Pourquoi revenir aujourd’hui sur le thème de la saturation des hôpitaux alors que les seuils d’occupation des lits en soins intensifs n’inquiètent plus les gestionnaires de crise ? Rappelons que ce thème a largement servi à légitimer les restrictions imposées, au nom de la solidarité avec les soins de santé. Le sujet est revenu à l’actualité avec le débat sur la « loi pandémie », qui aborde la question de la capacité hospitalière en temps de crise. Enfin, cette problématique n’a pas été traitée en profondeur dans la presse, qui s’est le plus souvent contentée de relayer le taux d’occupation des lits d’hôpitaux sans plus de contexte. Cette suite d’articles s’interroge à propos de la gestion de la capacité hospitalière durant la crise covid.
Article 3/8 : Une sécurité vaccinale pavée d’incertitudes
Le vaccin anticovid, ses enjeux économiques et sanitaires ont fait couler beaucoup d’encre depuis le début de cette crise sanitaire. Jamais aucun vaccin n’aura été développé aussi rapidement, puisque les premiers ont été approuvés par l’UE dès le mois de janvier 2021.
Article 2/8 : Les lacunes de la stratégie vaccinale
DOSSIER « Covid-19 : de la stratégie vaccinale belge au passeport vaccinal »
Visite de travail de la Ministre de l'Intérieur au Conseil d'État
Avec plusieurs centaines de recours contestant les arrêtés "corona" de la Ministre de l’Intérieur ainsi que l’avis de section législative pour la loi pandémie, on ose espérer que le Conseil d’État exerce en toute indépendance et impartialité les missions visant à garantir l’État de droit dont il est chargé. En particulier prévenir que le gouvernement ne viole la Constitution ou ne s’approprie des prérogatives réservées au pouvoir législatif (Parlement).
Pourtant, malgré l’avis de nombreux juristes et tribunaux contestant la constitutionnalité des mesures, sur les centaines de recours, le Conseil d’Etat n’a contredit les arrêtés de la ministre de l’intérieur que deux fois (droit de se rassembler pour des raisons religieuses et droit des exploitants de campings et parcs de vacances d’obtenir les mêmes conditions que les hôtels).
En consultant le site du Conseil d’Etat on peut voir que la Ministre de l'Intérieur, compétente pour le Conseil d'Etat, a effectué le 4 décembre 2020 une visite de travail au sein de l'institution. But officiel de la visite : demande du Conseil d’Etat d’une enveloppe budgétaire annuelle supplémentaire de 4.367.000€.
Bien que le timing soit sûrement le fruit du hasard, on peut se poser la question de savoir si le Conseil d’Etat peut se permettre d’exercer sa mission en toute indépendance et impartialité quand il s’agit de juger les décisions du Ministre qui précisément signera l’augmentation budgétaire qu’on lui demande…
Dans d’autres circonstances, nous aurions pu parler de conflit d’intérêt flagrant mais ici notre seul recours est d’avoir une confiance aveugle dans le fonctionnement sans faille de nos institutions.
Source :
Visite de travail de la Ministre de l'Intérieur au Conseil d'État
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Article 1/4 : « A qui la faute : tous coupables ? »
Pourquoi revenir aujourd’hui sur le thème de la saturation des hôpitaux alors que les seuils d’occupation des lits en soins intensifs n’inquiètent plus les gestionnaires de crise ? Rappelons que ce thème a largement servi à légitimer les restrictions imposées, au nom de la solidarité avec les soins de santé. Le sujet est revenu à l’actualité avec le débat sur la « loi pandémie » qui aborde la question de la capacité hospitalière en temps de crise. Enfin, cette problématique n’a pas été traitée en profondeur dans la presse, qui s’est le plus souvent contentée de relayer le taux d’occupation des lits d’hôpitaux sans plus de contexte. Ce premier article constitue une introduction à une suite d’articles et de questionnement à propos de la gestion de la capacité hospitalière durant la crise covid.
L’hôpital en temps de crise - chronique
Article 1/8 : La vaccination comme seule stratégie de sortie de crise
Revenons tout d’abord aux fondamentaux : une stratégie est un plan d’action visant à atteindre un objectif prédéfini, en modulant le mieux possible les moyens pour maximiser le résultat, tout en évitant que se réalisent les risques qui pourraient empêcher la réalisation de l’objectif.
Qu’entend-on alors par stratégie de sortie de confinement ? Si l’objectif est de sortir de confinement, pas besoin de stratégie : il suffit de lever les mesures de confinement ! Il est donc évident que d’autres objectifs sont visés, et là, nous sommes dans le flou total.
Gestion de crise, vraiment ?
