"FIGAROVOX/TRIBUNE-Le premier ministre et des médecins envisagent de faire entrer le masque dans les habitudes de Français, après la pandémie. Non seulement l'efficacité du port du masque en extérieur est discutable, mais en plus, cette mesure hygiéniste entraverait nos libertés, alerte Mathieu Slama."

"Consultant et analyste politique, Mathieu Slama collabore à plusieurs médias, notamment Le Figaro et Le Huffington Post. Il a publié La guerre des mondes, réflexions sur la croisade de Poutine contre l'Occident, (éd. de Fallois, 2016)."

"Le lundi 10 mai, le premier ministre Jean Castex, dans le cadre d'un entretien au journal Le Parisien sur la sortie de l'état d'urgence sanitaire, a tenu les propos suivants au sujet du port du masque: «Le port du masque sera sans doute, à l'avenir, un moyen de protection naturel au-delà de la Covid. Évidemment, pas de façon permanente, obligatoire, partout et tout le temps, comme aujourd'hui. Mais il pourrait entrer dans les habitudes en Occident, notamment en période de grippe hivernale»."

"L'idée que le port du masque puisse survivre à la pandémie actuelle n'est pas défendue que par le premier ministre. Plusieurs médecins, qui n'en demandaient pas tant pour imposer leurs rêves hygiénistes à l'ensemble des Français, ont également soutenu ce principe sur des plateaux de télévision. Le Dr Fauci, en charge de la cellule de crise sanitaire aux États-Unis, a lui-même défendu l'idée selon laquelle les gens reproduiront dans les prochaines années les «gestes barrières» mis en place depuis le début de la pandémie pour réduire la possibilité de propager les maladies respiratoires, à commencer par le port du masque."

"Ironie du calendrier, ces prises de position interviennent alors que de plus en plus de voix s'élèvent pour critiquer l'efficacité du port du masque en extérieur. Dans un article très fouillé publié le 11 mai, le New York Times(qui n'est pas franchement un adversaire des mesures restrictives contre le Covid-19) a ainsi affirmé que les chiffres avancés par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies, c'est-à-dire la principale autorité de santé aux États-Unis, étaient complètement faux. Le chiffre en question: «moins de 10% des contaminations au Covid avaient lieu en extérieur». D'après l'enquête du New York Times auprès de plusieurs épidémiologistes, le chiffre réel des contaminations qui ont eu lieu en extérieur se situe sous la barre de 1%, et pourrait même être inférieur à 0,1%! Cela signifie donc que le masque en extérieur n'a aucune efficacité pour lutter contre la propagation du virus, et que nous l'avons porté depuis un an… pour rien."

"Ces prises de position interviennent alors que de plus en plus de voix s'élèvent pour critiquer l'efficacité du port du masque en extérieur"

"Mathieu Slama"

"Cette précision est importante, parce qu'elle indique que la position de Jean Castex ou du Dr Fauci s'appuie moins sur des fondements scientifiques que sur une base idéologique. Banaliser la question du port du masque et en faire un outil régulier de lutte contre la propagation des maladies infectieuses, c'est nous faire entrer dans un régime hygiéniste qui privilégie la santé et la prévention du risque à la liberté. C'est donner raison à tous ces médecins médiatiques qui, depuis le début de la pandémie, n'ont de cesse d'appeler à des mesures chaque jour plus restrictives et liberticides, au mépris de nos valeurs démocratiques et fondamentales les plus précieuses. C'est, enfin, acter notre adhésion définitive à la biopolitique managériale qu'a décrit de manière prophétique Michel Foucault il y a un demi-siècle. La politique, dans l'horizon du biopouvoir, n'est plus l'organisation d'une société fondée sur l'intérêt général et les libertés, mais un dispositif de contrôle des corps, des gestes et des visages. La gestion de la vie biologique devient la préoccupation première du pouvoir politique. Voilà de quoi le port du masque généralisé est le nom."

