Comment la crise du Covid a rendu nos sociétés religieuses voire sectaires, sans qu’on s’en rende compte


Comme beaucoup de gens de ma génération sous nos latitudes, j'ai été éduqué dans une famille, un esprit, une culture religieuse chrétienne et plus précisément catholique. 
Je m'en suis écarté de plus en plus au fil du temps, dès l'adolescence, pour devenir athée. 
J'en ai, malgré tout, gardé une grande fascination et un intérêt constant pour le phénomène religieux, sous quelque forme qu'il soit. 
Cette éducation, cette manière de voir le monde m'a permis de repérer les symptômes du religieux, souvent cachés mais réels, qui agissent sournoisement dans notre société contemporaine, aujourd’hui pourtant sécularisée.

Ainsi, il m'est apparu que le narratif officiel de la crise covid est imprégné inconsciemment et collectivement d'une charge religieuse impressionnante. 
Des notions redevenues centrales comme le devoir, le mal - le virus et sa transmission via l'Autre - l'apologie du bien - la bulle familiale, l’attention aux autres - la culpabilité, le sacrifice ont ressurgi soudain du passé et sont redevenues centrales dans la communication officielle de nos gouvernants. 

Un terrain propice

Je pense que l’essentiel de l'adhésion de la majorité de la population occidentale provient de l'émergence d'un sens collectif pour une vie qui n'en n'avait peut-être plus.
Pour la première fois depuis très longtemps, une transcendance surgit à portée de tous, dans l'action quotidienne, et pas seulement dans une projection mentale d’une vie après la mort, ou dans l’imaginaire. 

Depuis la crise du Covid, cette résurgence du religieux se manifeste quotidiennement dans la vie intérieure de nombre de mes concitoyens par des principes moraux qui vont, sous couvert d’une prétendue menace amplifiée du Virus, gouverner quasi tous leurs actes. 
Ce qui pourrait se synthétiser par le principe moral suivant :

« Je vais sacrifier ma liberté, mes contacts, ma vie sociale, mon corps même, pour sauver le monde. »

Ce qui signifie qu’enfin, mon action a un vrai impact sur la société.
« Un Mal menace l'humanité dans son ensemble... je vais obéir aux lois que m'impose la nouvelle caste de prêtres qui possèdent la science, qui est la vérité absolue, et devant lesquels, à la suite des dirigeants les plus puissants de la planète, je m'incline, moi pauvre ignorant et pécheur, qui jusque-là ne vivait que pour moi (comme on me l'avait dit et répété de le faire, depuis l'école, en entreprises, à travers la publicité...), en compétition avec tous les autres. »

Avant, il s'agissait d'être individualiste, d’être toujours le meilleur, dans l'ignorance totale du bien commun et du cosmos qui nous entoure. Avec la religion covidienne, c’est toujours le cas, il s’agit toujours d’être en compétition avec les autres, mais il me faut aussi les protéger, dans une double injonction puissante et contradictoire qui déclenche un besoin de réponse qui synthétise ces deux conceptions du monde.
Avec le covid, en une fois, la grâce mortifiante s'abat sur moi : je peux, en souffrant quotidiennement, en portant le masque, en m'isolant… sauver mon prochain, retrouver le sacré, une valeur suprême collective, et préserver l'essentiel : moi et la cellule familiale, qu'il faut sauver à tout prix. 
Pas plus religieux que tout cela... 
Il reste que la notion d’individu, avec sa part d’autonomie de pensée et d’action, est gênante, tout à la fois pour le covidisme et pour le capitalisme, en particulier pour celui conçu par le nouvel ordre mondial, à Davos ou autres cercles d'affaires dominants :

Dès lors leur injonction religieuse se décline ainsi : ne pensez pas, on le fait pour vous, contentez-vous de produire - travailler - et de jouir – consommer – et depuis le covid, en souffrance, culpabilité et contrition.
L'individu devient une notion purement illusoire, le terme est vidé de sa substance philosophique libératrice : il n’est plus qu'une accumulation de sensations positives ou négatives.

Nous sommes donc bien ici dans un système de contrôle des consciences, de type religieux voire sectaire.

Dans cette perspective, la religion covidiste repose sur plusieurs concepts essentiels de structuration de l'esprit, qui mêlent idéalisation et réalité :

1. La cellule familiale

Injonction première : ne rencontrons plus que notre cercle le plus rapproché.
Sauf que la cellule familiale unie n'existe plus, elle a explosé en familles décomposées. Les bulles de 2 ou de 4 n'existent que dans l'esprit hors sol des saints scientifiques coupés de la réalité.
2. L’altruisme et la condamnation de l’égoïsme

On fait appel à la générosité, à l'attention aux autres, seconde simplification hypocrite. 
En fait, on est loin de l'altruisme, c'est de l'égoïsme élargi dont il est question. 
Au contraire, même l'autre est plus que jamais une menace ! Surtout l'étranger qui nous ramène d'autres variants - on ferme les frontières sans aucune discussion - on décrète des zones rouges, on fustige comme paria celui qui ne respecte pas les règles, celui qui ne porte pas le masque, celui qui ne se fait pas vacciner, celui qui jouit sans entrave, celui qui ne reste pas confiné, celui qui sort après le couvre-feu.
En somme, celui qui prétend contredire la parole du clergé est puni et condamné.

3. Le devoir

On fait constamment appel au devoir envers l'Etat, la nation. Toutes les religions se sont appuyées sur la force régalienne des nations. De manière très cynique, et sous prétexte d'apporter la vérité, à travers le colonialisme notamment, ou quand la religion catholique a soutenu sans scrupule le nazisme.
Sauf que l’Etat est aujourd'hui une coquille vide dont le capitalisme veut privatiser tous les services. Les services publics ont disparu au profit du culte de la concurrence où le bénéfice financier est devenu le but ultime.
Au nom de cette nation - vision hypocrite et simplifiée du monde -, d'autant que l’épidémie se fout des frontières toujours poreuses. Les croyants sont conviés à se confesser (« j'ai le covid et dès lors, je serai surveillé et mis en quarantaine ») ou à dénoncer.

4. Le manichéisme

Ainsi reviennent les notions de mauvaise conduite, la stigmatisation des méchants égoïstes, les ignorants, les impies, qu'il va falloir remettre dans le droit chemin, de gré ou de force. 
Ainsi revient une idéologie dualiste, manichéenne, simple à comprendre, un combat épique du bien contre le mal. 
La lutte de la bonne pensée rationaliste et mondialiste, contre la mauvaise pensée égoïste, conspirationniste, complotiste qui voit le mal partout, alors que la science ne vise que l'amélioration, le progrès et donc le bien !

5. L’universalisme

Cinquième simplification religieuse : la vérité religieuse covidiste est absolue, incontestable et consensuelle. Le monde entier réagit de la même manière, c'est une preuve de sa valeur universelle. 
- Sauf que le monde entier ne réagit pas à l'unisson, comme le disent les médias dominants : des milliards de gens ne respectent aucune des obligations dogmatiques... 

Ici intervient le Saint Esprit médiatique :
Il faut savoir que le clergé médiatique est entre les mains de trois papes, trois agences de presse, Reuters, Associated Press et l'AFP, placés sous l’égide de l’esprit saint Mc Kinsey, qui diffusent la vérité au monde… - qui contrôlent toutes les autres petites ÉGLISES de la planète, les journaux nationaux et locaux, en leur donnant le texte sacré qu'il faut administrer aux peuples du matin au soir, afin qu'ils se soumettent sans contrainte, c’est-à-dire délibérément, à la parole divine et à la rédemption qu'on leur a préparées.

6. La menace

Depuis le début de la pandémie, cette religion s’impose par le chantage et la menace :
Respectez le dogme… sinon, pauvres pécheurs, vos vies deviendront un enfer : les plaisirs vous seront interdits, la culture, le sport, les déplacements et même l’accès au travail vous seront interdits !
Vous ne serez plus que des impies, excommuniés, vous serez même une menace pour la société, et vous n'aurez plus accès au paradis vaccinal qui libère le monde.
Sauf que le mal prétexté est exagéré, dramatisé, hypertrophié.

7. La culpabilité

Dernière simplification religieuse du réel : Tous ceux qui ne se convertissent pas aux règles sanitaires et à la substance vaccinale sont jugés coupables.
 Coupables de la mort de leurs proches, coupables de l’engorgement des hôpitaux, coupables du maintien des interdictions qui frappent l’ensemble de la société.

Le fondement épistémologique

Toute cette religion repose sur une vérité scientifique à laquelle on demande de croire absolument. Sauf que cette vérité et sa base épistémologique ne sont pas remises en question.
Cette religion s'arroge le fait d’être détentrice d’une vérité unique alors qu'elle est sujette à caution, car il ne s'agit que d'une partie de la science, pharmaceutique, chimique, médicamenteuse, dominante parce que financièrement rentable. 
Une science instrumentalisée pour le profit économique, qui prétend à l'expertise totale en dénigrant tous les autres savoirs. C'est le retour du scientisme.
Une science adulée, déifiée, sauf qu'elle ne respecte même pas l’un de ses principes fondamentaux, à savoir la validation expérimentale, dans la mesure où les instances de contrôle censées être neutres sont elles-mêmes entachées de conflits d’intérêts réels ou potentiels.

Elle est, dès le départ, déviée de ses objectifs, instrumentalisée par l'argent et par le pouvoir.

L’économiste et philosophe, Friderich Hayek avait déjà démontré dans « La Route de la servitude », en 1944, que si la science est l’unique vérité accessible aux hommes (ou à une élite qui se charge de la représenter), alors le chemin que doit suivre la société devient lui aussi unique et ne doit souffrir aucune contestation : le scientisme mènerait ainsi inévitablement au collectivisme. Propagande/éducation, torture/rééducation, épuration des contestataires/punition des comploteurs obscurantistes.

Une science devenue religion, et qui comme toutes les religions, repose sur une mystification : le miracle - avant c'était le pain et le vin qu'on ingurgitait pour participer à la résurrection du Christ, à travers l'esprit Saint... 
Aujourd'hui, le miracle, la substance divine qu'on introduit dans le corps, c'est le vaccin. 

Dès lors, une fois auto-proclamée comme vérité ultime, cette religion, comme toutes les autres, induit bonnes pratiques humaines et bon nombre de mauvaises.

Le masque en est le symbole le plus révélateur

Sous prétexte de protection, sans qu'aucune étude scientifique ne le démontre (y compris dans le cadre de cette science empiriste statistique), la religion covidiste a imposé ce qu'aucun dogme religieux n'avait réussi à faire auparavant : retirer leur visage aux hommes, en faire des êtres impersonnels, interchangeables sans possibilité d'expression, sans la possibilité d'une multitude de sentiments qui font le propre de l'homme. 
Avec le masque, ne s'expriment plus que deux émotions, qui ne passent que par les yeux : la peur et l'agressivité.
Une religion qui, d’une part, condamne les sens essentiels - jugés « non essentiels », que sont le goût, l'odorat, le toucher, qui nous permettent pourtant de faire entrer le monde en nous, et qui ne conserve d’autre part que les soi-disant sens essentiels, les sens de la vue et de l'ouïe. 
Essentiels car tout le discours narratif et hypnotique du religieux passe par eux.

Quelle histoire, quelle narration nous raconte la religion covidienne ?

