleyball club Grand-Rechain
Steyaert Michel, Directeur, CVB
Chris Deba, Vidéaste, #mêmepaspeur
Valérie Lemineur et Olivier Leboutte, Membres fondateurs d'Indépendants Citoyens, Indépendants Citoyens (INCI)
Masset Alexandra , Coordinatrice, La CITÉ s'invente
Lievens Catherine , Coordinatrice , Zazimut asbl
Fabrice Demarche, Président d'asbl GN Event, GN Event
Fédération Laïque de Centres de Planning Familial (FLCPF), ,
Lodonou Yves , Rédacteur en chef SAP , Radio Campus - Sous l'Arbre à Palabre
ROSTELEUR CARINE, Secretaire regionale CGSPACOD alr bru, CGSP-ACOD Alr Bruxelles
Lancharro Rodriguez Marc, Délégué permanent CGSP/ACOD C.H.U. St Pierre et I.J. Bordet,

Références
1 https://covid19.who.int/, page consultée le 4 avril 2021
2 https://www.who.int/features/factfiles/obesity/fr/, page consultée le 4 avril 2021
3 https://www.who.int/mediacentre/news/releases/2014/air-pollution/fr/, page consultée le 4 avril 2021
4 https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/12/16/la-pandemie-de-covid-19-menace-de-declencher-une-autre-pandemie-celle-de-la-faim_6063532_3232.html, page consultée le 4 avril 2021
5 https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/tobacco, page consultée le 4 avril 2021
6 https://www.youtube.com/watch?v=6IGVqsnxCE0, page consultée le 5 avril 2021
7 https://www.tabac-stop.net/composition.html, page consultée le 4 avril 2021
8 https://www.md-universal.eu/images/les_soins_de_sante_en_belgique___de_la_privatisation_a_la_socialisation___def.pdf, page consultée le 6 avril 2021
9 https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=Population_structure_and_ageing/fr, page consultée le 6 avril 2021
10 https://www.belgiqueenbonnesante.be/fr/donnees-phares-dans-les-soins-de-sante/hopitaux-generaux/organisation-du-paysage-hospitalier/categorisation-des-activites-hospitalieres/l-evolution-du-nombre-de-lits-agrees-d-hospitalisation, page consultée le 6 avril 2021
11 En effet, depuis un siècle, au moins 70 % des maladies émergentes ou réémergentes graves sont presque toujours des maladies zoonotiques qui peuvent être favorisées par des déséquilibres écologiques et/ou climatiques - https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(10)70312-1/fulltext , page consultée le 6 avril 2021
12 https://www.sciensano.be/fr/sujets-sante/one-health#qu-est-ce-que-one-health-, page consultée le 5 avril 2021
13 https://www.md-universal.eu/images/medsci20153112p1055.pdf, page consultée le 6 avril 2021
14 https://datastudio.google.com/reporting/c14a5cfc-cab7-4812-848c-0369173148ab/page/hOMwB , page consultée le 4 avril 2021
15 https://www.rtbf.be/auvio/detail_au-bout-du-jour?id=2741993, page consultée le 3 avril 2021
16 https://www.levif.be/actualite/belgique/la-facture-corona-23-452-milliards-pour-le-federal/article-normal-1388169.html, page consultée le 4 avril 2021
17 Bonnamy et Girard, Quand la psychose fait dérailler le monde, Collection Tracts (n° 21), Gallimard, 2020
18 https://www.facebook.com/carovdm/posts/10164725897785058, page consultée le 13 avril 2021
19 https://plus.lesoir.be/365823/article/2021-04-12/un-label-covid-safe-pour-sortir-du-yo-yo-des-fermetures, page consultée le 13 avril 2021
20 https://www.rtbf.be/auvio/detail_au-bout-du-jour?id=2741993, page consultée le 13 avril 2021
21 https://www.nouvelobs.com/economie/20210214.OBS40209/milliardaires-gafam-chine-ce-sont-eux-les-grands-gagnants-du-covid.html, page consultée le 6 avril 2021
22 https://www.rtbf.be/info/opinions/detail_covid-19-confinement-de-la-population-oui-mais-encore-que-fait-le-gouvernement?id=10470757, 344 signataires dont 91 médecins, 20 membres du personnel hospitalier, 20 psychologues, page consultée le 3 avril 2021
23 En novembre dernier, Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet, prestigieuse revue médicale britannique, faisait le constat de notre échec : «Ce système typiquement belge n'a rien donné de bon, il a échoué. Nous aurions pu éviter la plupart de ces 14 000 morts – en novembre 2020 ndlr. Des gens sont décédés à cause de l'organisation politique, il faut y réfléchir» https://www.lalibre.be/belgique/societe/le-redacteur-en-chef-de-la-revue-the-lancet-pointe-du-doigt-la-belgique-beaucoup-des-14-000-morts-auraient-pu-etre-evitees-des-gens-sont-decedes-a-cause-de-l-organisation-politique-5fb3b3e27b50a6525b634066, page consultée le 3 avril 2021
24 https://trends.levif.be/economie/banque-et-finance/la-crise-doit-amener-une-reforme-structurelle-du-financement-des-soins-de-sante/article-normal-1358975.html, page consultée le 5 avril 2021
25 L’aviation, le secteur bancaire, les soins de santé, l’armée, etc. préparent leurs équipes en les soumettant à des simulations de crise et à des stress tests
26 http://europe-health-network.net/spip.php?article323&lang=en&fbclid=IwAR07d-bS3yxX-iLO1o1Xu3DGOLpIlfNuQxezIGD33x50-m_tQBIgMtbrnxo, page consultée le 12 avril 2021
27 https://www.rtbf.be/auvio/detail_la-plume-de-gunzig?id=2729523&utm, page consultée le 3 avril 2021