"Il faut aussi, sans pour autant tomber dans le complotisme ou la paranoïa, voir dans ces déclarations l'illustration de ce que beaucoup craignaient en voyant les mesures de restrictions se généraliser et devenir la norme: la banalisation de l'arbitraire et des mesures liberticides. Quand on vit sous un régime d'exception aussi drastique que celui que l'on a connu avec la crise sanitaire, il n'y a pas de retour en arrière possible. Le confinement total, le couvre-feu, le port du masque, le pass sanitaire: toutes ces mesures, prises au nom du Bien, constituent des reculades démocratiques immenses qui laisseront une trace durable dans notre société. Chaque recul compte et en prépare un autre. Chaque recul habitue les esprits à l'arbitraire et la servitude. En normalisant des mesures d'une extrême gravité, la crise sanitaire a jeté notre démocratie dans un trouble qui ne va pas se dissiper de sitôt. Qui aurait cru, avant mars 2020, que l'on en serait à discuter d'un passeport sanitaire qui obligerait les gens à se faire vacciner pour accéder à des événements culturels ou festifs? Qui aurait cru que le chef de l'État évoque, de manière détendue, l'idée d'un frein d'urgence qui lui permettrait, par simple décret, de réduire drastiquement les libertés dans un territoire donné si les chiffres de l'épidémie ne sont pas bons? Tout cela nous est désormais familier, et ne fait l'objet, par les gens «convenables», d'aucune contestation. Comme l'a écrit Barbara Stiegler, «on laissa aux provocateurs habituels le soin de défendre les libertés de l'individu contre la «dictature sanitaire», histoire de dire qu'on était encore en démocratie. Mais l'essentiel était sauf: entre personnes civiques et éduquées échangeant dans l'espace public, la conversation politique sur la crise sanitaire était désormais suspendue»."

"En normalisant des mesures d'une extrême gravité, la crise sanitaire a jeté notre démocratie dans un trouble qui ne va pas se dissiper de sitôt"

"Mathieu Slama"

"Il y a mille raisons de s'inquiéter de cette régression. Le masque n'est pas un simple outil de protection contre la maladie. Il est aussi, plus fondamentalement encore, un objet de dissimulation du visage et donc d'un des fondements de notre démocratie. Citons ici le philosophe italien Giorgio Agamben, si clairvoyant depuis le début de la crise, et pour lequel le masque porte en lui la destruction de notre vie en commun. Pour Agamben, «dans cet espace vide soumis à chaque instant à un contrôle sans limites, se meuvent maintenant des individus isolés les uns des autres, qui ont perdu le fondement immédiat et sensible de leur communauté et peuvent seulement échanger des messages adressés à un nom désormais sans visage.» Le masque efface les individualités. Il est la manifestation d'un monde impersonnel, d'un monde du «sans contact où les échanges sociaux sont réduits à leur strict minimum. Agamben, encore: «Le visage est la chose la plus humaine, l'homme a un visage et non simplement un museau et une face, parce qu'il reste dans l'ouvert, parce que dans son visage il s'expose et se communique. C'est pourquoi le visage est le lieu de la politique. Notre temps impolitique ne veut pas voir son propre visage, il le tient à distance, le masque et le couvre. Il ne doit plus y avoir de visages mais seulement des nombres et des chiffres. Le tyran lui aussi est sans visage.»"

"Comment envisager une société où l'idée même du visage découvert devient une valeur relative, changeante au gré de la météo sanitaire? Le droit français est pourtant en contradiction totale avec cette proposition. Rappelons qu'il existe en France une loi, adoptée en 2010, qui interdit la dissimulation du visage dans l'espace public. Cette loi, prise en réaction à la montée de l'intégrisme islamiste et du port des tenues religieuses couvrant l'intégralité du visage, dit une chose qui mérite d'être entendue aujourd'hui: «Se dissimuler le visage, c'est porter atteinte aux exigences minimales de la vie en société. Cela place en outre les personnes concernées dans une situation d'exclusion et d'infériorité incompatible avec les principes de liberté, d'égalité et de dignité humaine affirmés par la République française. La République se vit à visage découvert. Parce qu'elle est fondée sur le rassemblement autour de valeurs communes et sur la construction d'un destin partagé, elle ne peut accepter les pratiques d'exclusion et de rejet, quels qu'en soient les prétextes ou les modalités.»"