Comme toutes les religions, elle part d'une menace d'apocalyptique. Il n'aura pas fallu beaucoup d'images : quelques images répétées du même hôpital en Lombardie, quelques personnes qui mouraient dans les couloirs d'hôpitaux en Chine et cela a suffi. 
Martelée à longueur de journées, dramatisée lors des messes quotidiennes, heure par heure, pendant plus d'un an, la menace amplifiée a généré la peur et pétrifié les pensées. 
C'est toujours la même peur, celle de la mort, de l'enfer auquel il n'y a, pour y échapper, qu'une voie directe et immédiate : la conversion à la communauté qui suit la voie des guides suprêmes, qui ont la solution absolue : l'onction divine et vaccinale.

Les mensonges collectifs ont la vie dure. Il n'y a qu'à voir le mensonge des religions, qui se pérennise depuis des siècles. 
Pourquoi ? Parce que les religions sont basées sur des récits, qui donnent du sens, un sens simplifié mais pré-établi, qui libèrent les hommes du non-sens. Le religieux c'est le « rider digest » de la pensée, le prêt-à-porter.
Pourquoi autrefois cette grande défaite de la science ? On peut légitimement penser qu’elle ne « reliait » pas (du latin : relegare), qu’elle ne créait aucune histoire. 
Maintenant, ça y est ! Elle est devenue religion ! Les évêques experts invisibles débattent du sexe des anges dans leurs conciles : faut-il ou pas interdire l'alcool, le sexe hors mariage, les regroupements hédonistes, faut-il tirer la chasse après avoir fermé la planche des toilettes pour éviter la dispersion des microparticules du méchant covid dans l'air...?

Dans cette perspective, il faut aussi contraindre, user de tout l'attirail sado-masochiste des religions : étouffer la respiration, humilier par l'effacement du visage, interdire le sourire et surtout le rire, car la situation est grave.
Il faut punir les enfants trop spontanés, trop libres, il faut que chacun devienne le bourreau et le surveillant de l'autre, il faut confiner, enfermer les gens, les rendre tristes, perdus, désespérés, ils se jetteront sur le vaccin divin, pour les siècles des siècles, amen ! 
Et la plupart se convertirent, car la nature a horreur du vide, et les hommes du non-sens.
Merci Saint Pfizer, merci Saint Astra Zeneca, merci Saint Johnson & Johnson, Saint Moderna… Ô Saints des Saints, merci aux experts apôtres de la vérité et sauveurs du monde, merci aux mass médias , esprit saint et véhicule de la peur permanente, merci aux hommes politiques, merci de nous ramener dans le droit chemin et de condamner sans indulgence l'ennemi intérieur qui nous menace, le diable qui se niche dans la liberté de penser.


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Qu’importe, disent certains, que les masques protègent trop peu ou pas du tout, cela ne peut pas nous faire de mal d’en porter ! En réalité, peut-être que justement, si. Porter un masque sur le visage n’a rien d’anodin. Et « l’effet psychologique » indiqué par l’OMS pour justifier sa recommandation [1] pourrait bien être beaucoup plus puissant que prévu et même franchement délétère.

Le sujet de cet article ne sera donc pas l’utilité du masque, [2] ni sa validité en termes de prophylaxie. Même s’il est clair que les aspects scientifiques et symboliques sont liés par la question du sens. Dans la réflexion qui suit, je préfère me centrer sur ce que le masque revêt comme charge symbolique. Celle-ci n’a rien de négligeable.

Langage symbolique

« Symbolique » ne signifie pas « imaginaire » ou « qui ne compte pas » ou « sans valeur ». Ce serait même plutôt une charge qui compte double, ou triple, parce que le symbole est porteur de liens. Il jette des ponts entre différentes sphères de nos vies, il aménage des voies de signification. Il informe. Il structure. Il crée des échos. Il illustre des intentions, qui sont comme des canaux d’irrigation. Il définit une tonalité. Si le langage symbolique mérite d’être universel et accessible à tous, vraiment tous, sans distinction de quoi que ce soit, il a aussi le pouvoir de s’infiltrer partout et de nous affecter, d’infléchir nos décisions, nos actions, nos pensées, sans que nous en ayons toujours conscience. [3]
Comme tous les symboles qui jalonnent notre quotidien (logos, enseignes, drapeaux, rituels, objets, …), le masque est porteur de messages, plus ou moins lisibles, plus ou moins conscients. Ces messages nous informent et agissent sur nous. Le masque fait signe. Il interpelle chacun de nous. Il infléchit nos routes, nos choix, nos pensées.

Pour moi qui habite Bruxelles, où il reste désespérément obligatoire dans tout espace public, à l’intérieur et, dans certaines conditions, à l’extérieur, depuis une éternité – une année entière – le masque représente une sorte de parasitisme invasif, qui affecte, voire infecte, ma vie. [4] A moins de me terrer chez moi et de ne plus en sortir, impossible d’y échapper. Et dans mon champ de vision réduit par mon propre masque, je n’aperçois, où que je me trouve, que des gens masqués. Ma vie sociale n’est plus que cela, une rencontre toujours recommencée, avec des masques ! C’est loin d’être un « détail ».[5] Cette contrainte, omniprésente dans ma vie, à laquelle on m’impose de penser tout le temps, grignote une bonne part de mon espace mental.

Je veux préciser que je ne suis pas « anti-masque ». Je récuse vigoureusement cette étiquette. Je trouve parfaitement normal et plein de sens qu’un chirurgien prenne la peine de porter un masque pour opérer son patient. Et qu’un dentiste fasse de même. Pour ma part, en tant qu’intervenante en milieu hospitalier, il me semble tout à fait légitime de porter un masque dans ce contexte professionnel, par exemple pour entrer dans la chambre d’un patient immuno-déprimé ou présentant un tableau infectieux. Mais dans ces cas de figure, il s’agit toujours de porter le masque temporairement, dans un contexte où ce dispositif trouve une justification objective, prouvée et éprouvée.

Tout autre chose est d’imposer ce masque sans limite de temps, à une population entière, dans presque toutes les actions de sa vie quotidienne, même en extérieur, même dans la sphère privée, alors que la pertinence, la proportionnalité et le sens de la mesure restent discutables et font l’objet de controverses. [6]

Le contraire d’un pont

La première tonalité symbolique qui me vient à l’esprit quand on parle du masque, c’est la notion de « barrière ». Le masque a été défini, nommé, comme un « geste barrière ». On aurait pu l’appeler autrement (geste de protection, geste responsable, etc.) mais non : geste barrière. [7] Pour « faire barrage » au virus. Un symbole de séparation donc, de coupure, d’arrêt. Défense d’aller plus loin, pas de passage possible, pas de communication. On peut visualiser sans peine ce que représente un barrage, sur un fleuve, pour retenir l’eau, l’empêcher de suivre son cours naturel. On peut visualiser une barrière, le long d’une voie ferrée ou pour délimiter un champ, couper la route, empêcher de passer. Stopper net toute marche en avant, toute fluidité, toute progression. Une barrière, c’est le contraire d’un pont. Le contraire d’un réseau. Le contraire d’un maillage, social ou écologique. Le contraire d’une connexion. Le contraire de l’empathie. La non-reliance. L’anti-collectif.

Le masque est limitant. Porter un masque, c’est porter sur son visage un signe de limite. « A ne pas franchir », dit le masque que vous arborez. Un peu comme porter un panneau de signalisation « sens interdit ». Au lieu d’un sourire, le message que vous envoyez à celui ou celle que vous croisez, c’est « on ne passe pas ». Porter un masque, c’est limiter l’accès à sa propre personne et aux autres, c’est se limiter soi-même. Ce n’est pas « être en pleine possession de ses moyens ». C’est limiter son souffle, l’enfermer dans un enclos, le mettre en état de moindre capacité. C’est limiter son coeur, dont le souffle est l’expression. [8] C’est s’infliger une sorte de vie low-cost, un état volontaire de faiblesse, une anesthésie locale.

Le masque nous coupe de notre milieu. Nous sommes pourtant des êtres vivants et, à ce titre, nous avons besoin, un besoin vital, non dispensable, d’interagir avec notre milieu, notamment par le souffle.

[9] Nous avons besoin de sentir le vent sur nos joues, nous avons besoin de sentir la température matinale, l’humidité de l’air. Nous avons besoin de sentir les parfums du printemps et ceux des personnes que nous croisons. Pas parce que c’est pittoresque et sympa. Le fait est que nous sommes inclus dans la sphère du vivant, parce que nous sommes en interdépendance étroite avec notre milieu. Porter sur le visage un objet qui consacre une rupture avec le vivant, avec le souffle, a quelque chose de glaçant, parce que c’est une façon de contrevenir à cette interdépendance. Je cite ici les propos du chercheur Jacques Tassin : la convivialité est constitutive de la vie qui ne se suffit jamais à elle-même. Cette convivialité est la vie même. Circonscrit à ses frontières corporelles, nul être vivant ne peut exister. Ouvert à l’au-delà de soi, dès lors sensible, percevant et perçu, il atteint se plénitude existentielle. L’altération des continuités sensibles engendre des dysfonctionnements délétères au sein du vivant, dans notre propre fonctionnement comme dans celui des autres espèces. [10] Privés d’une partie de l’information donnée par notre milieu naturel, en particulier l’information olfactive, nous tendons à nous déconnecter du flux de la vie. [11] Nous devenons des « moins vivants ».

Obéissance, silence et soumission

Porter un masque, c’est se taire. Se mettre un bâillon sur la bouche chaque fois qu’on sort dans la rue, chaque fois qu’on entre dans un magasin ou dans un bus, cela revient à dire « maintenant, je me tais ». Peut-être aussi : « maintenant, je me soumets » ou « maintenant, je fais profil bas ». Comment crier avec un bâillon sur la bouche ? Comment s’exprimer ? Comment dire qu’on n’est pas d’accord ? Le masque est un dispositif d’auto-censure, d’obéissance et de soumission. En bouclant mon masque autour de mes oreilles, j’accepte de la boucler.

Le masque réduit. Il réduit le visage, dont on ne voit plus que les yeux et le front. Il réduit le champ de vision, dont il mange une partie, rétrécissant notre accès au monde comme avec des oeillères. Il réduit la voix, en l’étouffant, en la rendant moins audible. Et du fait de nos expressions faciales devenues invisibles, il réduit notre capacité à communiquer avec les autres. Pour moi, il réduit aussi l’envie. L’envie d’échanger, de flâner, de prendre le temps de vivre, de s’attarder pour bavarder, de vagabonder, de profiter du soleil, de rêvasser, de… et de … ; il agit sur moi en faisant instantanément disparaître toute joie. Trop de malaise, trop d’inconfort. Trop peu de sourires. Sous le masque, il m’arrive de plus en plus souvent de ne pas avoir envie de parler à qui que ce soit, de me sentir confite de mauvaise humeur, et de ne penser qu’à une chose : rentrer chez moi pour me débarrasser au plus vite de ce textile insupportable. Frustration, colère, impuissance, culpabilité, comment se sentir libre et heureux de vivre dans ces conditions ? Et ces ressentis sont-ils un « détail » ?

Serions-nous en prison ? Si notre visage ne se donne plus à voir et à reconnaître, n’y a -t-il pas là une forme d’enfermement ? La reconnaissance des visages rendue problématique agit comme une cellule d’isolement. Elle mine les relations avec les autres, autant qu’elle mine les relations de l’individu avec lui-même. Si l’on n’est plus reconnu, a-t-on encore une place dans la société ? A-t-on encore le droit d’exister en tant qu’individu ? A-t-on encore le droit à une singularité ? Cette mise en question de l’individu pourrait déboucher sur des mécanismes de marginalisation, voire d’exclusion. Se sentir exclu du corps social, non reconnu, cela ne ressemble-t-il pas à l’aliénation du prisonnier ?