Revenons à nouveau aux fondamentaux en parlant de stratégie de gestion de crise. Elle doit répondre à un objectif de résultat. Comme personne ne peut prévoir au moment du constat de crise quelle va être l’ampleur ou le déroulement d’une crise, la stratégie doit donc : être agile, rester focalisée sur l’objectif, évaluer la progression vers celui-ci et l’évolution de la situation, et s’adapter constamment à l’évolution des nouvelles connaissances.
Or, des nouvelles connaissances, entre début 2020 et aujourd’hui, nous en avons accumulé beaucoup. Nonobstant, le gouvernement s’est contenté de répéter les mêmes mesures, sans ajustement du risque résiduel, et surtout sans jamais prendre le temps de démontrer a posteriori la réalité du ratio bénéfices/risques.
Bref, les risques de l’épidémie sont toujours maximisés, les risques des mesures toujours minimisés voire niés, et le bilan jamais réalisé. On ne peut que constater que les personnes qui gèrent la crise… ne sont pas formées à la gestion de crise. Et ça, c’est un problème fondamental.
Les évidentes contradictions internationales auxquelles tout le monde avait accès grâce à la mondialisation de l’information, ont décrédibilisé la gestion de la crise, tant au niveau mondial que national. Nier l’aspect « empirique » de chaque stratégie a renforcé le sentiment de méfiance et alimenté les théories du complot. Or, la confiance est un élément crucial dans la communication de crise et il vaut mieux paraître humble que malhonnête.
Une solution décidée d’avance
Un autre problème, c’est d’avoir choisi a priori la solution à la résolution de la crise ! Souvenez-vous : dès le début de la crise en 2020, les vaccins ont été présentés par l’OMS d’abord, et par les différents gouvernements ensuite, comme l’unique perspective permettant d’espérer une fin de crise. Et ceci avant même qu’on sache de quelle crise on parlait, ni si elle serait terminée avant que les vaccins arrivent !
L’OMS argumente, sur son site web[1], que seule l’immunité d’une part importante de la population met fin à une épidémie. Il n’est bien sûr pas éthique de viser l’atteinte de cette immunité sans tenter d’épargner autant de victimes de la maladie que possible. Dans cette perspective, la vaccination peut certes s’intégrer à un plan… mais elle ne devrait pas être le plan.
Des objectifs flous et changeants
En cas d’émergence d’un nouveau virus, l’objectif naturel est de limiter les dégâts pendant la période entre l’émergence et l’endémie. On peut difficilement faire mieux. Mais « limiter les dégâts » est un objectif flou. Il est nécessaire de le définir avec précision.
Or, depuis début 2020 en Belgique, le discours ne cesse de changer pour s’éloigner de plus en plus de l’objectif initial : cela a commencé avec « éviter de grossir le bilan des victimes en ajoutant aux victimes du virus celles d’autres pathologies qui entreraient en concurrence à l’hôpital »[2], puis « éviter les décès Covid »[3], quitte à reporter la prise en charge des autres pathologies, parfois avec de graves conséquences[4], puis « éviter les hospitalisations Covid à tout prix »[5], « éviter un reconfinement à tout prix »[6], « éviter les contaminations Covid à tout prix »[7], puis « assurer la vaccination Covid à tout prix pour éliminer ce virus »[8]… Quel sera le prochain ?
Comme le miracle vaccinal n’en est pas un, les discours évoluent et reculent toujours plus loin la perspective d’une fin. Mais une fin de quoi, au fait ? C’est impossible à dire puisqu’on ne sait pas quel objectif nous poursuivons réellement.
Hypothèse de départ irréaliste
Derrière la position initiale du « vaccin comme unique issue pour sortir de la crise » se cache une hypothèse irréaliste : être capable de ralentir ou empêcher indéfiniment la circulation du virus. On voit bien qu’aucun pays n’y arrive réellement[9], que les moyens sont inégaux et que l’évolution du virus doit nécessairement s’envisager au niveau mondial.
Dès le départ, il était évident que cette hypothèse était hors de portée. Alors pourquoi partir d’une hypothèse irréaliste pour figer une solution unique à la résolution d’une épidémie ? Car si le virus circule, l’épidémie peut s’éteindre avant que les vaccins ne soient disponibles : c’est ce que l’Homme a toujours vécu[10] !
Ainsi, comment peut-on avoir conditionné, au début d’une crise dont la portée était encore indéterminée et les possibilités d’évolution presque infinies, la vie de milliards de personnes à une solution hypothétique qui pouvait ne jamais se réaliser ?
Des risques négligés
Cette orientation initiale erronée a, sans aucun doute, privé de moyens les autres dimensions de la politique de santé publique : prévention, renforcement, prise en charge médicale et traitement[11]. Ceux qui gèrent la crise ont ainsi pris le risque de passer à côté d’opportunités de réduire les effets de l’infection pour toutes les personnes qui s’y trouveraient forcément confrontées.