Qui sommes-nous? 

Nous sommes deux enseignantes belges, motivées, compétentes, dévouées, désireuses de transmettre le meilleur à nos élèves et dans les meilleures conditions.
Nous ne nous réclamons d’aucun parti, d’aucune appartenance ou mouvance particulière, d’aucune organisation politique, syndicale ou autre. Nous sommes pluralistes, ouvertes et tolérantes. Nous sommes attachées aux valeurs de liberté, d’égalité, de paix et de solidarité.
Quel est l’objet de ce manifeste?
Citoyennes protectrices et défenseures de la démocratie, nous nous inquiétons de la mise en danger de nos institutions et des restrictions infligées à nos droits et libertés. Nous estimons que les dysfonctionnements démocratiques engendrés par la politique sanitaire du gouvernement impactent la sphère pédagogique et ne nous permettent plus de mener à bien nos missions d’enseignant.es.
Certes, nous reconnaissons que la situation épidémique nécessite des mesures particulières. Mais elles doivent être proportionnées et adaptées au fil du temps; et elles doivent être soumises à une balance judicieuse coûts-bénéfices-risques. Des mesures coercitives et liberticides, qui pouvaient faire l’objet d’un consentement exceptionnel en situation d’urgence sanitaire, au printemps 2020, ne sont pas acceptables sur le long terme: dans le monde médical et paramédical, de nombreux professionnels s’alarment de leur impact majeur sur la santé physique, psychique et affective des enfants et des adultes. La gestion épidémique sur le long terme réclame une autre vision.
Nous déplorons que les décisions prises depuis un an par voie d’arrêtés ministériels n’aient pas fait l’objet d’une consultation des acteurs concernés ni d’une évaluation a posteriori. De fait, les mesures semblent devoir se prolonger indéfiniment et cela ne nous paraît pas acceptable.
Faire de l’école une nouvelle cible et l’accuser de tous les maux (conférence de presse du 19/03/2021) n’aidera pas à travailler dans le sens de la santé et du bien-être de nos jeunes, bien au contraire. Des règles fluctuantes, non proportionnées, voire incohérentes et dépourvues de sens, ne constituent pas un cadre d’apprentissage et d’éducation sécurisant et porteur.
Nous détaillons ci-après comment les mesures anti-covid imposées par le gouvernement nous mettent en porte-à-faux avec nos missions (prévues par décret en Fédération Wallonie-Bruxelles), comment elles les compromettent et lèsent notre travail d’enseignant.es, celui des enfants, la vie scolaire en général.