Effacement des personnes

Car le masque est aussi uniforme. Un grand négateur de diversité. En faisant disparaître nos visages, il fait disparaître nos originalités, nos identités, nos personnalités. Il efface les personnes. Il fait de nous des êtres tous semblables, malaisément tapis dans le silence et l’invisibilité d’une sécurité illusoire. Des êtres planqués dans la bonne conscience du faux civisme que la propagande covid nous vend à longueur d’écrans. Ce qui me frappe quand je marche dans la rue, c’est que je ne vois plus des gens : je vois des masques ! Un interminable défilé de masques, tous identiques, tous anonymes. Un défilé de numéros masqués. Une parade militaire. Une cohorte d’adeptes assujettis à une secte. Des robots humains, aplatis, réglementés, compactés, calibrés, dûment rangés et tracés. L’humanité niée.

Pratique dégradante

Emblème de la maladie sectaire et hygiéniste qui a maintenant gagné notre société, le masque ne serait-il pas aussi un dispositif addictif, contagieux, voire infectieux ? Si nous sommes contaminés, ce n’est peut-être pas tant par le Sars-Cov2 ou l’un de ses innombrables variants, mais plutôt par le virus de la sécurité-à-tout-prix. Hautement sécuritaire, le masque est pourtant loin d’être sécurisant. Au lieu de calmer nos angoisses, il les réactive, il les alimente. Au lieu de nous renforcer, il nous fragilise. Au lieu de nous aider, il nous complique la vie. Chaque jour, il nous invite à nous percevoir comme un danger pour les autres et à percevoir les autres comme un danger pour nous-mêmes. Répétée sans cesse, cette perception négative, où il nous tient piégés, agit sur notre psychisme. Nous imposer l’obligation de porter le masque selon des conditions qui manquent à la fois de sens, de pertinence, de cohérence et de proportionnalité, c’est nous infliger une forme de maltraitance, une pratique dégradante.

Le masque nous tient sanglés dans une vie réprimée. Symbole d’une vie où l’élan créatif a perdu ses droits, où la liberté d’expression est foulée aux pieds, où l’initiative s’éteint. Une vie en cave, une vie en cage.

Les comptoirs de l’absurde

Depuis cet été 2021, il vient également défier les comptoirs de l’absurde. Comment comprendre que le masque reste obligatoire dans une salle de restaurant pour les personnes debout mais pas pour celles qui sont assises ? C’est bien connu, tout le monde sait que le variant delta ne s’attaque qu’aux humains en station debout et évite soigneusement les autres !!!

Et où est donc la fameuse « liberté retrouvée » promise ? Pourquoi le masque reste-t-il incrusté dans notre quotidien, alors que plus de 8 millions de Belges ont désormais reçu au moins une dose de vaccin ? [12]

Et que dire de la discrimination que nos gouvernants sont en train d’installer dans la population et dont le masque pourrait être l’un des vecteurs ? En effet, lors de la conférence de presse du 4 juin 2021, nos ministres ont indiqué que les « groupes de personnes complètement vaccinées » pourraient désormais se passer du masque. [13] Et pas les autres ? Est-ce à dire que nous nous dirigeons vers une société où certains doivent porter le masque, parce qu’ils ne sont pas vaccinés, alors que les autres peuvent s’en passer ? Est-ce à dire que nous nous dirigeons vers une société où le masque va représenter le-citoyen-qui-a-moins-de-droits-que-les-autres ? Où le masque va devenir le signe visible du citoyen déclassé, « moins égal » que l’autre, accusé d’incivisme ? Le masque va-t-il devenir instrument de stigmatisation et de discrimination ?

Vous pouvez vous y résoudre ? Pas moi. Vous pensez qu’il est inévitable d’en passer par là pour gérer le risque épidémique ? Pas moi. Vous pensez toujours que le masque « ne peut pas nous faire de mal » ? Pas moi.
Pour toutes les raisons évoquées plus haut, le masque pourrait, j’en suis convaincue, nous faire énormément de tort. A nous adultes, mais aussi à nos jeunes, à nos enfants. Et cela, à court, moyen et long terme. Très long terme.

Asservissement

Pour moi, s’il doit être signe, il sera alors celui d’une résistance devenue nécessaire, de l’opposition qui doit se dire et se faire, non seulement pour restaurer l’Etat de droit et le débat citoyen mais aussi pour refuser des pratiques qui nous portent préjudice.

De quoi le masque est-il le nom ? Le masque est assurément le nom d’une privation, d’une indigence, d’un état de moins-vivant. Mais s’il fallait choisir un seul mot pour le nommer et nommer son empreinte sur nos vies, je dirais qu’il a pour nom asservissement. Mettre un masque, sous la contrainte grevée de non-sens qu’on nous impose actuellement, c’est le contraire d’un geste juste : c’est un geste dégradant.

Entraver volontairement notre liberté et notre parole, c’est manquer à notre responsabilité de vivants.

La vraie réponse immunitaire se trouve dans le fait d’être pleinement vivant et de chercher à le rester. De nous soigner, aussi, de façon libre, responsable et consentie, comme le prévoient les dispositions légales relatives au droit à la santé et aux droits du patient. Nos vies doivent être, autant qu’elles le peuvent, libres, belles, fortes, épanouies, lucides, résolues, puissantes. Autonomes. Choisies.

Toute forme d’asservissement est à combattre.

Balkis – août 2021


Notes :

[1]« Le port du masque par les membres du public en bonne santé peut notamment présenter les avantages suivants : (…) impression donnée aux gens de contribuer à stopper la propagation du virus » dit très exactement la dernière mise à jour de la directive de l’OMS concernant le port du masque (décembre 2020) ; cette directive pointe également, comme « inconvénient du masque » le « faux sentiment de sécurité qui peut amener à négliger d’autres mesures de prévention cruciales comme la distanciation physique et l’hygiène des mains » !

https://www.md-universal.eu/images/WHO-2019-nCov-IPC_Masks-2020.5-fre.pdf

[2] On le sait, les masques chirurgicaux qu’on nous oblige à porter protègent de la contamination bactérienne mais PAS de la contamination virale. C’est écrit sur l’emballage. Il suffit de lire. Exemple : sur pochette de 5 masques chirurgicaux Melior Medica, certifiés CE, made in China : masques jetables trois couches, jusqu’à 95% de filtration bactérienne, élastique, hypoallergénique (aucune mention, donc d’une filtration virale). Quant aux masques en tissu, ils ne protègent … de rien du tout. Et c’est aussi écrit sur l’emballage. Exemple : sur une pochette de trois masques en tissu certifié Oeko-Tex, produit fabriqué dans l’UE, commercialisé par Busters Safety Products, modèle « Standard 100 », avec logo représentant un coronavirus ! Masque hygiène lavable. Ce masque d’hygiène n’est pas un dispositif médical au sens de la directive 93/42/CEE ou du règlement UE/2017/745 ni un dispositif de protection individuelle au sens du règlement UE/2016/425. Ce masque n’offre aucune protection aux poumons ou aux voies respiratoires. (…) Ce masque ne procure aucune protection contre des substances nocives, toxiques ou dangereuses pour la santé (…), notamment bactéries, virus, spores et moisissures.

[3] Jean Chevalier et Alain Gheerbrant (Dictionnaire des Symboles, coll. Bouquins, Robert Laffont, 1982) le disent « porteur d’un pouvoir de retentissement ». R. De Becker (Les machinations de la nuit, 1965) résume : « le symbole peut être comparé à un cristal restituant différemment la lumière selon la facette qui la reçoit. Et on peut encore dire qu’il est un être vivant, une parcelle de notre être en mouvement et en transformation. De sorte qu’à le contempler, à le saisir comme objet de méditation, on contemple aussi la propre trajectoire qu’on s’apprête à suivre, on saisit la direction du mouvement dans lequel l’être est emporté. »

[4] https://www.bfmtv.com/sante/le-port-du-masque-plus-obligatoire-a-bruxelles-mais-fortement-recommande-a-partir-du-1er-octobre_AD-202009230280.html
https://www.lesoir.be/318533/article/2020-08-12/port-du-masque-obligatoire-bruxelles-les-exceptions-la-regle

[5] François De Brigode le qualifiait comme tel devant le ministre Frank Vandenbroucke, invité du JT RTBF de 19h30, mercredi 26 mai 2021, alors qu’il lui demandait quand nous pourrions « espérer nous en défaire », en s’excusant de mentionner ce « détail ».

[6] Dernière mise à jour de la directive concernant le port du masque (décembre 2020) : https://www.md-universal.eu/images/WHO-2019-nCov-IPC_Masks-2020.5-fre.pdf L’OMS indique : Les données scientifiques dont on dispose à l’heure actuelle concernant l’efficacité du port du masque par les bien-portants en vue de prévenir les infections dues à des virus respiratoires, notamment le SARS-CoV-2, sont limitées et contradictoires.

[7] Marilis Valo pointe cette dénomination comme un effet nocebo, bien décrit en médecine : https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/sortir-de-la-secte-etape-2-predictions-et-suggestion-discerner-leur-influence-sur

[8] Stéphanie Brillant, L’incroyable pouvoir du souffle, Domaine du possible, Acte Sud, 2021, p.26.

[9] Stéphanie Brillant, op. cit., p.15 ; Gauthier Chapelle et Michèle Decoust, Le vivant comme modèle, pour un biomimétisme radical, Espaces libres, Albin Michel, 2020, p.116.

[10] Jacques Tassin, Pour une écologie du sensible, Odile Jacob, 2020, p.16.

[11] Stéphanie Brillant, op.cit., p.57.

[12] Chiffres communiqués par Sciensano le 11/08/2021. 8.248.951 personnes ont reçu une dose de vaccin,

soit 72% de la population. A cette même date, 7.511.821 personnes sont complètement vaccinées, soit 65% de la population.

[13] A noter qu’il s’agit d’un effet d’annonce, qui n’a pas été appliqué.


Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM!

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Balkis

Enseignante en Lettres anciennes, je cherche à transmettre à mes élèves des connaissances et une sagesse venues de loin ; j’essaie de leur ouvrir des portes, de les éclairer, de leur montrer comment élargir le champ de leur conscience. J’aimerais les voir devenir des femmes et des hommes honnêtes, résolus, tolérants, aimants, lucides.

Je pratique la mosaïque, que je vis comme l’art de rassembler ce qui est épars, pour créer l’unité.

L’assise zen habite mon quotidien et l’irrigue. Le zen, c’est l’art d’observer le rien en se laissant traverser par les siècles, en les écoutant respirer.

Je me sens intensément vivante, créatrice, et je chemine, en recherche constante de Beau, de Vrai, de Juste.

Contre toutes les formes d’obscurantisme, contre tout ce qui voile la lumière, je me sens militante et engagée.

J’aime les oiseaux, leurs chants, leur légèreté, leur liberté. J’essaie de me rappeler chaque jour qu’ils vivent dans le Souffle, un univers sans murs, sans portes, sans cloisons, qui est aussi le nôtre.

Depuis la mi-juin, le « Pass sanitaire européen » facilite les voyages en Europe. À compter du 13 août, le « Covid Safe Ticket » entrera en vigueur en Belgique pour les événements extérieurs rassemblant plus de 1500 personnes et, à partir du 1er septembre, il sera utilisé en intérieur également.
Le « Covid Safe Ticket » sera réservé aux personnes qui présentent un test PCR négatif de maximum 48 heures, ou qui sont vaccinées tout à fait depuis deux semaines, ou qui ont un certificat établissant qu'elles ont eu la Covid, ce dernier étant limité à 180 jours après le dernier test PCR positif.

