Plusieurs milliers de camions sont attendus ce samedi dans la capitale du Canada. Baptisé Freedom Convoy 2022 ( convoi de la liberté 2022 ), ce mouvement s’insurge contre les mesures en vigueur depuis le 15 janvier: obligation vaccinale ou test PCR avec 14 jours de quarantaine pour tout chauffeur routier venant des Etats-Unis.


“Dans les derniers jours, plusieurs milliers de camionneurs, provenant d’un océan à l’autre et dénonçant d’être soumis à la vaccination obligatoire contre la COVID-19, ont décidé de se rendre à Ottawa afin de manifester leur mécontentement. Un convoi devrait d’ailleurs partir de Stanstead en Estrie, vendredi en avant-midi, afin de se diriger vers la capitale fédérale pour rejoindre les autres manifestants.“

“C’est ce qu’on peut lire dans une publication sur la page Facebook nommé « Freedom Convoy 2022 ». Le mouvement indique d’ailleurs, dans une publication, ne pas être anti-vaccination. « Nous sommes nombreux à être vaccinés. Nous croyons simplement que chaque Canadien devrait être libre de choisir et ne faire l’objet d’aucune discrimination ou restriction de sa liberté en raison de son choix », peut-on lire.“

“Ce mouvement, portant le nom de « convoi de la liberté », dénonce notamment la vaccination obligatoire. Selon ce qui est prévu, les manifestants devraient arriver à Ottawa le 29 janvier. Depuis le 15 janvier, la vaccination obligatoire des camionneurs qui entrent au Canada en provenance des États-Unis est en vigueur.“

“Ces travailleurs doivent être entièrement vaccinés s’ils veulent éviter une quarantaine de deux semaines et un test de dépistage pour la COVID-19 avant leur arrivée.“

“Vers 14 h 30 mardi, la campagne de sociofinancement du mouvement avait récolté plus de 4,5 M$ par l’entremise de la plateforme GoFundMe. La description de cette campagne de financement dénonce notamment la gestion gouvernementale.“

“« Nous sommes un pays pacifique qui a aidé à protéger les nations du monde entier contre les gouvernements tyranniques qui ont opprimé leur peuple, et maintenant il semble que cela se produise ici », peut-on lire.“

“Rappelons que GoFundMe a gelé l’argent versé au convoi afin d’assurer la transparence dans la gestion des fonds.“

“« Les fonds seront conservés en toute sécurité jusqu’à ce que l’organisateur soit en mesure de fournir la documentation à notre équipe sur la manière dont ils seront distribués », a expliqué la porte-parole de la plateforme de financement collaboratif, Rachel Hollis, dans un courriel envoyé à La Presse canadienne.“

“Un convoi qui ne fait pas l’unanimité“

“Ce convoi n’est pas vu d’un bon œil par tous les camionneurs. D’ailleurs, un camionneur sherbrookois estime que cette manifestation est un geste égoïste, et ce, même s’il estime que tout le monde a le droit de forger sa propre opinion.“

“L’homme, préférant garder l’anonymat par crainte de représailles, estime que cette mobilisation présente des lacunes en matière de sécurité.“

“« Tout le monde s’en va à Ottawa. As-tu une idée de ce que ça fait quand 500 ou 1000 camions arrivent en même temps dans une ville? Ça bouche pas mal. Je ne voudrais pas que mon frère fasse une crise de cœur dans cette ville-là ou qu’il y ait un feu, donne-t-il en exemple. Je ne trouve pas ça sécuritaire », évoque-t-il en ajoutant qu’il dénonce la pollution causée par ce convoi.“


Le Titre et le chapô sont de la rédaction de BAM!

Lien vers le site original:
https://www.latribune.ca/2022/01/26/des-camions-du-convoi-de-la-liberte-partiront-de-stanstead-58174a9ae9668e62884ee162c6c34d3f

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"Une carte blanche signée par différents professionnels de la santé et chercheurs (voir la liste dans son intégralité ci-dessous), dont le Dr Christophe Desmet, le Pr Yves Coppieters et le Pr Dr Renaud Louis."