En quoi nos missions sont-elles compromises
par les mesures sanitaires?

Mission: promouvoir la confiance en soi.
Comment « promouvoir la confiance en soi » chez nos élèves quand tout l’arsenal des mesures anti-covid parle de défiance, de « barrière » ou même de rejet ? Port du masque obligatoire, distanciation sociale, désinfections fréquentes, confinement, isolement, toutes ces mesures signifient et induisent défiance vis-à-vis de l’autre comme potentiellement contaminant, défiance aussi vis-à-vis de soi-même, culpabilisation, peur, angoisse (d’être contaminé ou contaminant), soupçon permanent, surveillance, auto-surveillance, etc.
Mission: amener tous les élèves à s’approprier des savoirs.
Comment « amener tous les élèves à s’approprier des savoirs » avec un enseignement en situation d’hybridation? L’enseignement en distanciel, par voie numérique, nourrit passivité, inattention et désengagement. Livré à lui-même derrière son écran, isolé, en butte à toutes les distractions de la vie de la maison, l’élève, même s’il est de très bonne volonté, ne peut atteindre le niveau de concentration qu’il aurait au sein d’un groupe-classe, en présence de son professeur. Il croit apprendre, alors qu’il n’apprend pas. Il croit connaître, alors qu’aucune réelle assimilation n’a eu lieu. Une appropriation réelle des savoirs et compétences, une intégration réelle, ne peut se produire que dans une implication attentionnelle et cognitive maximisée par la présence des autres élèves et du professeur. Le groupe-classe génère une intelligence collective, une dynamique féconde, que rien ne saurait remplacer, sans de profondes lésions de l’apprentissage. En situation d’enseignement à distance, le professeur en est souvent réduit à donner un cours magistral, devant un groupe virtuel d’élèves dont il arrive qu’il ne voie pas le visage (les caméras sont coupées). L’interaction est donc limitée, quand elle n’est pas inexistante. Pour les professeurs, cela constitue une atteinte à leur compétence professionnelle, qui ne peut s’exercer dans des conditions acceptables et doit se satisfaire d’amoindrissement et de médiocrité.
Mission: amener tous les élèves à prendre une place dans la vie sociale.
Comment «amener tous les élèves à prendre une place dans la vie sociale» si tous les signaux envoyés par la politique sanitaire de nos gouvernants visent à disqualifier la vie sociale, en tant que vecteur de contamination virale? Comment les enfants et les jeunes pourraient-ils entendre dans tout cela un message positif concernant la vie sociale? Comment ces enfants, ces jeunes, pourraient-ils se forger une autre représentation du monde qu’un univers fragmenté où l’on se regarde de loin, où l’on se méfie de l’autre et où tout geste de complicité est banni? Comment ces enfants-là vont-ils apprendre la solidarité? Comment vont-ils apprendre l’empathie? Comment vont-ils apprendre le vivre-ensemble?

Mission: amener tous les élèves à prendre une place dans la vie culturelle.
Comment «amener tous les élèves à prendre une place dans la vie culturelle» dès lors que la vie culturelle est condamnée et en voie d’extinction? Si aucun enseignant ne peut aujourd’hui emmener ses élèves voir une pièce de théâtre ou visiter un musée, ces activités resteront pour eux lettre morte. Les adultes qu’ils deviendront ignoreront que ces domaines essentiels du savoir et de l’art existent. Ils ignoreront l’énergie particulière qui se dégage dans une salle de spectacle, où un public nombreux vient vivre et applaudir une performance. Et ils ne pourront rien en transmettre à leurs enfants. Ils ne seront pas en capacité de le faire. Ils n’auront pas non plus la volonté de le faire. Et la culture va se perdre. D’autre part, comment pouvons-nous, nous enseignant.es, faire comprendre à nos élèves à quel point la culture est un pilier, une donnée fondamentale de la démocratie? Comment leur montrer qu’elle encourage la diversité, qu’elle valorise la créativité, l’ouverture, la tolérance? Comment leur faire comprendre cela si tous les signaux envoyés par la politique sanitaire du gouvernement proclament son abolition pure et simple?
Mission: préparer les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au fonctionnement d’une société démocratique.
Comment «préparer les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au fonctionnement d’une société démocratique» si les gouvernants eux-mêmes piétinent les institutions démocratiques et les droits fondamentaux, si la légalité n’est pas respectée?