L’ASBL « Notre Bon Droit » est une alliance de professionnels de la santé, de scientifiques, de juristes et de citoyens belges qui estiment que la réponse du Gouvernement belge à la COVID-19 est malavisée et ne repose pas sur les preuves scientifiques les plus rigoureuses disponibles.
Les interrogations légitimes sur la pertinence d’instaurer ce « Ticket » n’ayant pas été entendues par le Gouvernement, cette association a décidé de lancer une action en référé pour en empêcher l'instaura.
Dans ce contexte, « Notre Bon Droit » m’a demandé d’analyser les bases scientifiques qui justifieraient la position défendue par le Gouvernement belge, alors que celle-ci se trouve en contradiction avec l’esprit du « Règlement général sur la protection des données » (RGPD), et induit une discrimination manifeste à l’égard d’une partie de la population. Cette analyse technique à laquelle je me suis donc attelé relativement à l’effet de l’immunisation naturelle ou vaccinale sur la susceptibilité d’un individu à l’infection et sur sa capacité à ensuite transmettre le virus est détaillée dans le document en annexe. 
De cette analyse, il ressort, en conformité avec les données fournies par le GEMS, que la capacité des individus vaccinés à être infectés par le SARS-CoV-2 et de le transmettre à autrui n’est pas suffisamment amoindrie par rapport à celle des non-vaccinés pour distinguer en pratique ces deux populations pour contrôler la situation épidémique (voir annexe E&F).
Par ailleurs, la confrontation entre l’immunité contre SARS-CoV-2 acquise à la suite de la vaccination et celle consécutive à une infection naturelle indique que cette dernière est plus robuste, plus large, plus équilibrée entre la production d’anticorps et de cellules T, et dure plus longtemps que l’immunité vaccinale, ce qui se traduit par une meilleure et plus durable protection contre l’infection pour les individus convalescents comparativement aux vaccinés (voir annexe G).

Pour ces raisons, l'action « Covid Safe Ticket » proposée par le Gouvernement, qui consisterait à discriminer les individus non-vaccinés en limitant leur accès à certains endroits et certaines activités, n’est pas justifiée d’un point de vue scientifique et de santé publique, car elle ne permettra pas de contrôler la propagation du virus en Belgique dans le contexte d’un variant de SARS-CoV-2 aussi contagieux que le sont les variants alpha et delta. De même, la période de 180 jours pour le certificat de guérison n’est pas adéquate puisque tout indique que l’immunité naturelle est supérieure et plus persistante que l’immunité vaccinale.

L’action « Covid Safe Ticket » s’inscrit dans l’approche particulièrement malavisée que le Gouvernement belge, à l’instar de nombreux autres gouvernements européens, suit pour gérer la COVID-19 depuis le début de cette crise. Il est illusoire d’espérer contrôler la diffusion du virus par la seule vaccination quand cette dernière ne bloque ni l’infection par le virus, ni sa transmission à autrui, ce qui est manifestement le cas pour tous les vaccins anti-COVID déployés à ce jour en raison des choix effectués lors de leur conception.

De fait, ces vaccins sont administrés par injection intramusculaire, alors que pour avoir un effet stérilisant, c’est-à-dire pour bloquer complètement l’infection et la transmission d’un virus respiratoire, il est nécessaire de stimuler l’immunité mucosale des voies respiratoires supérieures. Cet effet pourrait être obtenu en administrant un vaccin sous forme de spray dans la cavité nasale, mais pas par voie intramusculaire.

La stratégie du Gouvernement équivaut à mettre tous ses œufs dans le même panier en envisageant la vaccination comme la solution principale au contrôle de l’épidémie, en espérant ainsi obtenir une immunité collective dans le pays. Or, dans l’article référencé ci-après, C. Aschwanden identifie 5 raisons pour lesquelles l’immunité collective est probablement impossible : https://www.nature.com/articles/d41586-021-00728-2.

De surcroît, selon les manuels classiques d’épidémiologie, le contrôle d'une pandémie repose sur quatre piliers bien définis : 1) la prévention & le contrôle de la transmission ; 2) le traitement précoce des malades ; 3) le traitement des cas graves ; et 4) la vaccination.
Entre ces 4 piliers, le dernier est en pratique le moins utile, car il faut du temps pour développer et valider un vaccin sûr et efficace (au minimum 3 ans), et du temps pour vacciner une population. Surtout, ce pilier ne peut pas être suffisamment efficace sans les 3 premiers, qui sont eux indispensables. Comment, dès lors, ne pas être plongé dans la plus grande perplexité face à une stratégie gouvernementale qui s’obstine encore et toujours à largement les ignorer !

1) Pour la prévention, une revue systématique de l’effet de la vitamine D indique que son niveau dans le sang peut déterminer le risque d’être infecté par SARS-CoV-2, la sévérité de la COVID-19 ainsi que sa mortalité : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7800698/
Malgré l’appel de scientifiques à ce que le Gouvernement recommande à la population carencée en vitamine D de se supplémenter, cette approche a été rejetée sous prétexte que la vitamine D ne permet pas de traiter la COVID, ce qui est correct mais non pertinent puisqu’il s’agit de la prévenir, et qu’il y aurait un risque d’hypervitaminose. C’est une position absurde puisqu’il s’agit ici, répétons-le, de prévention et non de traitement et que les hypervitaminoses D sont très rares. Si l’on devait généraliser pareille « logique » en médecine, en fait, plus aucun médicament ne devrait être utilisé puisqu’un surdosage en est toujours possible !
2) Le Gouvernement n’a toujours pas développé un dépistage/traçage suffisamment performant, alors que c’est essentiel pour contrôler la transmission (pilier 1). Le 8 octobre 2020, le virologue japonais Hitoshi Oshitani expliquait pourquoi le tracing en Belgique n'est pas efficace. Ainsi l'important n'est-il pas tant de connaître les contacts d'une personne que de découvrir l'endroit où elle a été infectée : https://tinyurl.com/23dhm953. Malgré cet avertissement, ce manquement n’a toujours pas été corrigé. Sept mois plus tard, ce 1er juillet 2021, Emmanuel André le reconnaissait encore : « Le tendon d'Achille de notre système de contrôle des infections en Belgique réside encore et toujours dans le fait que le concept de "backward contact tracing" n'a pas été intégré dans le système de tracing. » (https://tinyurl.com/jcta8s6c).
3) Il existe un médicament très efficace en prophylaxie (pilier 1, 88% d’efficacité, selon la littérature publiée dans des revues à comité de lecture https://ivmmeta.com/https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8088823/https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34145166/). Il s’agit de l'ivermectine, dont l’usage a été proposé au Gouvernement en décembre 2020 (https://tinyurl.com/99presz6), mais ignoré par lui.

Certes, il ne s’agit pas d’un médicament miracle, en ce sens qu’il réduit mais ne supprime pas le risque de développer la COVID-19. En revanche, il permet d’écraser le nombre de reproduction du virus et, partant, de contrôler l’épidémie de manière très efficace. Dans cette perspective, l’approche préconisée consiste à traiter toute personne positive avec l’ivermectine, ainsi que tous leurs contacts quotidiens, au domicile, à l’école et au travail.
Dans « le monde réel », son utilisation a permis à l’Inde de contrôler la propagation du virus plus rapidement que des pays comme Israël et le Royaume-Uni qui ont misé sur l’approche vaccinale. De même, en Europe, la Slovaquie, la Bulgarie et la Macédoine du Nord ont complètement contrôlé l’épidémie depuis l’introduction de l’ivermectine, contrairement au Royaume-Uni où l’épidémie reprend. Par exemple :

en Slovaquie, ce n’est pas la vaccination qui explique la décrue épidémique, car seulement 5,88% de sa population avait reçu une dose de vaccin au moment où l’ivermectine a été déployée le 1er mars, pour atteindre 20,34% le 1er mai : c’est donc bien là l’effet du recours à l’ivermectine.
4) De même, la Belgique a ignoré les traitements précoces (pilier 2). Outre l'ivermectine, efficace à 74% dans cet usage (références ci-dessus), la liste des médicaments efficaces en traitement précoce ne cesse de s'allonger : il y a la fluvoxamine (https://c19fluvoxamine.com/), la proxalutamide (https://c19proxalutamide.com/), etc., ainsi que certaines combinaisons, comme la fameuse hydroxychloroquine couplée au zinc et à l'azithromycine. Leur utilisation permettrait de réduire considérablement les hospitalisations et les décès.

5) Pour les formes sévères de la COVID-19 (pilier 3), le seul traitement actuellement approuvé est la dexamethasone, efficace à 30% seulement, en partie parce que la dose recommandée est trop faible, 6 mg. Ici aussi, pourtant, l'ivermectine se révèle plus efficace (références ci-dessus) et c’est pourquoi elle est d’ailleurs utilisée discrètement dans certains hôpitaux belges.
6) La vaccination seule (pilier 4) ne peut pas suffire par elle-même, car l’apparition de nouveaux variants est favorisée par les campagnes de vaccination, comme un certain nombre de scientifiques l’avaient anticipé et comme le reconnaît maintenant le groupe SAGE au Royaume-Uni (https://www.gov.uk/government/publications/sage-93-minutes-coronavirus-covid-19-response-7-july-2021)

Ces nouveaux variants diminuent substantiellement l’efficacité des vaccins (E&F). Vacciner avec la forme mutante de Spike correspondant au dernier variant a tout d’une course-poursuite futile, car ces variants évoluent et se propagent beaucoup plus rapidement qu’il n’est possible de déployer de nouveaux vaccins.
Rappelons, de surcroît, que cette campagne massive de vaccination, avec un produit qui reste expérimental, s’effectue dans une atmosphère de coercition, directe ou indirecte selon les pays, malmenant le principe du consentement éclairé pourtant indispensable et en vertu duquel il doit être apporté une information complète sur les risques encourus lors de la vaccination et sur l’existence de traitements alternatifs à celle-ci.

Cette campagne vaccinale se poursuit alors même que les signaux dans les divers systèmes de pharmacovigilance ne peuvent qu’inquiéter : les réactions adverses indésirables consécutives à la vaccination anti-COVID sont beaucoup plus importantes que pour d’autres vaccins. Si ces réactions ne sont sans doute pas toutes dues aux vaccins anti-COVID, leur temporalité implique tout de même une forte présomption. Par ailleurs, il faut savoir que ces systèmes ne capturent qu’une petite fraction d’entre elles. Normalement, le nombre déjà très élevé de réactions indésirables et de décès identifiables dans ces bases de données devrait suffire à justifier l'interruption de cette campagne sans délai.

Au demeurant, les moyens de prévention et les traitements alternatifs existent, avec des produits dont l’efficacité et l’innocuité sont démontrées et impliquant donc un rapport bénéfice/risque favorable. Cette réalité devrait en principe conduire à la suspension de l’autorisation conditionnelle de mise sur le marché délivrée à ces vaccins anti-COVID, si la loi était respectée. C'est donc manifestement pour éviter cette conséquence juridique que les autorités de santé publique s'acharnent à ne reconnaître aucun des traitements alternatifs existants.
En conclusion, la stratégie du « tout à la vaccination » choisie par le Gouvernement belge ne permettra pas de contrôler l’épidémie. Face aux rebonds inévitables de celle-ci tant qu’il s’arc-boutera sur sa politique actuelle, le Gouvernement sera en toute probabilité enclin à la tentation perverse de chercher à imputer la responsabilité de la poursuite de la crise sanitaire aux seules personnes non-vaccinées, et du fait de leur non-vaccination exclusivement, ce qui conduira à la diabolisation et à la discrimination, injustes et injustifiées scientifiquement, de cette partie de la population. 
Par conséquent, il est urgent que le Gouvernement belge recoure enfin aux 3 premiers piliers de contrôle épidémique s’il souhaite réellement la reprise d’une vie sociale et économique décente.