"Ces derniers jours, les déclarations politiques à la presse fourmillent d’approximations voire de contre-vérités au sujet de l’état actuel de la pandémie, de son évolution probable et du rôle que peuvent y tenir les vaccins actuels. Si chacun a droit à l’erreur, et notamment nos représentants subissant une lourde charge et responsabilité, il ne faudrait pas que leurs discours et décisions soient façonnés par des principes idéologiques, des agendas politiques ou la volonté de (con)vaincre à tout prix au détriment de la réalité des faits. Espérons que les experts choisis pour informer nos parlementaires leur apporteront toutes les informations scientifiques nécessaires, complètes, non biaisées et à jour. A ce titre, il sera important que les interventions des différents experts soient rendues publiques afin que chacun puisse constater la bonne information devant faciliter le difficile travail de décision de nos représentants et ainsi comprendre le bien-fondé des décisions."

"Chacun devrait être conscient que lorsque la réalité observable par la population dévie trop des éléments de persuasion (ou «  nudging  ») qu’on lui délivre, le récit officiel peut finir par ressembler au conte des «  Habits de l’empereur  ». La cour perd la face en refusant l’évidence que l’empereur est nu et non, comme le voulait le récit officiel, vêtu de somptueux habits que seules les personnes intelligentes pourraient voir. Être réaliste au sujet de l’épidémie, en particulier concernant ce qui peut réellement être accompli par les vaccins et les outils de contrôle les plus contraignants ou controversés, est primordial pour conserver l’adhésion du plus grand nombre. Or, le baromètre de la motivation le montre, de moins en moins de personnes comprennent et adhèrent au récit en place. Au vu de nombre de déclarations problématiques en amont des «  grands débats  » prochains concernant le CST et l’obligation vaccinale il nous semble nécessaire d’apporter certains éléments de réflexion concernant les capacités réelles des vaccins actuels, du Covid Safe Ticket (CST) et de leur rôle à jouer dans le futur probable de la pandémie. Ceci avec le ferme espoir que les vaccins atteignent bien les personnes qui en ont le plus besoin, à savoir les plus âgés et les personnes à risque du fait de leurs comorbidités."

"1. Dorénavant, les vaccins actuels doivent se concevoir uniquement comme une protection individuelle"

"Les vaccins actuels sont excellents pour protéger des formes graves du Covid19 et on n'insistera jamais suffisamment sur ce point. Un booster du vaccin permet notamment de restaurer une protection très élevée contre les formes graves de la maladie, surtout chez les personnes à risque ou plus âgées chez lesquelles elle a tendance à s'effriter avec le temps. En parallèle cependant, le vaccin et ses boosters sont encore souvent présentés comme un moyen de freiner la propagation virale. Il est vrai que malgré une disparition quasi totale de la protection conférée par 2 doses de vaccin face à la contamination par le variant omicron, un booster Pfizer, le plus utilisé chez nous, permet de restaurer initialement la protection contre l'infection symptomatique avec une efficacité d'environ 70% plus ou moins un mois après le booster. Cependant, ce que trop ignorent ou omettent est que l'efficacité de cette protection s'estompe ensuite rapidement, chutant à 40% dès deux mois, et à moins de 30% dès 3 mois selon les données du Royaume-Uni. Et encore, seuls sont considérées ici les formes symptomatiques de la maladie, alors que la contamination asymptomatique est toujours considérée comme un vecteur de propagation important."

"La «  solution  » pour freiner le virus serait-elle donc de répéter l'administration en masse de boosters à intervalle de 3-4 mois  ? Cela ne semble pas réaliste économiquement et médicalement. De plus, pour ceux qui seraient malgré tout tentés par cette voie, les résultats des essais de la quatrième dose semblent décevants en Israël tant au niveau du taux d'anticorps obtenu que de la protection contre l'infection (Voir et ). Enfin, et c'est là le plus important, si la capacité des vaccins actuels à contrer la circulation virale semble déjà fortement compromise, elle a toutes les chances d'être réduite à néant à court/moyen terme du fait de l'évolution virale (voir point 5 ci-dessous)."

"Dès lors et dès aujourd’hui, si l’on veut réellement s’inscrire dans une gestion à long terme, les vaccins actuels ne doivent plus être envisagés que comme une protection individuelle contre les formes graves de la maladie. Pour ce dernier aspect, primordial, la protection vaccinale reste excellente, pour autant que son schéma soit adapté en fonction de l’âge et des facteurs de risque (cfr point 2 ci-dessous)."