Mission: préparer les élèves à contribuer au fonctionnement d’une société ouverte sur d’autres cultures.
Comment nous, enseignants, pourrions-nous les préparer à «contribuer au fonctionnement d’une société ouverte sur d’autres cultures» si les frontières sont fermées et les voyages interdits? Si l’on ne peut pas sortir le soir pour aller à la rencontre de quelques amis ou voisins? Si le monde est sans cesse présenté, sous oeillères, comme un dangereux repaire de virus à la létalité croissante? Comment préparer des jeunes à exercer leurs responsabilités de citoyens au sein du corps social s’ils ne sont jamais confrontés au corps social? Si des mesures longue durée de confinement, couvre-feu et «gestes-barrières» leur interdisent tout contact, tout échange avec leurs semblables?
Mission: assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale.
Comment pourrions-nous, nous enseignants, «assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale» s’ils reçoivent comme mot d’ordre de «rester chez eux»? L’enseignement à distance les expose non seulement à la fracture numérique mais aussi à la double peine de ne pas pouvoir s’extraire de conditions de vie parfois difficiles et limitantes. On sait que certains élèves confinés sont exposés à des violences intrafamiliales, à des risques d’abus, de maltraitance. L’isolement et la fragmentation sociale favorisent également le repli identitaire et le communautarisme. Fréquenter l’école peut représenter pour certains jeunes la seule et unique chance de voir l’horizon s’ouvrir et d’accéder à une émancipation digne de ce nom.
Enfin, nous tenons à exprimer de nettes réserves sur le port du masque en situation d’enseignement. Ces réserves concernent et les élèves et les professeurs. De nombreuses voix de professionnels de la santé des enfants et adolescents s’élèvent depuis des mois pour dénoncer les dommages encourus – dommages potentiellement irréversibles – par le port du masque dans le contexte scolaire. Difficultés d’apprentissage, déficit attentionnel, absence de discernement émotionnel, absence d’empathie, absence d’apprentissage de l’empathie, difficultés à contextualiser le savoir, déshumanisation, manque de motivation affective, angoisses renforcées, troubles obsessionnels compulsifs, culpabilité, inconfort physique et moral etc. Une composante essentielle, vitale, de la vie scolaire et étudiante est la socialisation. Cette composante est indispensable pour la construction de la personnalité des jeunes. Elle ne peut être ignorée comme elle l’est actuellement. Par l’étouffement de la voix, par le voilement des visages - donc des expressions faciales – le masque restreint, lèse la communication, en particulier la communication non-verbale. Elèves et professeurs n’entendent que partiellement ou imparfaitement ce que l’autre dit. Ils ne peuvent percevoir les émotions qui accompagnent le message verbal. Le masque agit comme un cache, comme une barrière, avec, pour conséquences, moins d’audace dans l’expression, retrait, interactions diminuées, communication de qualité médiocre. Pour compenser ces problèmes, de nombreux professeurs forcent leur voix, la fatiguent excessivement et se blessent.
Ce que nous demandons:
Si nous voulons pouvoir former valablement les enfants et les jeunes qui nous sont confiés, pour en faire les futurs citoyens de demain, nous devons pouvoir le faire dans un cadre démocratique, juste et libre, où chacun garde pleine jouissance de ses droits fondamentaux. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Nous devons aussi pouvoir le faire dans un cadre où confiance, ouverture, plaisir d’apprendre, équilibre, créativité, liberté d’expression, sont à l’honneur. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Nous demandons d’urgence une réorientation de la politique sanitaire, dans une vision de la gestion de l’épidémie qui soit plus ouverte, plus responsable, plus citoyenne.
Nous demandons la restauration de l’Etat de droit et du débat parlementaire.
Nous demandons le rétablissement d’un cadre sociétal juste, nourrissant, structuré, qui offre une réelle sécurité et soit facteur d’équilibre. Nous demandons que les conditions de cette réelle sécurité soient étudiées et débattues pour une grande diversité d’acteurs de la société civile.