ANNEXE

Questions sur l’immunisation et la transmission de SARS-CoV-2 : analyse scientifique.

Dans la fiche technique qui suit, les données scientifiques disponibles sont évaluées concernant :

A) Les modes de transmission de SARS-CoV-2, à savoir le contact avec des surfaces contaminées, les gouttelettes, les microgouttelettes (aérosols) et la voie fécale-orale ;

B) La transmission par les individus asymptomatiques et symptomatiques ;

C) La probabilité de la transmission de SARS-CoV-2 entre deux individus ;

D) Les facteurs individuels affectant la probabilité de transmission au sein d’une communauté, notamment :

- 1) Le paramètre de surdispersion, k

- 2) La charge virale

- 3) L’effet de la charge virale sur la transmission

- 4) L’effet de la vaccination sur la charge virale

E) L’effet de la vaccination sur l’infection :

- 1) Une étude rétrospective en Israël

- 2) Une étude prospective de la CDC sur des soignants

- 3) Une étude prospective au Royaume-Uni

- 4) Les données de Santé Publique Angleterre

- 5) Les données du Ministère de la Santé israélien

F) L’effet de la vaccination sur la transmission :

- 1) Les études observationnelles

- 2) Le suivi des contacts en Belgique

- 3) Les données du Ministère de la Santé de Singapour & « Nos Tayons »

- 4) Le porte-avions HMS Queen Elizabeth

- 5) Les grands foyers de contamination aux Pays-Bas

G) L’effet de l’immunité naturelle sur l’infection et la transmission.


Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM!

Retrouvez les Sources considérées jusqu’au 20 juillet 2021 ici:
https://www.linkedin.com/pulse/questions-sur-limmunisation-et-la-transmission-de-marc-wathelet/?

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Dans une tribune au vitriol, notre chroniqueur Pierre Chaudoir exprime sa colère contre les élus du peuple belge qui ont adopté, en plein été, la “loi Pandémie” ce 15 juillet 2021, alors que, ce jour-là, le sud du pays était dévasté par des inondations. Non seulement cette loi entérine toutes les restrictions aux libertés fondamentales subies par les Belges depuis seize mois sans en avoir le moins du monde évalué l’efficacité, voire le bien-fondé, mais elle donne les pleins pouvoirs au gouvernement pour continuer de plus belle, en pouvant user d’un nouvel arsenal répressif. Après de nombreux aller-retours au Conseil d’État à l’initiative de l’opposition (N-VA, Vlaams Belang, PTB, DéFI, cdH), les députés de la majorité (CD&V, sp.a, Open VLD, Groen, Ecolo, PS et MR) ont voté comme un seul homme pour ce texte

Tout s’explique par la magie. La base, c’est de détourner l’attention du spectateur pour agir à l’insu de son plein gré dans une apparition ou disparition. Waouw. Les yeux pétillent. On oublie ses soucis du quotidien.

En matière politique, nos « politichiants »  manient cet art avec une grande dextérité. Ta croix posée avec un vilain crayon rouge sur un bulletin dans un isoloir se transforme par enchantement en un chèque en blanc dont l’élu use à satiété sans plus jamais se soucier de ton avis.

Tu te retrouves comme un cocu magnifique. Ta croix s’est échangée contre un poste de « sinistre », de « dépité » ou de chef de la fanfare de ta ville. C’est comme dans l’École des Fans de Jacques Martin. Tout le monde gagne, en fait. Ce serait con de ne pas devenir un magicien oligarchique.

Petits arrangements entre saligauds

Pour faire un gouvernement, il faut d’abord trouver un nom avec des couches comme une lasagne. Cette fois, ils l’ont appelé « Vivaldi » . En matière de météo, nous sommes capables de vivre les 4 Saisons en une journée, en Belgique. Je me suis dit :  « Ben dis donc, bien trouvé. Je n’y aurai jamais pensé !  ».

Ensuite, il faut se mettre ensemble pour une majorité. On élimine les extrêmes, donc les gagnants, pour ne prendre que les losers. Et on prend 7 partis. On choisit un chef du village dans le parti le moins représenté. On fait tout à l’envers en fait. C’est un « fils de… ». Comme quoi, le népotisme est un véritable parti.

Et on essaie de diriger le pays le plus ingouvernable du monde. Avec des compromis de pommes et de poires. Toujours sans se soucier de ton avis. On fait comme les magiciens : on fait croire que c’est compliqué. Mais c’est tout fastoche, en fait.

Un stoemp politique

Comme il y a une myriade de gouvernements, des régions et communautés, on distribue les rôles au sein de toutes les familles politiques. Tout le monde est content, sauf les deux extrêmes, qui gagneront le prochain tirage aux élections. La solidarité est donc diffusée partout. Dans l’esprit collectif : « si tu racuspotes, je te balance ».

Donc, officiellement, on se dispute devant les médias mais on boit des coups au bar du Parlement. C’est tellement fun surtout quand l’horeca est fermé. Cela rajoute un petit côté prohibition assez jouissif. En tant que politicien, tu n’as que des avantages. Pas d’obligation. Tout le monde a quelque chose à dire sur tout mais personne n’a de compte à rendre à personne. Un peu comme un match de foot sans arbitre.

Les règles du jeu

Quand tu es dans le club des politiques, tu délègues. À des bureaux de conseil, qui facturent comme des porcs. Mais tu t’en fous car ce n’est pas ton pognon. Tu déroules leur discours, puis tu nommes des spécialistes externes en tout. Tu déroules leur discours. Si ça merde, tu les changes ou tu dis que c’est de leur faute.

Et puis après, tu dis à tous les gens qui ont mis une croix avec ce – toujours - vilain crayon rouge, qu’ils n’ont pas bien obéi. Tu les humilies, tu les infantilises, tu les divises, tu les motives avec une carotte pour ceux qui obéissent et tu frappes avec un bâton les autres, dont tu fais partie puisque tu nous lis.

Les feuilles de route

De toute évidence, quand un de tes experts se fait malmener, tu lâches un militaire un peu motivé pour inverser le triangle dramatique. Le vilain expert détesté passe de persécuteur à victime et il redevient sauveur. Tadam ! Le tour est joué.

Et comme chaque semaine, tu vas dans ta famille politique voir tes « parrains », qui te donnent ta feuille de route. Tranquille. Pas besoin de réfléchir, tu déroules leur discours. Dans les médias sponsorisés, tu déroules leur discours.

Curieusement, tous les courriers des partis sont envoyés avec un timbre de Davos. Mais comme tu as envie de vivre cool, tu sais mais tu déroules leur discours. Étape par étape, tu fais ton taf avec des objectifs. Résoudre, mais avec un objectif commun, imposer les vaccins… Tu ne te poses pas de questions.

Discours faciles…

Pas de vaccin, pas de vie sociale. Pas de vaccin = incivique. Punchlines directes et efficaces. Tu attises le feu entre les pro- plus nombreux face à une frange de complotistes minoritaires. Tu lances le mouvement et tu agites le tison.

Derrière le vaccin, le désordre mondial de l’oncle Klaus Schwab cache une forme de suivi électronique à la 1984, la fin du cash pour bloquer les gens, un contrôle Big Brother et les riches qui deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres.

Et pour changer les règles, tu ne fais pas comme le p’tit Manu à Paris : tu profites d’une catastrophe naturelle extraordinaire pour voter discrètement une loi avec la majorité constituée par les partis qui ont perdu les élections. Majorité contre opposition. Tout le monde obéit la main sur la couture du pantalon. Même que tu te dis que le con qui aurait ouvert les vannes des barrages serait un fameux filou.

Tu laisses Flupke et Mathilde comme leurres pour les victimes et les médias. Et toi, tu te tires tranquillement en vacances l’esprit tranquille du devoir consciencieusement accompli. Pas besoin de vaccin. Tu as trop peur pour ton intégrité physique et puis on pourrait considérer que tu serais favorisé.

Résumons…

Pour entrer dans le club politique, au début, il faut parfois payer de sa personne. Si tu as un peu d’humanité, on te déprogramme afin que tu ne t’excuses jamais et que tu ne fasses jamais preuve d’empathie pour ceux qui mettent une croix dans ta case avec un hideux crayon rouge.

Si tu respectes le journal de bord de ta secte politique, c’est Win for Life. La vie de château jusqu’à ton dernier souffle. Si tu en as marre, on te nomme administrateur grassement payé dans une association sans aucun but et complètement inutile parmi un milliard. C’est juste un alibi. Un leurre. Comme avec les magiciens.

Puis tu « népotes ». Tu places tes abrutis d’enfants au soleil. Et la roue tourne. Elle brille comme un accessoire de magicien sur une scène de cabaret…

Chauchau, chroniqueur chez BAM!


Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM!

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Categories: Pierre Chaudoir 

Pierre Chaudoir

L’auteur : Pierre Chaudoir alias Chauchau est né créatif à quelques heures du poisson d’avril. Ce baby-boomer est un polémiste investi. Il a exercé son art dans le monde de la communication publicitaire, sur les patinoires d’improvisation et dans les studios TV (BX1, LN24, …), radio (Twizz, Bel Rtl, Bxfm, …) et les rédactions (Pan, Brusselslife, WaWaMag, …). Son crédo, c’est le langage universel de ceux qui doutent : un humour qui gratte et qui dérange.

Dans son article anticomplotiste paru sur le site de la RTBF le 6 novembre 2021 Francoise Berlaimont cite la spécialiste belge du conspirationnisme Marie Peltier (https://www.facebook.com/Marie-Peltier-Officiel-224817888095414) afin d’appuyer sa critique envers les auteurs qui traitent du livre du Great Reset du Klaus Schwab et Thierry Malleret. 1.
Un classique du genre.

Je mets au défi toute personne un peu censée et éclairée de démêler honnêtement le vrai du faux entre dictature et démocratie dans ce passage:

"Il faut faire la différence entre démocratie et dictature", rappelle Marie Peltier. "Que Poutine ou le régime chinois utilisent les dernières technologies pour surveiller les opposants et les citoyens, c’est une réalité. Le problème, c’est que les conspirationnistes assimilent la démocratie et la dictature. En démocratie, la surveillance est encadrée par des lois, des organismes de contrôle, rappelle-t-elle.".

De quoi parle-t-on exactement?

Selon Gaëtan Lepage, titulaire d'un master en science politique (ULB), il y a une double erreur conceptuelle dans ce passage : "C'est tout à fait faux et pour deux raisons" :

1) Elle commet tout d'abord une erreur théorique, preuve de méconnaissance du droit et de la théorie des régimes politiques. Les Etats autoritaires peuvent être des Etats de droit. Ce n'est pas parce que l'Etat s'autorise lui-même à surveiller ses citoyens que cette surveillance est légitime et que l'Etat demeure une démocratie pleine et entière.
Une démocratie doit respecter plusieurs critères et l'Etat de droit n'en est qu'un seul.

2) Marie Peltier commet une seconde erreur, cette fois conceptuelle : la dictature et la démocratie ne sont pas des concepts découplés l'un de l'autre : il y a un continuum entre les deux, une zone grise constituée par les démocraties dégradées et les Etats autoritaires en mutation démocratique. De ce fait, les complotistes et les anxieux font effectivement l'erreur de crier un peu vite à la dictature mais Mme Peltier fait exactement l'inverse en opposant uniquement une vision manichéenne du concept, représenté par la Russie ou la Chine. En fait, elle exclut de la réalité une vision plus nuancée, la notion de démocratie dégradée, en refusant de voir la démocratie et la dictature autrement que comme des concepts absolus (idéal-type). Bref, elle fait exactement l'erreur qu'elle reproche aux complotistes mais à l'inverse. Voilà ce qui arrive quand on laisse des historiens se lancer dans la description des régimes politiques.