"2. Admettons pour de bon que tout le monde ne court pas le même risque de contribuer à «  saturer l’hôpital  »"

"Les facteurs de risque d'hospitalisation et de décès face au Covid demeurent les mêmes depuis le début de la pandémie  : âge et comorbidités ont un poids énorme sur le risque d'hospitalisation. Les personnes âgées, en particulier les non (ou insuffisamment) vaccinées, sont statistiquement la seule tranche de notre population qui présente un risque de saturation pour l'hôpital depuis le début de la pandémie. Ainsi, les seuls plus de 60 ans représentent la moitié des hospitalisations «  Covid  » et plus de 90% des décès. Pour les personnes plus jeunes, les comorbidités sévères jouent également un rôle important."

"Si l’on veut réduire le risque de pression hospitalière dans notre pays à la prochaine probable vague de contaminations, il est bien plus important de considérer la couverture vaccinale complète et à jour des personnes à risque élevé plutôt que la couverture vaccinale globale, laquelle à au moins 2 doses est déjà très élevée chez nous."

"3. Le CST converti en pass vaccinal n’aura aucun impact notable sur la circulation virale future et ne protégera pas toutes les personnes à risque"

"Comme indiqué plus haut, la protection vaccinale contre l’infection est trop partielle et transitoire que pour faire reposer sur elle la prévention de la circulation virale ou la protection par l’immunité collective. De plus, il est utile de rappeler que le vaccin réduit fortement mais n’annule pas totalement le risque de développer une forme grave de la maladie. A trop insister sur le risque couru par les personnes non vaccinées, on risque d’induire un faux sentiment de sécurité chez les personnes à risque vaccinées. Après tout, si environ la moitié des lits de soins intensifs sont occupés par des non-vaccinés, surreprésentés du fait qu’ils ne représentent qu’environ 10% de la population à risque… une autre quasi-moitié des lits reste occupée par des personnes vaccinées. La prudence reste donc de mise et un pass vaccinal ne pourra jamais être pris pour une assurance tout risque."

"Le pass vaccinal, s’il devait être implémenté, ne doit donc s’envisager que comme une «   assurance-risque personnelle  », en aucun cas absolue, à laquelle devrait souscrire une personne pour accéder à un lieu à haut risque de contamination. Le «   risque personnel  » dépend principalement de facteurs intrinsèques à la personne bien connus (âge et comorbidités, cfr point 2). Il y a à nos yeux lieu de questionner la proportionnalité et surtout l’efficacité d’un pass vaccinal qui concernera surtout les plus jeunes, plus actifs socialement, alors qu’une fraction importante des personnes à risque n’a pas de couverture vaccinale (complète) et ne recourt par ailleurs pas forcément au CST."

"4. L’immunité naturellement acquise doit être prise en compte"

"Des voix réclament que le CST ne reconnaisse plus les certificats de rétablissement de la maladie. On peut imaginer les raisons inavouées de cette proposition, comme ne pas inciter à la contamination volontaire comme échappatoire à la vaccination, ou pour alléger la pression sur le testing PCR. Dans les faits cependant, cette proposition est une aberration médicale et scientifique  ; une infection naturelle, même si elle ne doit pas être recommandée car non sans risque, confère en général une protection plus large et plus durable que la vaccination seule. Refuser de considérer officiellement les infections naturelles risque d’avoir de sérieux effets pervers. Nombre de personnes contaminantes ne vont tout simplement plus se faire tester car un bénéfice conséquent de le faire disparaît, alors que les conséquences négatives demeurent (test inconfortable et chronophage, quarantaine, cas contacts)."

"Il est aussi étrange de vouloir se priver de données concernant le niveau d’immunisation naturelle de la population pour la future gestion de la pandémie. De plus, le besoin d’un CST uniquement vaccinal va conduire nombre de personnes récemment contaminées à faire un rappel vaccinal pourtant inutile dans le seul but de conserver leur pass. La vaccination reste un acte médical, le plus souvent mais pas toujours totalement bénin, qui ne peut se justifier sur des bases uniquement administratives. Notons également que considérer un test sérologique comme un facteur de détermination de la protection individuelle pourrait avoir tout son sens pour la gestion à long terme du risque épidémique."