Nous demandons à sortir de la logique répressive et liberticide de la gestion de l’épidémie.
Nous demandons des moyens pour remettre nos missions au coeur de la pratique pédagogique, pour désentraver leur mise en oeuvre, pour les remettre en adéquation avec l’exercice démocratique.
Nous demandons un réexamen objectif impartial et approfondi des «gestes-barrières», à la lumière des préoccupations exprimées par les professionnels de la santé mentale.
Nous demandons le maintien d’un enseignement en présentiel à 100%, à tous les niveaux, du maternel au supérieur universitaire.
Corine Dehaes et Valérie Tilman.

Source photo :
https://www.qwant.com/?q=enseignantes+masques&t=images&license=share

L'humour et la poésie peuvent-il être un traitement précoce? 

Hippolyte Wouters, avocat et homme de lettre, nous livre son sentiment en Alexandrins et lève son "vers" à notre santé.

Il était une fois un tout petit virus
Né en laboratoire au fin fond de la Chine
Et qui manipulé par un Diafoirus
Devant sa cruauté se cabre et se mutine;
Il va se réfugier chez un vieux pangolin:
Il y dort comme un loir et y mange à sa faim
Sauf que le pangolin va se faire acheter
Et se faire manger par-dessus...le marché!
«Petit virus deviendra grand
Car dieu sait qui lui prêta vie!»
Et c’est ainsi que par un très curieux mystère
Notre très grand virus fait le tour de la terre.
Comprenne qui pourra! Ne cherchons pas trop loin…
Reconnaissons qu’on a déjà douté pour moins!
Corona -c’est son nom- d’emblée fait des ravages
Il est surtout fatal à ceux du troisième âge.
C’est un affolement: l’ensemble des ministres
Paraissent tout perdus face à un tel sinistre;
On aurait cru qu’Ubu et Kafka réunis
Avaient dicté leur loi au peuple démuni.
Avait-on oublié que certains précédents
Pouvaient laisser prévoir de tels événements?
Et qu’au lieu de clamer «Que voulez-vous qu’on fasse»?
On eût eu les moyens de mieux y faire face.
On prit des décisions, en vrac, à toute allure,
En dictant par décret un grand train de mesures:
Confinement, distance, et ni fêtes, ni frasques
Quelques gestes «barrière» et surtout pas de masques!!!
Cet ordre paraissait tout à fait judicieux
Car pour désobéir on en avait trop peu!
C’est alors que l’on vit débouler les experts
De diplômes bardés et de titre couverts.
Le premier disait noir, le second disait blanc,
Ce qui a priori n’était pas très…grisant.
Mais qu’importe après tout d’être contradictoire
Si on peut s’exprimer sur un ton péremptoire!
Et pendant ce temps-là, des gens pleins d’énergie
Se tuaient à sauver un maximum de vies!
Matin, jour, soir et nuit, ils étaient fort nombreux
Et tous montraient un cœur superbe et généreux!
Enfin on imposa le port du masque en ville
En ayant oublié qu’il était inutile!
Puis ce furent les tests qui allaient nous manquer:
Nous réduisant à vivre en n’étant pas fixés.
On distillait les test, disons au «compte-goutte»
A tous ceux qui voulaient savoir «couac» qu’il en coûte,
Leur fiabilité étant assez variable
Et leur validité n’étant que peu durable