"Comment envisager une société où l'idée même du visage découvert devient une valeur relative, changeante au gré de la météo sanitaire?"

"Mathieu Slama"

Si la République se vit «à visage découvert», comment justifier le port du masque? Considère-t-on que les motifs de santé publique sont supérieurs à nos libertés fondamentales? Que la vie biologique, la «vie nue» dont parlait Walter Benjamin, est supérieure à tout ce qui fonde notre société démocratique? Face à la grave pente dans laquelle s'engage notre société, il est urgent de rappeler qu'il y a des principes avec lesquels on ne transige pas, que l'hygiénisme ne saurait devenir notre horizon politique indépassable, et que la vie biologique sans libertés n'a aucune valeur. Voilà l'enjeu décisif de ce qui se passe aujourd'hui, pour les années qui viennent.

Lire l'article dans son intégralité ici :
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/port-generalise-du-masque-une-democratie-sans-visage-n-est-plus-une-democratie-20210514

Source photo :
AdobeStock - © Iryna 

"L’article de Medi-Sphère intitulé «Le pharmacien peut voir sur son ordinateur d’officine le statut vaccinal de son patient» lève le voile sur la crédibilité des acteurs chargés d’assurer le respect du RGPD dans le traitement des données à caractère personnel relatives à la vaccination contre le  SARS-CoV-2."

"On y apprend en effet que «Depuis quelques jours, le pharmacien peut voir sur l’écran de son PC d’officine si un patient a reçu une première convocation, s’il a répondu favorablement à cette convocation, s’il a été vacciné en première dose… via FarmaFlux»" 

"FarmaFlux, ASBL fondée par l’Association des Pharmaciens de Belgique, du Vlaams Apothekers Netwerk et de l’Association des Unions de Pharmaciens dit «veiller à la qualité et l’exactitude des données que les pharmaciens veulent échanger (…), à l’utilisation sécurisée des données des patients partagées via le DPP et assumer la responsabilité légale de la protection de la vie privée des patients.»" 

"Si je ne doute pas que FarmaFlux veille à la qualité, à l’exactitude des données et à la sécurité de  leur utilisation et bien qu’elle assume la responsabilité légale de la protection et la vie privée des patients, il ne fait aucun doute que cette ASBL transgresse l’article 32 du Règlement Général de Protection des Données (RGPD) selon lequel «Le consentement devrait être donné par un acte positif clair par lequel la personne concernée manifeste de façon libre, spécifique, éclairée et univoque son accord au traitement des données à caractère personnel la concernant (…) Le consentement donné devrait valoir pour toutes les activités de traitement ayant la ou les mêmes finalités. Lorsque le traitement a plusieurs finalités, le consentement devrait être donné pour l'ensemble d'entre elles.»" 

"En amont de la question de la récolte des données se pose celle de leur source. Même si Farmaflux déclare que le pharmacien n’y a pas accès, l’information que le patient a reçu le vaccin ne peut être issue que de Vaccinet. Ceci a du nécessiter un accord de l’administration fédérale. Les seuls acteurs à avoir connaissance qu’un patient a reçu une première convocation et qu’il y a ou non répondu favorablement sont les plateformes Doclr et Bruvax. Ceci n’est possible qu’avec l’autorisation des administrations régionales." 