"5. Non, omicron ne sera, selon toute vraisemblance, pas le dernier variant"

"Selon toute probabilité, vu la circulation virale mondiale et malgré certaines déclarations «  rassuristes  », un nouveau variant risque d’émerger dans les semaines ou mois à venir. L’émergence de variants du virus n’a d’ailleurs rien de saisonnier  : delta a flambé en été en Angleterre, omicron a flambé à la fin du printemps de l’hémisphère sud et n’a mis que quelques semaines pour nous atteindre. Un nouveau sous-variant préoccupant d’omicron, nommé BA.2 est peut-être déjà en embuscade. Nous ne savons pas à quoi ressemblera (ressembleront) le(s) prochain(s) variants dominants de 2022. Les nouveaux variants seront-ils des descendants de delta, d’omicron ou d’un autre variant encore ? Seront-ils plus ou moins virulents? Nous ne pouvons avoir de certitude absolue, même si l’histoire passée d’autres coronavirus, la bonne immunisation globale de notre population et l’évolution récente du SarsCov2 autorisent un optimisme prudent que les disruptions causées par le virus vont aller décroissant (9)."

"Une chose est cependant certaine : comme omicron, le prochain variant dominant aura forcément une contagiosité élevée aussi pour les personnes immunisées, condition à présent à sa dominance. Cette contagiosité viendra soit d’une baisse de l’immunité naturelle ou vaccinale, soit d’un échappement immunitaire, soit plus que vraisemblablement d’une combinaison des deux. Les vaccins combinés «  omicron/delta  » annoncés arriveront-ils à temps ou seront ils déjà dépassés par un nouveau variant ? Seront-ils efficaces à prévenir les infections et pour combien de temps ? Est-il matériellement et économiquement viable, et surtout non futile, de continuer à déployer des rappels en masse  ? Soyons réalistes, selon toute vraisemblance, les vaccins actuels seront aussi inopérants qu’en ce moment à prévenir les vagues d’infection futures."

"Comme le répètent nombre d’experts de premier plan au niveau mondial, la sortie de crise ne viendra pas d’une répétition de l’administration en masse de rappels de vaccins non adaptés au contrôle de la circulation de ce virus s’adaptant de manière imprévisible. Les vaccins actuels protègent toujours très bien des formes graves de la maladie. Pour protéger nos soins de santé et notre population en général, assurons-nous avant toute chose de garder une couverture vaccinale efficace chez les personnes à risque, comme nous le faisons pour la grippe. Les personnes âgées, immunodéprimées ou présentant un autre facteur de risque élevé devraient toutes recevoir leur(s) booster(s) et continuer dans le futur à voir leur schéma vaccinal adapté en fonction de leur niveau de protection estimé en population sur le terrain et éventuellement par sérologie."

"En conclusion, les outils se réclamant de la protection collective contre le Covid19 que sont le pass vaccinal et la vaccination obligatoire ne peuvent plus se concevoir que comme des outils de protection individuelle, pouvant par ce biais réduire la pression hospitalière causée par le virus. Pour l’heure, afin d’être juste, réaliste, proportionné et surtout efficace, le niveau d’exigence de cette protection individuelle doit être mise en relation avec le risque statistique intrinsèque que représente le virus pour chaque personne. En somme, il faut que nos décideurs s’assurent par des mesures ou initiatives ciblées que les vaccins atteignent bien et avant tout les personnes qui en ont le plus besoin."


Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM   !

Lien vers le site original (et liste des signataires):
https://www.lalibre.be/debats/opinions/2022/01/25/un-pass-vaccinal-naura-aucun-impact-notable-sur-la-circulation-du-virus-et-ne-protegera-pas-toutes-les-personnes-a-risque-5CRG3DQJ4VEJZNWOTLRJ2HLJ7U/

Source photo : AdobeStock_446411027 ©C. Aucher

"Le passe vaccinal est entré en vigueur ce lundi 24 janvier, soutenu par une majorité de la population française. Samuel Fitoussi estime que la popularité de cette mesure s'explique davantage par une opposition aux anti-vaccins que par une mise en balance rationnelle de ses coûts et bénéfices."


"Contre le passe vaccinal, il existe de solides arguments de principe (on peut s'inquiéter du précédent établi par la suppression des droits fondamentaux de citoyens qui n'enfreignent aucune loi) mais aussi de nombreux arguments d'ordre pratique. Concentrons-nous sur ceux-ci."