Enfin le Corona prit deux mois de vacances
Nous accordant ainsi quelque temps d’espérance.
On reprit de concert voyages, mer ou drague
En craignant vaguement une seconde vague.
Eh oui! Elle revint comme c’était prévu,
Et même un peu plus fort que l’on ne l’aurait cru;
Cette fois c’était sûr, car fort de l’expérience,
Notre gouvernement allait saisir sa chance,
Eviter les écueils, surmonter les obstacles
Et se montrer fin prêt! C’était croire au miracle…
Mais de miracle point…Et comme par hasard
On s’est tous retrouvés à la case départ.
Ukases mous, confinements à l’aveuglette
Et d’autres décisions prises à la sauvette.
Notre gouvernement fixait ses propres lois,
En donnant l’impression d’un grand n’importe quoi!
Oubliant, je ne sais ni pourquoi ni comment
Qu’en principe une loi s’adopte au Parlement!
Parlementant lui-même en de vaines séances
Sur la nécessité d’une loi dans «l’urgence»!!! ( sic)

Je me demande aussi par quelle «distraction»
On ne se pencha pas sur d’autres solutions:
Vitamines C ,D , zinc ou du scutea
Vous cuirassant fort bien contre le Corona.
Jamais je n’entendis en radio, en télé
Un ministre, un savant, prêt à nous en parler!
C’eût été un conseil, ma foi, fort judicieux,
Sans le moindre danger et fort peu onéreux.
Peut-être aurait-on pu sauver beaucoup de vies,
Eviter des malheurs et des péripéties.
Mais manifestement on préférait entendre
Les tenants de vaccins qui se faisaient attendre.
Quand on les vit venir ce fut une victoire!
Quand il fallut agir ce fut la grande foire!

Des-astra Zeneka, Pfizer et Moderna,
Mieux vaut tard que jamais: Enfin ils étaient là!
Mais les choses ne sont pas toujours ce qu’on espère…
On se mit à parler des effets secondaires.
Soit c’était un vaccin dont on n’avait que faire
Et il restait planqué au fond d’un frigidaire,
Soit il était l’objet d’un tel engouement
Que les patients devaient l’attendre... patiemment!
On nous ôta dès lors le choix des décisions:
On prit donc sur commande et sans dégustation…!
Un vaccin interdit aux plus de soixante ans,
Finit par leur échoir, et exclusivement!
Un chat n’y aurait pas retrouvé ses petits:
Il faut bien l’avouer c’était très mal parti!
Pour le dire en deux mots et pour me résumer,
On ne savait plus à quel vaccin se vouer!
Il avait toutefois le mérite majeur
De permettre au public de ne plus avoir peur;
A tort ou à raison, l’avenir le dira.
Les morts n’en auront cure et qui vivra verra,!
Il est vrai que l’espoir dont on est habité
Est un bon coup de pouce à nos immunités…

Voilà très franchement ce que j’ai sur le cœur.
Je sais que bien des gens ont vécu des horreurs,
Mais à tous ces gens-là il importe de dire
Que de tous ses tracas il faut pouvoir sourire.
Dites-vous que l’humour est bien l’arme suprême
Faite pour protéger soi-même et ceux qu’on aime!

Rêver et espérer sont de très beaux instants
L’espoir est un bonheur qui s’en cherche un plus grand.

Hippolyte Wouters

L'HEURE EST GRAVE, IL EST TEMPS D'AGIR AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD !

Le gouvernement veut à présent faire voter en 5 jours la "loi pandémie".  L'intention de cette loi est bien claire : légaliser des mesures répressives qui étaient jusqu'à présent plus que douteuses d'un point de vue légal, et du point de vue de leur proportionnalité.  En substance, cette loi donne les plein pouvoirs à l'exécutif en cas d'"urgence épidémique".  Concept qui y est défini de manière subjective.

Il permet la fermeture des frontières, interdiction de rassemblements, interdiction des déplacements, l'obligation du port du masque, l'utilisation et le partage de nos données personnelles avec un grand nombre d'organismes,...  Cette loi permet d'activer les mesures pour 3 mois renouvelables indéfiniment. 

Aucune évaluation des mesures n'y est réellement prévue, tout comme depuis 11 mois où nous nous trouvons dans une situation plus que kafkaïenne, avec les dommages collatéraux que nous connaissons : pathologies graves non diagnostiquées, dépressions, isolement, solitude, culture à l'arrêt, horeca à l'arrêt, vie sociale à l'arrêt, sports à l'arrêt, décrochage scolaire, faillites, délations,...