"En aval de la récolte des données se pose celle de leur traitement. Le seul consentement que le patient puisse donner pour l’accès du pharmacien à ses données médicales est le lien thérapeutique. Bien qu’aucune application, à ma connaissance, ne le permette à ce jour, celui-ci autorise le pharmacien à prendre connaissance des traitements médicamenteux chroniques, des allergies et intolérances ainsi que des vaccinations qui figurent dans le SUMEHR du patient. Pour accéder à la liste de médicaments qui lui ont été délivrés, le patient doit avoir préalablement donné son consentement à son pharmacien de référence pour l’ouverture d’un dossier pharmaceutique partagé. Or dans le cas présent, l’existence d’un dossier pharmaceutique partagé n’est pas requise pour que le pharmacien accèdent aux données concernées." 

"Qu’il soit porté à la connaissance du pharmacien que le patient a été invité à être vacciné, la réponse qu’il a apportée à cette invitation et qu’il a ou non vacciné n’a donc fait l’objet d’aucun consentement de la part du patient. "

"FarmaFlux outrepasse donc la finalité de la récolte de données par Doclr et Bruvax ainsi que celle du consentement du patient à la création d’un lien thérapeutique avec le pharmacien, et ce avec l’accord de nos ministres fédéral et régionaux de la santé."

"La pandémie de SARS-CoV-2 est l’une des périodes les plus noires de l’histoire de la protection de la vie privée en Belgique depuis le 8 décembre 1992, date à laquelle fut votée la Loi relative à la protection de la vie privée à l'égard des traitements de données à caractère personnel." 

"Les gouvernements fédéral et régionaux font preuve de plus en plus de légèreté voire de désinvolture à l’égard du RGPD au prétexte de l’urgence sanitaire."

Lire l'article dans son intégralité ici :
https://www.medi-sphere.be/fr/debats/farmaflux-viole-le-rgpd-dans-un-etat-de-non-droit-dr-david-simon.html

"Monsieur le ministre, les infirmier/e/s de soins intensifs et d'urgence sont révoltés et lassés de ne pas être entendu! L'appel de 100 infirmiers-chefs dans 40 hôpitaux"


"En ce 12 mai, journée internationale de l'infirmière, le coeur n'est pas à la fête!"

"Voici plus d'un an que les heures et les jours de boulot s'enchainent dans des conditions déplorables. Depuis le début de votre mandat, vous n'avez pas eu le moindre geste pour notre profession. Pire, vous avez réussi à anéantir le peu de reconnaissance que vous prétendiez avoir pour nous en déléguant nos actes "A des tiers" et en prolongeant la loi du 06 novembre 2020 sans concertation avec la profession."

"Ce manque d'écoute et de reconnaissance de la profession n'est pas nouveau, la pandémie l'a simplement médiatisé."

"Depuis septembre 2018, une nouvelle classification de fonctions (IF-IC) a été mise en place dans les hôpitaux privés du pays. Ce nouveau système a supprimé de facto la prime fédérale octroyée aux infirmiers spécialisés sans aucune compensation. Les étudiants font donc une cinquième année d'étude en Haute Ecole sans valorisation financière ni académique! La pandémie a mis en exergue la difficulté de trouver du personnel qualifié et le gouvernement belge décide d'investir 500 millions d'euros pour financer à 100% ce nouveau système caduc (IF-IC). Pour la prochaine pandémie, le gouvernement belge pourra tenter d'ajouter des lits de soins intensifs mais sans infirmier ce sera peine perdue."

"La pandémie a pourtant mis en avant le rôle clef de l'infirmier spécialisé. En effet, Sciensano a constaté que lorsque nous augmentons le nombre de lits de soins intensifs nous augmentons la mortalité par manque de personnel formé et compétent."

"Selon le Forem, la profession d'infirmier/e/ est désormais en haut du classement des fonctions critiques et métiers en pénurie dans le sud du pays. C'est principalement dû à une carrière incomplète: le personnel quitte après 5 à 10 ans les services de soins intensifs et d'urgence. Cette fuite augmente la charge de travail infirmière qui va ensuite augmenter la volonté de quitter prématurément la profession."