"Maintenant que l'on sait que le vaccin ne limite pas (ou peu) la transmission, pourquoi obliger un adolescent de 17 ans en parfaite santé dont la probabilité d'encombrer les hôpitaux est proche de zéro à recevoir une troisième dose ? La stratégie de vaccination de l'ensemble de la population avec boosters réguliers - raisonnable en juillet 2021 lorsque nous pensions que le vaccin limitait significativement la contamination - n'a-t-elle pas perdu une grande partie de son intérêt ? Pire, ne pourrait-elle pas être contre-productive ? Il est possible que l'injection de ces millions de doses à des jeunes en bonne santé nuise à la campagne de vaccination des populations à risque (13,7% des plus de 80 ans n'ont reçu aucune dose de vaccin, la couverture vaccinale française est une des moins bien ciblées de tous les pays occidentaux) et in fine, participe à l'encombrement des hôpitaux. Centres de vaccination engorgés (imaginez le Français de 82 ans qui se connecte sur Doctolib : si l'unique rendez-vous disponible n'est que six jours plus tard loin de chez lui, il n'ira peut-être pas au bout de la démarche), mauvaise allocation des ressources (les ressources publiques étant finies, plus on alloue de ressources à la vaccination des jeunes moins il en reste pour la vaccination des personnes à risque. Au Royaume-Uni et en Espagne, les rendez-vous de vaccination sont attribués par le gouvernement aux personnes âgées et communiquées par SMS - aucune démarche de ce type n'est envisagée en France), insistance sur l'injection de troisièmes doses alors que - du fait de l'augmentation exponentielle du risque avec l'âge - ces injections auraient peut-être un meilleur rendement si elles étaient utilisées comme 4e dose pour les personnes boostées il y a déjà quelques mois."

"Au-delà des potentiels effets pervers d'une campagne de vaccination insuffisamment ciblée, on peut douter des effets incitatifs du passe vaccinal : il ne change pas grand-chose par rapport au passe sanitaire (gageons que peu de non-vaccinés se faisaient tester à leurs frais toutes les 24 heures pour disposer d'un QR code). Il contribue peut-être même à alimenter le ressentiment et affermir les convictions anti-vaccins (il pourrait avoir un effetdésincitatif) et ne serait de toute façon capable d'affecter que très marginalement le taux de vaccination des plus de 65 ans puisque cette population va peu au restaurant et en boîte de nuit."

"Devant l'absence de certitude quant à l'efficacité du passe vaccinal, on pourrait s'attendre à observer un soutien faible - ou au moins nuancé - à une mesure si coercitive et équivoque du point de vue éthique. Pourtant, elle est soutenue par la majorité des Français, défendue sans nuance par nombre d'intellectuels et validée presque sans réserve par le Conseil d'État et le Conseil Constitutionnel, comme s'il existait une stricte équivalence entre l'adhésion au vaccin et l'adhésion à toute mesure visant à augmenter le taux de vaccination. Les arguments en défaveur du passe semblent peu audibles et jamais réellement examinés par ses promoteurs. Proposons une explication à ce phénomène."

"En 1961, William McGuire, psychologue américain, énonce sa «théorie de l'inoculation», selon laquelle l'exposition à des contre-arguments facilement réfutables pourrait renforcer nos convictions. Il appuie son explication sur une analogie médicale : pour se protéger d'un virus, il existe une stratégie dite «de soutien», consistant à renforcer notre organisme (vitamines, sport..) mais aussi une stratégie dite «d'immunisation», consistant à nous exposer à une version affaiblie du pathogène pour stimuler nos défenses. Appliquée aux croyances, la stratégie de soutien correspond à l'apport d'arguments en notre faveur et la stratégie d'immunisation à l'exposition à de mauvais contre-arguments. McGuire mène l'expérience suivante : dans un premier temps, il explique à des volontaires pourquoi il est primordial de faire une radio des poumons tous les ans. Ensuite, il divise les participants en deux groupes. Il fournit aux premiers des arguments supplémentaires (stratégie de soutien), tandis qu'il expose les seconds à des contre-arguments contenant des erreurs de logique flagrantes (stratégie d'immunisation). Enfin, il soumet chaque participant à une discussion avec un contradicteur qui tente de contester - avec cette fois d'excellents contre-arguments - l'utilité de cette radio. Résultat : les participants du groupe «immunisé» étaient beaucoup moins enclins à revenir sur leur position que ceux du premier groupe. Ces participants avaient en quelque sorte été immunisés contre le changement d'avis, étaient devenus incapables de remettre en cause leur opinion initiale."