Faire voter une loi en moins de 5 jours... Est-ce ça le "grand débat" parlementaire qu'on nous promettait?!
Où est la participation citoyenne ?

AGISSEZ AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD !

Signer les pétitions:

"Pour une révision profonde de la loi pandémie en Belgique"
https://www.change.org/p/aux-parlementaires-de-notre-pays-pour-une-r%C3%A9vision-profonde-de-la-loi-pand%C3%A9mie-en-belgique?utm_content=cl_sharecopy_27638374_fr-FR%3A5&recruiter=412439150&recruited_by_id=9ff89733-6e56-482f-b386-f3023653d62e&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=psf_combo_share_abi&utm_term=share_petition

« Non à la loi pandémie ».
Si la loi pandémie ne répond pas à nos exigences,  25000 signatures seront nécessaires pour pouvoir faire une interpellation citoyenne :
https://www.petitionenligne.net/non_a_la_loi_pandemie?fbclid=IwAR2fnmaYSjJDRFfp2cPermDeWbj-j2IvNxpqqyXRxX_wJ89IEtISH3hfO50#sign

AGISSONS de TOUTE URGENCE EN ECRIVANT EN MASSE A NOS PARLEMENTAIRES!
ici : 
Members

A titre d'exemple : Vous pourriez leur écrire, "Nous sommes des milliers de citoyens contre la proposition de loi pandémie, contre la légalisation de lois liberticides.  En tant que parlementaires, vous devez défendre notre démocratie et vous avez le devoir de dire non !  Sachez que la Belgique à les yeux rivés sur vous, vous regarde, et nous serons très attentifs à votre vote sur cette loi lors des prochaines élections"

Nous saluons la plateforme Speak-up où vous pourrez trouver un bon résumé de ce projet de loi, ainsi que les coordonnées de tous les parlementaires responsables de la voter :

Speak Up - Loi Pandémie - Pandemie Wet

Categories: Pandora 

Nous n’avons pas voté pour la mise en place d’un gouvernement qui ne prend pas nos intérêts au sérieux et qui bafoue nos droits. Voilà que ce n’est plus seulement notre motivation, mais toute notre confiance qui est considérablement minée.

En notre qualité de citoyens, nous sommes cocontractants dans le contrat démocratique. Il est temps que nous soyons considérés comme des interlocuteurs à part entière. Certaines clauses essentielles de ce contrat ont subi des modifications de manière unilatérale et sont illégales. Le gouvernement a pourtant prêté serment devant le Roi, s’engageant à observer la Constitution et les lois du peuple belge. Nous glissons dangereusement vers une dictature.
Plus d’une année déjà que le virus a envahi nos vies. Une année durant laquelle nous avons appris à vivre en sa compagnie et intégré les gestes barrières. Une année complète durant laquelle les autorités fédérales ont eu l’occasion, auraient pu et auraient dû identifier les besoins réels et mettre en place des mesures concrètes et rapides pour y répondre. Notamment et à titre exemplatif: une augmentation de la capacité d’accueil en milieu hospitalier, une logistique impeccable de la campagne de vaccination pour ceux qui la souhaitent, une mise à la disposition des médecins et des pharmaciens de toutes les substances dont il est démontré qu’elles sont susceptibles de lutter contre le virus et une protection de la liberté de prescrire ces substances sans ingérence, la mise en place d’une campagne massive d’information quant aux mesures de prévention naturelles efficaces pour soutenir et renforcer l’immunité. 

Mais il n’en est rien. Une fois la stupeur de la première vague passée, c’est comme si toute la détermination des autorités, boostée par la peur de voir augmenter les statistiques, était restée focalisée sur le seul contrôle du respect des mesures d’interdictions. Et ce alors même que certaines de ces mesures, en plus de ne plus être justifiées vu la disparition de l’urgence initiale, se sont récemment avérées être illégales.

