La Cour Constitutionnelle a finalement rendu son arrêt à la suite du recours en annulation déposé par les Asbl Grappe et Notre Bon Droit et Thierry Vanderlinden (citoyen et juriste) contre la “Loi Pandémie”. La Cour a rejeté tous les recours.
Ci-dessous, l’analyse critique de cet arrêt rédigée par les requérants.
Restent pendants devant la Cour les recours introduits contre le Décret wallon et l'Ordonnance bruxelloise relatifs à la "situation d'urgence épidémique". Pas de décision attendue avant l'été.
Analyse critique de l’arrêt prononcé le 2-3-2023 par la Cour Constitutionnelle rejetant les recours introduits contre la loi du 14-8-2021 dite « loipandémie ».
Dans le courant du mois de mai 2022, pas moins de dix recours en annulation distincts ont été déposés devant la Cour constitutionnelle contre les dispositions de la loi dite « Pandémie » (loi du 14 août 2022 relative aux mesures de police administrative lors d’une situation d’urgence épidémique).
« la déclaration de la situation d’urgence épidémique n’implique en aucun cas qu’il s’agirait d’un état d’urgence par lequel la Constitution serait suspendue, ce qui ne se peut en vertu de l’article 187 de la Constitution ».
requêtes n’est absolu. Des limitations sont admises pour autant que certaines conditions soient remplies, telles que le respect du principe de légalité formelle, du principe de légalité matérielle, du principe de la légitimité et du principe de proportionnalité. »
que la probabilité d’un dommage réel pour la santé publique persiste dans l’hypothèse où le risque se réaliserait, le principe de précaution justifie l’adoption de mesures restrictives. Ledit principe doit, en outre, être appliqué en tenant compte du principe de proportionnalité, lequel exige que les actes des institutions de l’Union ne dépassent pas les limites de ce qui est approprié et nécessaire à la réalisation des objectifs légitimes poursuivis par la réglementation en cause, étant entendu que, lorsqu’un choix s’offre entre plusieurs mesures appropriées, il convient de recourir à la moins contraignante, et que les inconvénients causés ne doivent pas être démesurés par rapport aux buts visés ». Il est aujourd’hui avéré qu’il existait d’autres mesures appropriées pour lutter contre la Covid-19 qui étaient « moins contraignantes » que le confinement ou le CST, mais qui surtout respectaient mieux le principe de précaution que la vaccination de masse aux effets délétères. On peut donc constater que la Cour a en quelque sorte entériné l’action du gouvernement : limitation des libertés individuelles moyennant le respect de certaines conditions, vernis démocratique apposé par un pseudo débat parlementaire et un état d’urgence théoriquement inexistant, pensée unique en matière scientifique par le recours à ses propres experts, et surtout confortation de la « loi pandémie » par le rejet de tous les recours en annulation et en renvoyant les citoyens devant une autre juridiction : dans ce cas, il faudra attendre une nouvelle pandémie puisqu’aucune mesure de police administrative n’est encore d’application aujourd’hui.
Cette décision vise à endormir notre vigilance à la veille des beaux jours, mais nous devons tous ensemble rester en alerte pour défendre nos droits et libertés ! |
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