"Depuis dix-huit mois, les défenseurs de mesures liées au vaccin doivent répondre à des arguments invoquant la prétendue inefficacité ou nocivité du vaccin. La vaccination et Bill Gates, la vaccination et la 5G, la vaccination et Big Pharma, la vaccination et le bras aimanté, le vaccin inefficace car la majorité des décédés sont vaccinés (réfutable - les vaccinés sont plus nombreux dans la population), le vaccin inefficace car nous atteignons des records de cas quotidien malgré 92% d'adultes vaccinés (réfutable - le vaccin limite la probabilité de formes graves), etc. Confrontés à des mauvais arguments, les opposants aux anti-vaccins se voient renforcés dans leurs croyances et développent le réflexe de balayer les objections sans réellement les examiner. (Puisque l'irrationalité est présente chez mes contradicteurs elle ne peut être présente chez moi ; toute mesure à laquelle on oppose des arguments irrationnels ne peut être que rationnelle.) En défendant le vaccin, ils ont été vaccinés contre le doute."

"Conséquence : la force avec laquelle ils soutiennent le passe n'est nullement influencée par l'évolution du contexte, la mesure n'est réévaluée à l'aune des nouveaux éléments (inefficacité du vaccin contre la transmission, réduction du réservoir de non-vaccinés limitant le levier incitatif, augmentation du taux d'immunisés par l'infection parmi les non-vaccinés, inclusion de la dose de rappel dans le passe, endémicité et absence de perspective de sortie…). Tout se passe comme si l'exclusion des non-vaccinés était devenue une fin en soi, dont l'utilité est rationalisée a posteriori au prix de contorsions intellectuelles (devant d'abord permettre de protéger les vaccinés de contamination par des non-vaccinés, elle permet désormais, à en croire les derniers éléments de langage du gouvernement, de protéger les non-vaccinés de contamination par des vaccinés)."

"L'irrationalité semble avoir gagné le cercle de la raison, qui aujourd'hui défend le passe vaccinal davantage par opposition réflexe aux anti-vaccins que par une mise en balance des coûts et des bénéfices de la mesure (existe-t-il ne serait-ce qu'une seule enquête sociologique appuyant l'idée que le passe vaccinal aura un effet incitatif significatif ?). Le phénomène est sans doute amplifié par la division artificielle du débat public entre d'un côté le camp des «obscurantistes anti-tout» et de l'autre les garants de l'héritage de Pasteur, soucieux de la vie d'autrui et donc défenseurs de l'action du gouvernement. Cette division, entretenue opportunément par l'exécutif, rend impossible le débat rationnel. Dès lors qu'elle apparaît dans les esprits, une mécanique d'auto-identification à un groupe se met en place, l'adhésion à certaines idées devient une façon d'affermir son estime de soi et l'énonciation de convictions politiques une façon de se positionner socialement. La rationalité - c'est-à-dire l'analyse de mesures pour elles-mêmes - disparaît progressivement."


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Lien vers le site original:
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/passe-vaccinal-pourquoi-une-mesure-si-deraisonnable-est-elle-ainsi-largement-soutenue-20220124?fbclid=IwAR1y1YAwacjLDCnTi1e11Czp3ukb2eyeZNCICoviX19R1LhWpxkst-dV8D4

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"Ce mardi 18 janvier 2022, à l’entame du débat parlementaire programmé sur l’obligation vaccinale anti-COVID-19, la liste des experts qui interviendront pour témoigner est connue. Sur 72 noms proposés, il n’en reste (et ça, c’est normal) qu’une poignée."

"Mais comme il s’agit de personnalités qui ont eu l’occasion de s’exprimer sur la question, et dont presque toutes avaient un avis favorable sur la question de l’obligation vaccinale, on peut s’étonner du manque de diversité que cela annonce par rapport au sujet. Le débat serait donc donc déjà pratiquement bouclé. Or il nous est annoncé comme un débat et ce dernier doit, pour bien faire, se nourrir d’informations solides et de réflexions argumentées telles que nous en produisons très régulièrement."

"Qu’on me comprenne bien, ce message n’est pas le reflet d’une blessure narcissique pour ne pas avoir été invité, peu importe d’ailleurs. C’est simplement le constat d’une étonnante absence d’ouverture alors que toutes les opinions sur cette question extrêmement délicate peuvent être entendues aujourd’hui dans la population."