Notre démocratie qui a été violée et saccagée depuis 18 mois, est-elle encore une vraie démocratie fondée comme auparavant sur l’état de droit, le respect de la constitution, le débat parlementaire la concertation et la consultation des corps intermédiaires ainsi que sur le respect des droits de l’homme ?

Je ne le pense pas.

Mais Marie Peltier continue à le penser en opposant notre belle démocratie en roue libre, sanitairement tyrannique, avec la dictature russe ou chinoise alors qu’en réalité elle en a copié les fondements sur bien des points, dont le crédit social chinois... mais, pour elle :
"Le logiciel idéologique des complotistes vise à discréditer la démocratie, en disant qu’elle se comporte comme une dictature."

Vraiment ?

Quelle est aujourd’hui la frontière entre un régime autoritaire, dictatorial, totalitaire et la démocratie actuelle lorsque celle-ci a réglé la vie privée des individus selon de nouvelles normes anthroposociales sans aucune concertation et sans qu’on leur demande leur avis ?

Où est la frontière entre ces deux régimes lorsque les libertés fondamentales, se réunir, se mouvoir, voyager, se soigner, visiter un proche à l’hôpital, acheter des biens, avoir accès aux services, etc., ont été conditionnées de manière unilatérale par des mesures et des lois sanitaires contraignantes, restrictives et ségrégationnistes, des lois votées par des assemblées désertées de godillots entérinant, comme une chambre d’écho ces mesures gouvernementales sans véritables débats contradictoires?

Comment nomme-t-on juridiquement un régime qui s’est arrogé le droit de définir les bons et les mauvais citoyens en fonction de leur état de santé vaccinal et infectieux ?

Comment appelle-t-on un régime qui décide pour nous ce qui est correct de penser et ce qui ne l’est pas, en censurant ceux qui ne pensent pas comme ce régime l’entend ?

Quel est le nom du régime qui interdit aux médecins de traiter une maladie comme ils l’entendent et qui discrédite et disqualifie ces traitements, en frappant certaines molécules archi connues, du sceau d’une toxicité inédite et jusque là étrangement inconnue?

Quel est le qualificatif adéquat pour décrire un régime qui laisse les gens mourir par défaut de soins et qui altère les fondements de la médecine hippocratique multiséculaire?

Comment décrire un régime qui s’arroge le droit de pénaliser socialement les individus sans passer par la case justice, instruction, tribunal, jugement et sanction ?

Comme le dit très bien Guillaume Zambrano, maître de conférences en droit privé à l’université de Nîmes. : "Etre exclu des transports publics, hôpitaux, cafés, restaurants, bibliothèques, associations sportives et culturelles et autres lieux de réunion est une privation de liberté extrêmement lourde : c’est une privation du droit de réunion, de la liberté d’aller et de venir, une véritable exclusion de la vie sociale. Le plus grave est qu’il s’agit d’une sanction extrajudiciaire. Depuis le XVIIᵉ siècle et le Bill of Rights anglais destiné à limiter l’arbitraire des souverains, notre tradition juridique est fondée sur le principe de l’habeas corpus : toute personne privée de liberté a le droit de passer devant un juge. Mais avec le passe sanitaire, toute une catégorie de personnes reçoit une sanction pénale maximale sans qu’il y ait eu de jugement, sans même avoir pu se défendre." Le passe sanitaire est un moyen extrajudiciaire de désactiver socialement les gens. In Reporterre. 3

Qui ne constate pas sincèrement et honnêtement cet état de fait?

Ceux qui ont assurément le regard volontairement ou inconsciemment mutilé et la conscience endormie et/ou anesthésiée.
Ou encore les chercheurs qui ont des liens et des conflits d’intérêts avec les organismes qui les financent et les nourrissent en trahissant leur profession et leur serment.

Qui ne serait pas fondé aujourd’hui au minimum à douter et à questionner ce système tel qu’elle le décrit ici ?

Comment une chercheuse universitaire renommée peut-elle encore nier la réalité de ce que nous vivons depuis 18 mois et accabler les universitaires et les chercheurs qui doutent et ont une autre vision de la nouvelle réalité en les affublant de ce qualificatif stupide?

Comment ose-t-elle encore appeler ce régime sanitaire "démocratique" ?

À tout le moins elle aurait pu, dû, constater que ce régime démocratique a perdu sa légitimité au fil de ses manquements, de ses abus, de ses détournements, de ses pratiques falsificatrices et frauduleuses dans la restitution partielle et fragmentaire des données; dans le seul but de consolider ses orientations sanitaires décidées en cercles intimes et secrets.

Elle aurait ainsi dû mentionner que ce régime démocratique était devenu au minimum "adémocratique", l’utilisation du "a" privatif étant parfaitement adéquat pour décrire le processus de privation du pouvoir du "démos" dans ces affaires sanitaires.

Mais non, il est tellement plus confortable de stigmatiser ceux qui osent penser autrement en les habillant pour plusieurs hivers de divers costumes complotistes, conspirationnistes, nationalistes, extrêmes droitistes, extrêmes gauchistes, fascistes, antisémites.

Soit, rien d’étonnant de la part d’une chercheuse dont le fonds de commerce est le conspirationnisme, elle ne va quand même pas scier la branche sur laquelle elle est assise depuis longtemps.

Mais tout le monde n’est pas dupe et les non dupes errent comme disait le père Lacan.

Petit rappel Madame Peletier :

"La démocratie, c’est le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple" disait Abraham Lincoln.

Et ce pouvoir DU peuple a été confisqué PAR des sociopathes en bandes organisées à plusieurs niveaux, bourrés de conflits et de liens d’intérêts divers et variés; il est exercé contre le peuple et PAR des cénacles non élus de scientifiques et de politiques POUR et afin de conserver leur pouvoir sur le peuple par opportunisme politique à la faveur de cette pandémie déclarée de manière unilatérale par l’OMS et immédiatement récupérée par le forum de Davos et son programme du Great Reset 2.

Coïncidence toute fortuite, circulez, rien à voir.

En réalité, cette démocratie-là est morte et avec elle l’état de droit tel que nous l’avons connu, ces droits ayant été bafoués, niés, dégradés par un biopouvoir sans scrupule et sans gêne en s’érigeant au-dessus des lois fondamentales au nom de la Santé élevée au rang de Souverain Bien alors qu’elle est en fait une valeur. Pire, cette valeur élevée en Bien et montée de toute pièce à l’aide d’une recette de pandémie perpétuelle est devenue une divinité et un dogme intouchable et c’est en son nom que les états d’urgence permanents ont été mis en place en violant l’état de droit. Très démocratique comme procédé.

Le lien entre la pandémie et le Great Reset est donc avéré et le programme de ce dernier est bien appliqué selon sa feuille de route.

Est-ce conspirationniste de le constater, de l’écrire et de l’analyser ?

"L’interprétation du Grand Reset est faussée par une vision préétablie", analyse Marie Peltier. "

Il est indéniable, pour les avoir lues, que certaines théories interprètent ce texte en fonction de leurs convictions conspirationnistes et le Great Reset est une aubaine inouïe qui conforte leurs convictions, certes, car les théoriciens de la conspiration existent. Et alors ?

Plus loin elle dit encore, je cite :

"Les conspirationnistes sont persuadés que" le système s’organise dans l’ombre et nous vend des projets qui sont en fait le fruit de manigances cachées pour nous manipuler. Dès que le discours est tenu par des personnalités connues, la réaction est encore plus vive : 'Le système nous manipule et donc veut nous surveiller'.

Question : toute personne souscrivant à ce constat et cette proposition est-elle nécessairement conspirationniste? Pourquoi faire l’amalgame?

À quel titre ?

Être persuadé après analyse que "le système s’organise dans l’ombre et nous vend des projets qui sont en fait le fruit de manigances cachées pour nous manipuler et nous surveiller" relèverait donc pour Marie Peltier, automatiquement du conspirationnisme.

Poursuivons le raisonnement.

Penser que ces décisions se font dans l’ombre pour mettre en place une société de contrôle et de surveillance implique-t-il nécessairement l’idée d’une conspiration ?

Le déroulement des 18 derniers mois n’est-il pas assez clair et transparent pour tout simplement constater que la plupart des gouvernements ont suivi l’agenda de Davos décrit dans le livre de Schwab et Malleret ?

Qui peut encore le contester ?

Ceux qui tentent de nommer les choses depuis mars 2020 en tentant de rétablir une représentation et une carte plus exacte et plus juste du territoire sociopolitique sanitaire actuel ne sont pas plus conspirationnistes que ceux qui s’acharnent à les discréditer et à les disqualifier dans le but de ruiner leur crédibilité et de les détruire socialement et professionnellement en réécrivant constamment l’histoire de cette pandémie afin de justifier leur vision qu’ils considèrent comme une Vérité incontestable érigée en veau d’Or devant lequel nous serions tous sommés de nous prosterner sous peine de sanctions divines.

Nous sommes tous le conspirationniste d’un d’autre.

Ce n'est somme toute qu'une question de point de vue.

© Michel Rosenzweig et Gaëtan Lepage 6/11/2021


Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM!

Source photo :
https://www.facebook.com/100064392313917/posts/256195989870143/

Sources :
1. https://www.rtbf.be/.../detail_the-great-reset-un-livre...
2. https://www.weforum.org/great-reset#articles
3. https://reporterre.net/Le-passe-sanitaire-est-un-moyen...

Notre chroniqueur Pierre Chaudoir a été très marqué par les inondations dans le sud du pays ce jeudi 15 juillet. Revenu de l’enfer, il nous livre ici ses sentiments, à chaud. Sa “Belgitude” a durement été éprouvée par ce drame, d’autant que le Parlement fédéral adoptait ce jour-là sans sourciller sa “loi Pandémie” qui fait reculer le pays en matière de démocratie


Dimanche 18 juillet, 8h du matin. Un charroi composé d’une vingtaine de personnes s’ébroue sur la piste de la station à Bierges. Une remorque avec une pelleteuse, un camion et des voitures pleines de victuailles et de vêtements. Dans le groupe, je ne connais que le très controversé Panpan et aussi Dave, l’organisateur de la Boum. Les deux Jokers de Bruxelles vont vers le Gotham City de la Wallonie blessée. Nous avons un restaurateur à aider.

Rester sans rien faire était impossible pour moi. Ma grand-mère et ma maman étaient d’origine verviétoise. Ceux que j’ai contactés à Verviers m’ont envoyé à Trooz ou à Pepinster, clairement plus affectés. Le bourgmestre de Trooz et son collaborateur ne m’ont jamais rappelé, malgré nos discussions.

L’apocalypse, c’est now…

À l’arrivée à Pepinster, un policier bruxellois, en place depuis 2 h du matin, effectue un filtrage. Le type est à bout de nerfs. Nos négociations s’accélèrent, pressées par l’atterrissage d’un hélicoptère venu évacuer un vieux monsieur qui devait être désincarcéré de sa voiture. La vision de la ville est terrifiante. Des centaines de voitures pulvérisées. Des maisons devant lesquelles sont jonchées des tonnes d’objets : des photos, des meubles, des vêtements, des ordinateurs, … Tous des pans de vie.