La décision préalable d’une vaccination de masse a conduit à négliger l’énorme disparité du risque de la maladie en fonction des sous-populations. Conséquence : on a négligé des solutions efficaces mais peut-être plus coûteuses. Rentables lorsqu’elles sont ciblées sur une population réduite, elles deviennent généralement impayables pour une application générale. Ainsi notre pays a investi massivement dans des solutions d’efficacité moyenne à médiocre (voire contre-productives), imposées sans distinction à toute la population. Les personnes à haut risque n’ont pas été épargnées. Les personnes à faible risque ont inutilement subi les impacts. Le résultat est le reflet des moyens : peu convaincant.
S’obstiner dans une telle approche dogmatique de la gestion de crise génère inévitablement des risques[12]. Leur négligence a eu pour conséquence différents problèmes secondaires qui varient selon les situations locales, tels que l’aggravation de certaines pathologies, l’augmentation des décès d’autres causes, la malnutrition, la pauvreté, la détresse psychologique, une crise économique/sociale/politique, etc. De nombreuses publications ont évalué les conséquences en cascade pour d’autres épidémies. Et les conclusions de ces études devraient bien plus nous inquiéter que l’épidémie de covid ou la faible couverture vaccinale anticovid à l’entrée de l’été 2021 !
Bref, une gestion de crise dogmatique
Il fallait au contraire peser les options en considérant le bilan de ce qui avait été réalisé et les risques les plus probables - le plus probable étant une recrudescence à l’automne, pour un virus dont le caractère saisonnier est hautement probable.
Il semble que notre gouvernement a décidé, pour plus de 11 millions de personnes, de tout sacrifier (les aînés, les enfants, les travailleurs, le personnel soignant, les principes démocratiques, la santé mentale et physique, la joie et l’espoir) pour suivre une feuille de route définie depuis un an.
Cette stratégie très risquée repose en fait sur des hypothèses non vérifiées au départ. Certaines étaient d’ailleurs hautement improbables sur base des connaissances disponibles… et une bonne partie ne se vérifient d’ailleurs pas.
Ceci n’est pas de la science
La seule conclusion raisonnable des débats actuels est simple : en fait personne ne sait et tout le monde défend une théorie qu’il est incapable de démontrer ! Certains le font avec justesse en mettant en évidence des faits contradictoires. D’autres semblent avoir choisi de défendre une théorie comme si elle était démontrée, négligeant les faits contradictoires. C’est très interpellant, parce que les discours de grands scientifiques ont largement dévié des principes fondamentaux de la science.
Le principe du consensus, cher aux médias, n’a pas sa place en science. La vérité scientifique ne repose pas sur le nombre d’adhérents, mais sur des faits qui permettent de démontrer une théorie (ou de l’éliminer). La science ne devrait pas se mêler de politique[13]. On n’établit pas une vérité scientifique par un vote à la majorité.
Faire le bilan
Les décisions politiques doivent intégrer les connaissances dans différents domaines : l’épidémie n’est pas le seul fait à prendre en compte, la vaccination non plus, et les effets positifs et négatifs doivent être équilibrés. Il est parfaitement normal que les politiques décident parfois de ne pas suivre telle recommandation de telle expertise, parce que les impacts négatifs peuvent être supérieurs aux bénéfices au niveau global ou parce que la recommandation est impossible à mettre en œuvre pour diverses raisons.
Idéalement, ces décisions devraient reposer sur une évaluation objective de l’état des connaissances des différentes disciplines relatives aux différentes dimensions de la société. Pas sur des théories, mais sur les faits et la mise en perspective des incertitudes associées aux faits manquants. Est-ce la façon dont le comité d’expert a travaillé ? Pas si sûr... Ils ont largement favorisé certaines théories aux dépens d’autres. Et certains se sont permis de critiquer les décisions politiques en restant focalisés sur leur vision réductrice d’une situation systémique complexe[14].
Nous aimerions croire que nous n’avons pas subi tout ce que nous avons subi jusqu’ici pour rien et que ces vaccins qu’on nous a fait tant espérer vont sauver tout le monde. Le risque est de nier les défauts des stratégies appliquées par peur des conclusions d’un exercice rétrospectif. Il est pourtant essentiel pour assurer que les décisions d’aujourd’hui sont les meilleures pour demain – car le passé est passé, et nous ne pouvons pas le changer. Bref, on ne devrait pas gérer l’avenir d’un pays, d’un continent, du monde, en évitant de se confronter à des faits parce qu’on a peur de ce qu’ils pourraient nous révéler.
Evaluer toutes les hypothèses
Nous avons surtout intérêt à rapidement et sérieusement considérer toutes les théories, et chercher des faits probants qui permettraient de lever au plus vite le doute. Et il n’y a pas de pire approche que celle qu’on pratique depuis plus d’un an : décrédibiliser sans preuve une théorie parce qu’elle n’a pas le soutien de la majorité. Avec des raisonnements pareils, nous croirions encore que la terre est au centre de l’univers.