"La surcharge de travail était préexistante avant la pandémie. D'après une étude effectuée par la SIZ Nursing en mai 2019 dans 16 hôpitaux de Fédération Wallonie-Bruxelles, les infirmier/e/s des unités de soins intensifs subissent une charge de travail deux fois supérieure à la norme légale prévue. Pour rappel, selon plusieurs études scientifiques internationales, une charge de travail infirmière excessive augmente les complications et la mortalité des patients. La pandémie a amplifié cette charge de travail, les patients admis pour la maladie COVID-19 nécessitent, en effet, 20% de charge de travail infirmier supplémentaire."

"En tant qu'infirmier/e/s chefs de service, nous vous interpellons sur la nécessité d'une intervention urgente de votre part afin de protéger et soutenir nos équipes fragilisées."

"Monsieur le ministre, sans intervention urgente de votre part cette situation va encore se dégrader dans les mois et années à venir. Une dernière étude réalisée en mai 2020 démontre une prévalence de 68% du risque de burnout chez les infirmières de soins intensifs. L'épuisement se ressent déjà dans nos équipes: les congés de maladie, les démissions et les demandes de réduction de temps de travail se multiplient."

"Enfin, dans certaines hautes écoles, 30% des étudiants en spécialisation ont abandonné leur cursus ces derniers mois."

"Il est plus que temps de réagir et de revaloriser notre profession!"

"Dans ce cadre, nous, infirmier/e/s chefs de service, soutenus par les associations professionnelles AFIU et SIZ Nursing, demandons au plus vite un échéancier pour:"

"• reconnaître et revaloriser financièrement les spécialisations;"

"• revoir les normes d'encadrement infirmier aux soins intensifs et aux urgences, mais également dans tous les services hospitaliers;"

"• élaborer un plan pour lutter contre la pénurie infirmière. Pour rappel, l'Organisation Mondiale de la Santé et le centre d'expertise belge (KCE) demandent d'investir urgemment dans la profession infirmière;"

"• intégrer avec plus d'équité le financement du personnel soignant dans le mode de financement obsolète des hôpitaux belges;"

"• écouter les représentants de notre profession infirmière pour tous changements les concernant. Notamment en réintégrant l'UGIB dans toutes les discussions et projets concernant la profession infirmière."
"Monsieur le ministre, sans réponse de votre part avant le 21 mai, la prochaine action ne sera plus une lettre de courtoisie mais des actions fortes, concertées et médiatisées. Nous avons pris soin sans relâche de nos concitoyens depuis un an de COVID-19; maintenant, nous prenons soin de nous. Nous ne nous laisserons plus faire! Maintenant, prenez soin de nous."

"Signataires de la lettre (ordre de manière aléatoire)"

Lire l'article dans son intégralité ici :
https://www.levif.be/actualite/belgique/lettre-ouverte-a-monsieur-frank-vandenbroucke-carte-blanche/article-opinion-1424165.html?utm_medium=social_vif&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3hv949GMS9vaEQEkayItu3nVNj1nbJSFh-v4O9T-nYeBpAxlZ0I9jmqwA&cookie_check=1620881424#Echobox=1620736309

Source photo :
https://www.qwant.com/?locale=fr_BE&q=hospitaux+belgique+-france&t=images&license=share&o=0%3AC70CA55B82C867D6C1C69FA1ED39E96F57DCCDC8

"EXCLUSIF-Une étude du think tank libéral GenerationLibre relance le débat sur l'effet des mesures sanitaires, estimant que les restrictions sanitaires ont sauvé 500.000 années de vie en France, mais en ont fait perdre 1.200.000 du fait de la paupérisation d'une partie de la population."