L’ensemble de la population a pourtant joué le jeu dès le départ, en bloc. Confinement, isolement, fermetures, chacun d’entre nous a joué la carte de la solidarité et a contribué à l’effort jugé indispensable face au risque de saturation des hôpitaux. Ce faisant, nous attendions en retour les signes d’une gestion saine et cohérente de la crise. Mais les discussions et négociations interminables au sein du gouvernement, le manque de coordination lié aux répartitions de compétences, la gestion scabreuse du stock de masques, les promesses non tenues, les prolongations injustifiées et les reports successifs ont progressivement eu raison de la motivation de la plupart d’entre nous.

Jusqu’aux événements du 1eravril au Bois de la Cambre, qui ont donné lieu à des débordements, de part et d’autre, certainement, mais qui ont surtout mis en lumière la disproportion flagrante des mesures de sécurité au regard des infractions commises et de la catégorie de la population à laquelle elles s’adressaient. En utilisant la force de manière déplacée et excessive pour faire respecter des mesures dont l’illégalité est établie, les forces de l’ordre se sont décrédibilisées et plus symboliquement, décrédibilisent toute forme d’autorité. Une année que nos libertés fondamentales sont limitées, que notre économie est figée, que nos enfants voient leur jeunesse s’envoler.

Nous craignons que cette répression disproportionnée soit en réalité un avant-goût illégal de ce qui se produira légalement lorsque l’Etat se sera mis en conformité avec la Constitution par le biais de la «loi pandémie». Une loi qui sera adoptée à la va-vite, qui contient des dispositions liberticides et qui une fois votée, entérinera le détricotage amorcé de notre démocratie. Le projet actuel accorde en effet des pouvoirs étendus au Ministre de l’Intérieur, l’autorisant à prendre ‘toutes mesures sanitaires’ en cas de situation d’urgence épidémique, toujours sans aucune consultation du Parlement. Nous assisterions donc à une légitimation de l’exclusion du Parlement dans le processus législatif. Un ‘chèque en blanc’ en quelque sorte, accordé au Ministre de l’Intérieur et lui permettant de porter atteinte à nos droits fondamentaux, ceux-là même qui sont garantis par la Constitution. Le projet de loi, en plus d’autoriser la constitution d’une banque de données pour surveiller le respect des mesures Covid, pénalise le non-respect de mesures telles que le port du masque, la distanciation, la bulle restreinte. Sont donc directement concernées notre liberté de circuler, notre liberté d’association, de réunion, la liberté de la presse, la liberté de l’enseignement, la liberté de culte,… Sous le couvert de mesures sanitaires protectrices de la population, est-ce en réalité à l’installation insidieuse d’une dictature que nous assistons?

Nous ne sommes plus devant l’inconnu, nous ne sommes plus dans l’urgence et le maintien de toutes les mesures ne se justifie plus. Il s’agit de sortir de la crise d’une manière qui soit acceptable pour toutes les catégories de la population. Consulter d’autres statistiques que celles du coronavirus, d’autres experts que les virologues, tels que les professionnels de la santé mentale, du chiffre, de l’HoReCa, de la culture, de l’enseignement, des métiers de contact, de l’événementiel,… S’ouvrir à d’autres opinions et envisager la mise en place d’autres stratégies que le lockdown pour contenir la contagion. Il existe entre les positions extrêmes et parfois stériles tant du camp des «covidistes» que de celui des «complotistes», une manière d’exercer notre liberté de vivre tout en respectant les plus fragiles. Ceci est d’autant plus vrai que les TPE et PME, le vrai moteur économique du pays, ont pris à grands coûts, toutes les mesures nécessaires pour être opérationnels dans le respect total des mesures de distanciation. 

Nous serions fous de ne pas réagir. Nous ne pouvons plus nous contenter de commenter, d’exprimer un désaccord dont il n’est pas tenu compte. C’est la santé physique, psychologique et financière de toute une population qui est en jeu. Nous réclamons avec force qu’une motion de méfiance soit déposée par nos parlementaires contre le gouvernement De Croo. Cela suffit !

Maxence Van Crombrugge

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