Sur le rebord de la fenêtre d’une maison. Un ours en peluche est gentiment posé. Je pense que tout le monde l’a vu sans rien dire. Et tous, nous avons pris une photo sans rien nous dire. Juste de l’autre côté de la rue, nous rencontrons Hervé, le propriétaire du Petit Pot de Beurre, un restaurant familial ouvert par son papa. Toute son équipe s’est déjà mise au travail.

Nous croisons beaucoup de locaux qui nous sourient mais dont les yeux sont creux, fatigués, vides et terrifiés. Certains se sont vus mourir. Nous distribuons l’eau et les vêtements que nous avons emportés. Une partie de l’équipe est partie aider des gens, un peu au hasard. On les retrouvera plus tard, noirs comme des mineurs. Epuisés mais heureux d’avoir pu être utiles. Régulièrement, notre travail est interrompu par des alertes d’odeur de gaz ou de produits chimiques venant d’une pharmacie proche.

On vide le restaurant. Le moment où les pinces d’une grue se saisissent de dizaines d’années de vie, nous n’osons pas nous regarder, face à une famille entière en larmes. Aucun membre de l’équipe ne prendra une photo d’eux. Quand on les quitte, on sait que le pire reste à venir : le pillage.

Un doute m’habite

Comment une pluie excessive parvient-elle à se transformer en une rage torrentielle aussi forte ? Même des décrues de neige n’arrivent pas à une telle force en montagne. Un des gars de l’équipe me montre des images de mercredi en fin de soirée : 50 cm d’eau. Une inondation « normale ». Quelques heures plus tard, c’est l’horreur. Une déferlante meurtrière.

Damien Ernst, professeur d’université à Liège, s’exprime rapidement sur le sujet sur Twitter et Linkedin : « Une erreur COLOSSALE a été faite dans la gestion du barrage d’Eupen. Il aurait fallu lâcher de l’eau de ce barrage dès lundi pour diminuer le pic de la crise dans la vallée de la Vesdre. Et non un lâcher l’eau en plein pic ! ».

Comme à Pepinster, tout le monde a un beau-frère à la police, chez les Pompiers ou dans une administration. Il se raconte que le préposé au barrage d’Eupen se serait endormi durant la manoeuvre. Il aurait été réveillé par la police pour cesser le flot. À prendre avec le conditionnel nécessaire. Mais comme il n’y a pas de fumée sans feu…

L’erreur COLOSSALE a coûté des vies, plongé des dizaines de milliers de familles dans l’effroi. Tout cela prendra des années à reconstruire. Cela coûtera des milliards.

Où étaient-ils ?

Après la catastrophe, mes amis pepins n’avaient que leurs yeux pour pleurer et leurs amis pour les aider. Une solidarité incroyable s’est instaurée. J’ai vu des équipes entières de sociétés dans le bâtiment ou le jardinage venir tous ensemble pour donner de l’aide. Un ballet incessant de tracteurs s’activer pour ramasser les vestiges de vies entières.

Les Pepins n’ont vu leur bourgmestre qu’une fois. Pour accompagner le roi Philippe et Mathilde. Les pompiers belges, français et autrichiens se donnaient sans compter ainsi que ce qui reste de la Protection Civile. Plein de militaires mais je n’en ai pas vu un seul actif. Constat flagrant, une très faible minorité de pompiers, policiers et militaires (5 %) portaient un masque.

Ils nous serinent depuis des mois que nous devons être solidaires. La population l’est, malgré les nombreux appels à ne pas venir aider. Maintenant, amis politiciens, il est temps d’être solidaires. De constater que notre Belgique, par son côté ingérable, ne fonctionne plus. Qu’il est temps que vous fassiez un pas de côté. Laissez tomber les masques que vous êtes encore les seuls, par hypocrisie, à porter.

Imaginons ensemble une nouvelle Belgique. On sait que c'est la solution. Le plus difficile étant que ceux qui dirigent acceptent de scier la branche sur laquelle ils sont trop confortablement assis.

Une défaite nationale

Comment une nation peut-elle fêter son pays alors que des dizaines de personnes sont dans l’angoisse de retrouver un proche, d’imaginer comment ils pourront s’en sortir sans l’aide de leurs amis et avoir une once de respect pour ceux qui imposent le respect ?

Une fois de plus, nos dirigeants ont fait preuve d’un manque de vigilance ou d’incompétence gigantesque. En quatre jours, ils ont fait très fort. En pleine catastrophe probablement due à une erreur humaine, ils imposent au forceps la loi pandémie, ils rapatrient des femmes et leurs enfants appartenant à Daech pour directement mettre les mamans au trou, ils laissent crever des gens vivant en Belgique qui réclament un modus operandi pour la régularisation. Cerise sur le gâteau : on organise une journée de deuil national la veille de notre fête nationale alors que cette festivité est clairement indécente et on va encore dérouler un Codeco pour que nos « politichiants » puissent partir tranquillement en vacances.

Définitivement, si nous n’assistons pas à une démission ou à l’annulation de cette fête nationale, le dernier lien qui me permet de rester fier de mon pays sera définitivement rompu. Moi, le fils d’officier para-commando parti comme volontaire en Corée et à Stanleyville. Par respect pour sa mémoire et pour le dévouement dont il a fait preuve sans compter à son pays. J’ai honte de mon pays et de ceux qui le gouvernent.

Et pendant ce temps, un nounours attend tristement rue Neuve à Pepinster de retrouver son ami de toujours…

Chauchau, chroniqueur chez BAM!


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Categories: Pierre Chaudoir 

Pierre Chaudoir

L’auteur : Pierre Chaudoir alias Chauchau est né créatif à quelques heures du poisson d’avril. Ce baby-boomer est un polémiste investi. Il a exercé son art dans le monde de la communication publicitaire, sur les patinoires d’improvisation et dans les studios TV (BX1, LN24, …), radio (Twizz, Bel Rtl, Bxfm, …) et les rédactions (Pan, Brusselslife, WaWaMag, …). Son crédo, c’est le langage universel de ceux qui doutent : un humour qui gratte et qui dérange.

Conclusion. A défaut de solutions, des propositions

«Entre la naïveté totale et le complotisme, il y a la place pour la lucidité», nous dit Didier Raoult, qu’on l’aime ou pas.
Après près d’un an d’hystérie politico-sanitaire, que faire ? On ne peut pas continuer ainsi. L’idée n’est pas de casser tout ce qui a été fait, tout n’est pas à jeter. Mais d’avoir l’honnêteté de reconnaître ce qui pourrait fonctionner, et ce qui n’a pas marché.
Rien n’est moins sûr, mais si ce virus devait perdurer dans le futur :
- Doit-on décider que pour cette maladie, contrairement à toutes les autres, on n’a plus le droit de mourir et que l’on doit en conséquence assister à l’effondrement de notre civilisation, de confinement en confinement ?
- Doit-on laisser faire la nature, comme nous l’avons fait depuis la nuit des temps, en prenant des mesures pour soigner, pour limiter les décès, vouloir les éviter totalement étant évidemment illusoire ?
Avec le recul, quelles sont les solutions qui semblent pertinentes ? Sans utiliser les mots «barrière» ou «isolement» qui me dérangent, voici quelques pistes, car il ne suffit pas d’observer, de s’interroger ou de critiquer...
Prise en charge :
- Agir, et vite. La réactivité semble essentielle.
- Dépister bien sûr. En réservant les tests (efficaces) aux personnes symptomatiques (d’autant plus si elles font partie des personnes «à risque») ou leurs contacts proches, pour leur délivrer les résultats très rapidement.
- Responsabiliser les malades. Pour qu’ils préviennent leur entourage, limitent les contacts et adoptent le port du masque pour limiter la transmission pendant leur période de contagiosité.
- Traiter. Tenter de soigner, vite et tôt, pour éviter les formes graves et limiter les hospitalisations. Impliquer les médecins de ville. Surveiller son taux d’oxygène dans le sang à domicile avec un oxymètre en cas de test positif ou de symptômes. Mettre en place une meilleure prise en charge précoce dans les hôpitaux. Etudier et définir sérieusement des pistes de traitement.
- Sauver. Améliorer durablement la capacité d’accueil hospitalière pour permettre la prise en charge des formes les plus graves (moindres en raison de meilleurs traitements).
- Protéger : sensibiliser au besoin de protéger les personnes vulnérables. Par exemple, laisser sa place assise et garder une distance physique avec une personne âgée qui monte dans le bus avec un masque FFP2.
- Prévenir. En boostant nos systèmes immunitaires. Sport, activité physique pour une meilleure immunité et une meilleure forme physique, d’autant plus lorsque l’âge avance. Meilleure alimentation pour une meilleure résistance générale (et une réduction en partie de problèmes d’obésité par exemple). Limiter le stress et l’anxiété. Sortir de chez soi pour se charger en vitamine D (et en prendre en complément si nécessaire). Entretenir des liens sociaux.
Hygiène :
- Se laver les mains régulièrement. Mais est-il encore nécessaire de le rappeler...
Et lorsque le virus est en phase de «circulation active» :
- Garder une distance physique avec les autres.
- Limiter les grands rassemblements qui ne permettent pas de pouvoir effectuer les gestes simples (lavage de mains, distance physique). Jauges à définir en intérieur / extérieur.
- Porter un masque pour protéger les autres, quand on est soi-même malade, et dans les lieux clos et/ou dans lesquels la densité de population nombreuse rend la distanciation physique impossible.
- Porter un masque type FFP2 ou FFP3 si on le souhaite quand on est une personne «à risque».
- Inciter au télétravail. Mis en place correctement, il n’est pas contre-productif.
- Aérer, renouveler l’air et purifier l’air dans les espaces clos.
Et puis, à terme, si le virus s’installe durablement et crée des pics épidémiques importants et réguliers, l’option du vaccin pour les personnes à risque (qui le souhaitent) reste bien évidemment une option non négligeable, dès lors qu’il aura fait preuve de son efficacité et de son innocuité.
Les autres mesures semblent nettement plus discutables…
Il faudrait également au plus vite déterminer des indicateurs d’une potentielle reprise épidémique afin de mettre immédiatement en place les mesures définies en cas de «circulation active» et celles de «prise en charge». La piste de surveillance des eaux usées semble par exemple être un indicateur particulièrement précieux.