"«Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami», écrit un Jean de La Fontaine espiègle, qui n'a décidément pas fini d'éclairer d'une ironie salutaire les errements de la gouvernance sanitaire. On connaît la fable de «l'ours et l'amateur des jardins»: l'animal veut ôter une mouche du nez de son ami, mais «non moins bon archer que mauvais raisonneur», lui fracasse le crâne d'un jet de pavé-croyant bien faire. Tout part donc d'une bonne intention: l'enfer, dit-on, en serait pavé..."

"Que le remède puisse être pire que le mal, voilà l'objet de la démonstration de GenerationLibre (qui n'est pas franchement connu pour son enthousiasme à l'égard des politiques de restriction des libertés adoptées depuis plus d'un an). Dans une étude que publie le think tank ce mardi, les effets des confinements successifs sont mesurés en nombre d'années de vie gagnées ou perdues: «l'objet n'est pas de dire s'il fallait ou non confiner le pays», prévient le directeur général de GenerationLibre, l'économiste Maxime Sbaihi, «mais de proposer une première tentative d'évaluation des conséquences du confinement qui réconcilie l'économie et la santé. Opposer les deux n'a aucun sens car elles sont intimement liées: lorsque la situation économique se dégrade, les personnes dont le niveau de revenu diminue perdent aussi en espérance de vie.»"

"500.000 années de vie épargnées"

"Dans le détail, l'étude procède en deux temps, pour modéliser les effets bénéfiques d'une part et néfastes d'autre part, et comparer ensuite les deux plateaux de la balance. Pour ce qui est des «années de vie gagnées», elles sont calculées sur la base d'un «modèle d'agent» que l'épidémiologiste Henri Leleu détaille au Figaro. Ce modèle consiste selon lui à étudier tout d'abord l'effet d'une réduction des interactions sociales sur la circulation du virus, en considérant une population jugée représentative de celle du pays et en simulant leurs interactions normales (à l'école, en soirée, dans les lieux publics... en fonction des habitudes de chaque classe d'âge). La transmission du virus est ensuite étudiée à partir des paramètres épidémiologiques donnés par l'Institut Pasteur, et le modèle compare ensuite avec la situation vécue de mois en mois depuis le début de la crise, à mesure que les restrictions et l'application des gestes barrière ont limité les interactions sociales, d'après les paramètres sociaux transmis cette fois chaque mois par Santé Publique France. En prenant donc en compte l'adaptation des comportements, le modèle établit qu'environ 100.000 morts ont été évitées grâce aux politiques de limitation des libertés-c'est «l'estimation haute», précise Henri Leleu. Reste à recouper ce chiffre avec l'espérance de vie moyenne des personnes décédées de la Covid-19: celle-ci est obtenue en croisant les données sur l'âge des personnes décédées (81 ans en moyenne), ainsi que leurs comorbidités. En moyenne donc, les personnes emportées par la maladie auraient pu vivre 5 années de plus: si les confinements ont permis d'en sauver 100.000, ce sont alors 500.000 années de vie qui ont été épargnées par la politique sanitaire mise en place.
Henri Leleu ajoute que le chiffre obtenu est une estimation raisonnable, obtenue par une approche dynamique, qui se situe dans un juste milieu entre des études plus sévères quant à l'efficacité réelle du confinement (une estimation fondée sur des données d'observation en Afrique du Sud ne comptait que 20.000 décès évités) et d'autres bien plus clémentes (celle publiée dans la revue Nature par des chercheurs de l'Imperial College en dénombrait 245.000, mais néglige selon Henri Leleu «qu'en l'absence de politiques de confinement, les individus ajusteraient leur comportement face au risque d'être infecté et restreindraient leurs interactions sociales de manière volontaire»)."

"Autre rappel intéressant de l'analyse, les auteurs précisent que «plusieurs études trouvent une absence de lien entre la rigueur des restrictions et le taux de mortalité»: sans en retirer des conclusions trop hâtives, du moins retiennent-ils donc que «les mesures de restrictions ne peuvent seules expliquer l'hétérogénéité des taux de mortalité» d'un pays à l'autre."