Puisque de toute façon nous n’avons pas la capacité de vacciner toute la population mondiale avant plusieurs mois, il semble essentiel de rapidement tester et vérifier les hypothèses alternatives, afin de positionner la vaccination de façon raisonnée dans une stratégie globale, qui ne soit pas simplement d’espérer que tout finira par s’arranger, avec ou sans nous. Car sans intervention humaine, l’issue peut s’imaginer…mais avec, cela peut devenir beaucoup plus compliqué et aléatoire. L’enfer, ce n’est pas toujours les autres.
Caroline Vandermeeren, avec Sandra Ferretti
[1]https://www.who.int/fr/news-room/q-a-detail/herd-immunity-lockdowns-and-covid-19?gclid=Cj0KCQjwzYGGBhCTARIsAHdMTQxarOLFR-O4eZKgv-hjRjTNOLAhTMka_yNLUPXe_5-9Qxswwa9jpbAaAgEHEALw_wcB
[6]https://www.rtl.be/info/magazine/c-est-pas-tous-les-jours-dimanche/reconfinement-1254121.aspx
[7]https://www.rixensart.be/coronavirus-covid-19-des-mesures-de-precautions-pour-eviter-la-propagation/
[9]https://ourworldindata.org/explorers/coronavirus-data-explorer
[11] Nous y reviendrons dans les articles suivants
[12] Tribune de mai 2020 https://www.levif.be/actualite/belgique/il-est-temps-de-choisir-l-avenir-que-nous-souhaitons/article-opinion-1284333.html
[13] Carte blanche d’avril (ref/lien)https://www.levif.be/actualite/belgique/ce-n-est-pas-aux-scientifiques-de-plier-leurs-conclusions-aux-besoins-des-politiques/article-opinion-1279705.html
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Conflits d’intérêts : les médias pris la main dans le sac
Ce mercredi 7 avril, lors de l’émission «CQFD» sur la Première (RTBF radio), nous avons eu droit à un vrai débat contradictoire et transparent dont notre chaine nationale a le secret. Il s’agissait d’aborder le sujet chaud du moment : la décision prise par la conférence interministérielle de réserver le vaccin AstraZeneca aux plus de 56 ans (bien qu’il avait été jugé peu efficace et déconseillé pour les plus de 65 ans).
Martin Bilterijs lance les hostilités avec la question qui fait donc débat: "Vaccin AstraZeneca: stop ou encore? Comment maintenir la confiance du public?"
Lien vers l’émission: https://www.rtbf.be/auvio/detail_soir-premiere?id=2755601
Notez la deuxième question "Comment maintenir la confiance du public?", qui exprime assez bien le but poursuivi par les autorités avec l’aide active des médias, au mépris de l’objectivité et de la mission de contre-pouvoir des médias.
Comme intervenants, nous avons Yvon ENGLERT, délégué général covid-19 (également baptisé «Monsieur Vaccin») pour la Wallonie et Michel GOLDMAN, professeur émérite d'immunologie à l'ULB.
Seulement, ce qu’oublie de préciser notre Martin de la Première et que j’ai mis 2 secondes à trouver, c’est que Michel GOLDMAN est également président de la Fondation Belge AstraZeneca
Lien vers le profil de Michel GOLDMAN: https://theconversation.com/profiles/michel-goldman-890976
Même si je ne me permettrais pas de douter de l’objectivité de ce professeur émérite, n’aurait-il pas été plus honnête et transparent de la part de la RTBF de préciser son rôle dans la Fondation AstraZeneca, a fortiori quand le vaccin de cette marque est en question?
Je présume que la réponse se trouve dans la question du débat: "Comment maintenir la confiance du public".
Mais vous me direz qu’heureusement, nous avons la concurrence de l’usine en face (RTL-TVI), qui offre aux citoyens la possibilité d’obtenir une information plus complète et plurale sur les sujets importants. Pas vraiment, car qui voit-on sur le plateau du journal de RTL-TVI du 29 janvier 2020, au sujet de l’acceptation du vaccin AstraZeneca par l’Agence Européenne des Médicaments? Michel GOLDMAN… Et bien entendu, il était déjà inutile de préciser son rôle dans la Fondation AstraZeneca.
Lien vers l’intervention sur RTL-TVI: https://www.rtl.be/info/video/770859.aspx
Si les médias se posent encore la question de savoir "comment maintenir la confiance du public", j’ai l’impression qu’ils n’ont pas encore trouvé la bonne réponse…
Marc-Henri Wouters
Source photo - Voir les vidéos :
https://www.rtbf.be/auvio/detail_soir-premiere?id=2755601
https://theconversation.com/profiles/michel-goldman-890976
https://www.rtl.be/info/video/770859.aspx