Conclusion. Quelques mots pour ceux que ce document va déranger

Je suis tout d’abord désolé de ne pas avoir réussi à susciter chez eux ne serait-ce qu’une envie de débattre sereinement. Il est vrai, comme le dit Mark Twain, qu’ «il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés».
Je déposerais bien pour m’enrichir facilement un brevet sur le mot «complotiste» qu’ils ne manqueront pas d’utiliser, tant ils manquent sans doute d’arguments à opposer. Je serais ravi de m’asseoir autour d’une table pour qu’ils me démontrent que tout ce que contient ce document est faux, en toute objectivité, sans jouer sur les mots ou les quelques erreurs qu’il contient sans doute.
Alors parlons-en franchement, du complotisme… Allons-y… plutôt que pousser de grands cris enragés sur les plateaux télé, ou de décrire ce phénomène comme une maladie contagieuse à soigner dans la presse. On mettra de côté le fait qu’on qualifie ainsi tous ceux qui n’adhérent pas au discours ambiant actuellement et on pourrait plutôt définir comme «complotiste» une personne qui relève des données qui tendraient à démontrer qu’une élite riche et puissante mènerait des actions secrètes pour asservir la population du monde et autres réjouissances.
[Source(s) liée(s) : 421]
Et là c’est open bar de thématiques en tous genres, s’appuyant sur des projets existants ou totalement fantaisistes… Bill Gates, Soros, ses parts dans une société pharmaceutique à Wuhan, Sionistes, Francs-maçons, Labos, 5G, Nano particules, Réduction de la population, Gouvernement mondial, Asservissement, Réunion de répétition de pandémie fin 2019 (Event 201), Stèles mystérieuses Georgia Guidestones, Financement partiel du labo de Wuhan par les américains, Passeport sanitaire, Scénario de Lock Step prémonitoire de la fondation Rockefeller, Puce vaccinale sous-cutanée, ID2020, Grand Reset, Revenu universel, Bilderberg, Rockefeller, Club de Rome, Forum économique mondial, réunions du club Le Siècle, Lois sécuritaires, Obsession vaccinale, Fin de la propriété... On pourrait en faire des kilomètres… Certaines théories, basées sur des données existantes, sont effroyables. Et si nos gouvernements voulaient nous y emmener, ils ne s’y prendraient pas forcément beaucoup mieux. Certains parlent même d’un génocide mondial programmé… Mais serait-il imaginable que certains de nos semblables, nés des mêmes voies naturelles que tout un chacun, soient assez détraqués pour élaborer de tels projets ? Il s’agirait là des plus grands psychopathes que la Terre ait jamais portés. Et dans quel objectif qui ne soit pas atteignable par d’autres moyens ?
Bref, petit complot, ou grand complot, des gens se posent des questions. Il ne s’agit pas de céder aux sirènes du conspirationnisme. Mais si la seule réaction aux questions du peuple est de les qualifier de «complotistes», au lieu d’apporter des réponses claires et sincères, cela ne fait qu’alimenter ces thèses complotistes.
Prenons le cas du film «Hold-Up». Certes, ce film contient des approximations, des erreurs. Certes, il dérive sur des théories de manipulations de masse. Mais il soulève également un certain nombre de questions légitimes. Pourquoi ne pas avoir lancé le débat intelligemment sur les points qui le demandent, en mettant de côté ceux qui ne méritaient pas d’être traités, en démontrant qu’ils ne sont pas recevables ?
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Encore une fois, c’est binaire. Soit on doit croire tout ce qu’on nous dit (ou ce qu’on ne nous dit pas) sans se poser de questions, soit on est un complotiste qui croit que la Terre est plate, le con.
Le peuple n’est pas complètement idiot. Si les dirigeants politiques ne sont pas tous des dictateurs en puissance, ils ne sont en revanche pas tous non plus l’Abbé Pierre. Corruption politique, scandales sanitaires, conflits d’intérêts, ventes obscures d’armes… tout ceci existe. Alors si le peuple a le sentiment qu’on lui cache quelque chose, il est en droit de se poser des questions, c’est naturel, c’est même un devoir.
Quand les personnes les plus influentes et les plus riches se réunissent dans des clubs fermés et y tiennent des réunions dont le contenu est gardé secret, comment ne pas semer le doute ? Qu’ont-ils à cacher ?
Et puis quand on lit mi-novembre 2020 que le chef de l’OMS suggère que les restrictions COVID continueront même après la vaccination, que les quarantaines, la surveillance, le traçage des contacts et d’autres mesures seraient toutes maintenues même après la généralisation du vaccin. Quand dans son livre «Covid-19: The Great Reset», le mondialiste du Forum économique mondial Klaus Schwab affirme que le monde ne reviendra « jamais » à la normale, bien qu’il admette que le coronavirus « ne constitue pas une nouvelle menace existentielle ». Quand un haut responsable de l’armée américaine déclare que le port de masque et la distanciation sociale deviendront permanents, tandis que le rédacteur en chef de la sécurité internationale de CNN, Nick Paton Walsh, affirme que le port obligatoire de masque deviendra « permanent », « juste une partie de la vie », et que le public devra « s’y faire »…
[Source(s) liée(s) : 476]
Alors bien évidemment, COVID ne signifie pas Crime Organisé Visant à Instaurer la Dictature... mais... Quand la théorie du complot du passeport sanitaire s’est transformée en projet de loi... Quand la théorie du complot des camps d’isolement est devenue une réalité...
[Source(s) liée(s) : 1013 + 1031 + 486 + 1136 + 1147]
Je ne suis pas complotiste, je crois volontiers qu’un mystérieux plan en circulation depuis fin octobre 2020, prévoyant revenu universel, pénuries et recours à l’armée est faux. Mais en février 2021... 1) Les restrictions sont devenues permanentes au travers d’un couvre-feu qui n’en finit plus. 2) Certains pays ont amorcé la construction et/ou la réquisition d’effrayants camps d’isolement. 3) Nombreux sont ceux qui évoquent le revenu universel (France, Belgique, Allemagne...). 4) L’assurance-chômage est réformée. 5) Le gouvernement ne fait toujours rien pour augmenter nos capacités hospitalières. 6) On annonce des mutations plus dangereuses. Non ce n’est pas possible, ça ne peut être que des coïncidences temporelles. Le futur fera mentir ces documents qui ne sont que pure invention. J’en suis sûr. Je ne veux pas basculer. J’ai foi en l’humain, mais ça va finir par me chatouiller…
[Source(s) liée(s) : 1042 + 1031 + 486 + 1136 + 1147 + 68 + 413 + 455 + 524 + 963 + 1059 + 1195]
Alors, dirigeants de tous pays, éteignez la flamme du complotiste qui sommeille potentiellement en chacun de nous. La solution est simple. Faites taire les théories complotistes en donnant des réponses, en optant pour la transparence, en associant les peuples qui vous ont élus aux décisions que vous prenez pour eux. Sont-ils trop inférieurs à vos yeux pour comprendre les enjeux du monde ? Ne peut-on pas tous ensemble décider de ce qui est bon pour tous ?
Entendez les doutes et les craintes, débattez, démentez, prouvez, rassurez, pour que ces théories arrêtent de circuler. Et mettez en place des actions et des règles fortes qui protègent le monde des dérives redoutées par les théories complotistes. Assurez-vous que ceux qu’on décrit comme «complotistes» aujourd’hui ne seront pas considérés comme «terroristes» demain, arrêtés, emprisonnés, éliminés, pour simplement avoir osé s’interroger et questionner. Assurez-nous que la doctrine de Günther Anders, qui nous dit que «Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels» n’est pas au programme. C’est aussi simple que cela.
[Source(s) liée(s) : 1283]
Et faites en sorte de donner des réponses concernant : le scandale du manque de moyens des hôpitaux, le scandale du Rivotril, le scandale du Lancetgate concernant l’hydroxychloroquine, le scandale du Remdesivir, le(s) scandale(s) concernant les masques (indisponibilité, usage adapté ?), le(s) scandale(s) concernant les tests (indisponibilité, mauvais calibrage ?, usage adapté ?), le scandale concernant le manque de transparence du conseil scientifique, le scandale concernant les atteintes à la liberté de prescription, le scandale concernant l’utilisation de données faussées et de projections fantaisistes, le scandale de la lettre de Daszac au Lancet concernant l’origine du virus, le(s) scandale(s) liés au «Fauci mails»... Oui, de nombreuses réponses sont attendues.
Voilà, ça c’est fait, la parenthèse est refermée.


Conclusion. Une pétition

Une pétition est associée à ce document. Elle a pour objectif de mettre fin à la folie destructrice, potentiellement bien plus délétère que la Covid-19 elle-même, qui s’est emparée de nos vies.
Cliquez ICI pour accéder à cette pétition.
Voici ce que cette pétition demande, au vu des données contenues dans ce document et des pistes proposées dans le paragraphe «Conclusion. A défaut de solutions, des propositions », en l’état actuel des connaissances :
- Investissement massif dans les HÔPITAUX, maintenant et à long terme.
- Investissement massif, économique et humain, dans une stratégie de TRAITEMENTS pour lutter contre la Covid-19.
- Enquête indépendante sur le REMDESIVIR, sur l’HYDROXYCHLOROQUINE.
- L’arrêt du principe de CONFINEMENT et la garantie que cette mesure ne sera plus jamais utilisée comme mesure sanitaire. Un troisième confinement constituerait un suicide pour notre pays. De même pour le couvre-feu et le système d’attestation dérogatoire. Réouverture des commerces, restaurants, salles de sport, stations de ski etc. (avec protocole sanitaire adapté à la situation, basé sur des certitudes scientifiques).
- Sur les MASQUES : sans remettre en cause leur utilité dans certains cas, réalisation d’études scientifiques et indépendantes afin de déterminer dans quelles conditions il peut être réellement efficace (circulation active ou non, types de lieux, public concerné…). Faciliter l’accès aux masques FFP2175 ou FFP3 pour les personnes vulnérables.
- Etablissement d’une clause de RESPONSABILITÉ des laboratoires en cas d’inefficacité de leur vaccin ou d’effets secondaires graves.
- Interdiction de tout CONDITIONNEMENT de la vie sociale (déplacements, travail, école, accès à des événements etc.) à un statut vaccinal.
- Interdiction de l’OBLIGATION vaccinale pour la Covid-19 (surtout sur une population non vulnérable et en l’absence de garanties).
- Retour à la DÉMOCRATIE. Fin de l’état d’urgence et de l’utilisation permanente du conseil défense. Rendre sa place au Parlement, avec obligation de présence pour les députés. Implication de la population dans les décisions.
- Améliorer le contrôle des potentiels CONFLITS D’INTÉRÊTS à tous niveaux.
- Préserver plus que jamais les LIBERTÉS FONDAMENTALES. Mettre fin à la surenchère sécuritaire.


Conclusion. Un dernier mot

Ce n’est pas le cas de toutes les histoires, alors souhaitons à celle-ci un «happy end».
Je ne cherche à retirer aucun bénéfice ou aucune visibilité de la diffusion de ce document. Je n’ai aucun lien d’intérêt quelconque. Je n’ai aucune étiquette politique, religieuse, idéologique ou scientifique. Je crois en l’humain pour ce qu’il a de plus beau… l’amour, le partage, la connaissance, l’intelligence... les droits de l’Homme pour tous les hommes… Je crois en la devise de notre pays, mais j’ai aussi le sentiment qu’il est en train de l’oublier.
J’ai passé beaucoup de temps à monter ce dossier, je tenais à livrer une autre vision de la situation, sans prétendre détenir aucune vérité. A chacun de s’en approprier les morceaux qui lui semblent pertinents, de les faire vivre, de les partager, de les approfondir, de les (re)valider, de les infirmer…
N’oubliez pas d’explorer toutes les ressources disponibles dans le fichier téléchargeable ci-dessous, surtout celles avec un coeur !
Continuez à vous informer, à douter, à partager… Cette histoire n’est pas terminée. Merci d'avoir suivi ces 40 tribunes depuis 8 semaines, merci à BAM de les avoir diffusées. N’hésitez pas à consulter celles que vous avez ratées. Vous pouvez également télécharger ci-dessous le document complet dont elles sont tirées, ce document ayant encore été complété et augmenté depuis la mise en ligne de ces tribunes.
Et pendant ce temps… Les populations de vertébrés ont chuté de 68 % en moins de cinquante ans, les deux tiers des animaux sauvages ont disparu… et tout le monde s’en fout !
Source(s) liée(s) : 160]
Sébastien . Citoyen . Humain
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Une autre vision de la Covid . Version initiale le 09 décembre 2020. Mis à jour et augmenté régulièrement depuis, et jusqu’à ce jour.

Retrouvez Tous les épisodes ici :
UNE AUTRE VISION DE LA COVID


Cette tribune est extraite du document "Une autre vision de la Covid" publié pour la première fois le 09 décembre 2020, puis mis à jour et complété jusqu'à ce jour.

Pour lire le document en intégralité (40 épisodes) sans attendre : Télécharger le document complet

Pour consulter les [sources] auxquelles fait référence ce texte : Télécharger la liste des sources

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