"1.200.000 années de vie sacrifiées"

"De l'autre côté de la balance, les effets néfastes des confinements sont évalués à raison de l'impact qu'ont eu les restrictions sur l'économie, et donc in fine sur le niveau de revenus de la population. La première intuition fondamentale à la base du modèle employé est l'idée, étayée à de multiples reprises par les économistes et les données statistiques, que l'espérance de vie est directement corrélée au niveau de revenus moyens. Ce que l'on voit très bien sur le graphique ci-dessous, obtenu d'après les données de l'INSEE en 2018."

“Voir graphique ici :
Niveau de revenus moyens (par quintiles) et espérance de vie à la naissance
Source : INSEE, « Tables de mortalité par niveau de vie ». Échantillon démographique permanent, INSEE Résultats. Tableau 68, 6 février 2018."

“«La décision politique d'imposer des restrictions strictes au niveau national a provoqué en 2020 la pire récession économique de l'après-guerre» argumente le politiste Kevin Brookes, directeur des études de GenerationLibre, rappelant que d'après l'INSEE là encore, «un quart des ménages a déclaré que sa situation financière s'est dégradée depuis le début du confinement». Des effets qui touchent davantage les salariés du privé et les indépendants que les retraités et les fonctionnaires ; mais surtout aussi les jeunes, dont le revenu a baissé de 5 à 10 % entre 2019 et 2020 (20-25 ans, d'après une note du Conseil d'analyse économique). En conclusion, d'après l'étude, 5 millions de personnes auraient connu une perte de revenus depuis le premier confinement, et 1 million auraient basculé dans la pauvreté, cette fois d'après le Secours catholique (la France a franchi cette année le seuil symbolique des 10 millions de pauvres)."

"Selon la durée de ce déclassement soudain (et donc l'efficacité des politiques de relance, de réinsertion et d'emploi qui seront mises en place), plusieurs scénarios se dessinent: le plus probable selon les auteurs est celui selon lequel cette perte de revenus se résorberait au bout de 5 ans en moyenne. En conséquence de quoi, compte tenu de l'impact de ce basculement sur l'espérance de vie des personnes concernées, environ 1.200.000 années de vie auraient donc été perdues sous l'effet du ralentissement de l'économie et de l'appauvrissement d'une partie de la population."

"«Et encore» précise Kevin Brookes, «notre étude fait des hypothèses conservatrices et ne prend pas en compte certains effets indirects, notamment psychologiques, du confinement sur l'espérance de vie». Elle ne prend pas réellement en compte non plus la détérioration de l'éducation d'un certain nombre de jeunes, qui pourraient, là encore, être pénalisés au moment de leur arrivée sur le marché du travail."

"Pour Maxime Sbaihi, ce travail n'entend pas «fournir une évaluation définitive» des effets des confinements décidés par le gouvernement, mais au moins «contribuer à créer en France une culture de l'évaluation et de la modélisation», lesquelles font selon lui cruellement défaut au décideur public: «j'espère qu'il y aura par la suite d'autres évaluations plus précises encore qui viendront alimenter le débat, mais pourvu que nous prenions le réflexe d'analyser davantage les conséquences de long terme de nos choix politiques» conclut-il. Alors, à la lumière de ces indicateurs, aurait-il mieux valu ne pas confiner du tout? L'économiste botte cette fois en touche: «ce serait trop facile de juger en fonction de données que nous n'avions pas à l'époque». Et de citer Churchill: «Dans l'urgence, un tiers des informations à disposition sont contradictoires, un tiers sont fausses et un tiers sont incertaines»."

Lire l'article dans son intégralité ici :
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/le-confinement-a-detruit-plus-d-annees-de-vie-qu-il-n-en-a-epargnees-20210511

Source photo :
https://www.publicdomainpictures.net/en/view-image.php?image=49746&picture=homeless

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