"Il existe de nombreuses raisons, tant éthiques que scientifiques de s’opposer à une obligation vaccinale. Ne pas les aborder ni les écouter – sinon les entendre -, c’est priver les députés d’une information qui n’émane pas d’antivax (comme on dit aujourd’hui, une qualification très injustement attribuée pour se débarrasser des questions gênantes, aussi rigoureuses et rationnelles soient-elles) mais d’académiques compétents qui regrettent de devoir le préciser."

"Pour un exposé simple et complet, voici une interview vidéo sur le sujet. Bonne écoute."


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https://bernardrentier.wordpress.com/2022/01/18/vers-un-non-debat-parlementaire/

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L’épidémiologiste Yves Coppieters, invité sur DH Radio, estime que les autorités belges ont un train de retard sur la pandémie et son évolution


Écrire qu’Yves Coppieters n’est pas tendre envers le gouvernement belge est un euphémisme. Invité de DH Radio ce lundi matin, l’épidémiologiste et professeur de santé publique s’est montré assez critique sur les récentes décisions du Comité de concertation et sur le futur débat consacré à l’obligation vaccinale. Morceaux choisis.

Le CST renforcé? « Pas très correct »

Parmi les nouveautés annoncées lors du Codeco de vendredi dernier, le futur Covid Safe Ticket ne convainc pas Yves Coppieters. « Le changement des conditions de validité du CST nous pousse à une obligation vaccinale. On va forcer les gens à prendre leur 3e dose, regrette ainsi l’épidémiologiste qui privilégie la pédagogie à la contrainte. De plus, réduire la durée de validité des certificats de rétablissement n’est pas très correct, surtout après une vague Omicron qui va en produire beaucoup. »

Face au choix de consolider un CST qui a déjà montré ses limites, « encore plus depuis l’arrivée du variant Omicron », Yves Coppieters « regrette toujours qu’il n’y ait pas eu de préparation à ces contraintes toujours plus importantes ».

Un nouveau baromètre: « Trop simpliste »

Comme plusieurs de ses confrères, le professeur de santé publique fustige également le baromètre présenté lors du dernier Codeco. « On accouche de quelque chose de très simpliste » avec « une vision très médicalisée de la crise », résume l’expert de l’ULB. « Je ne vois pas le baromètre comme un vrai outil d’aide à la décision en santé publique. Et ne vois pas comment, sur base des critères établis, comment ils vont prendre leurs décisions. Je pense que c’est plutôt un outil de justification des futures mesures qu’ils vont prendre. »

« Se baser sur trois indicateurs et quelques secteurs responsables, c’est une erreur », poursuit Yves Coppieters, persuadé que « ces indicateurs n’ont pas été adaptés à la réalité d’Omicron ». « Et puis, le baromètre met la responsabilité sur les citoyens et ses comportements. D’un point de vue structurel, il n’y a pas d’efforts fournis ou de vision à long terme. »

Le débat sur l’obligation vaccinale: « Il arrive très tard »

À la veille du début des débats parlementaires sur l’obligation vaccinale, l’invité de Maxime Binet n’est pas plus convaincu par le timing de ces discussions. Dans le contexte actuel, avec Omicron qui participe à une meilleure immunité collective tout en diminuant les risques de cas graves, « ce débat sur l’obligation vaccinale arrive très tard! »

« Ce pass vaccinal est en retard par rapport à la nouvelle réalité épidémiologique d’Omicron. On arrive dans un débat qui n’est plus d’actualité puisque ça ne va rien changer dans la vague Omicron, explique Yves Coppieters. Et si on imagine un pass vaccinal avec les vaccins que l’on a actuellement, ils ne seront pas efficaces par rapport à Omicron. »

« En termes de santé publique, tout ce qui est lié à une obligation ne fonctionne pas très bien car ça n’a une efficacité qu’à court terme. Après, les gens se lassent, poursuit-il. Je suis pour des stratégies beaucoup plus fortes chez celles et ceux qui courent le risque de faire des formes graves. »

Question: y a-t-il donc encore un intérêt à avoir une obligation vaccinale en Belgique? « De moins en moins », répond l’épidémiologiste. Reste que l’expert fait confiance « à nos députés pour avoir un débat (sur l’obligation vaccinale, NDLR) pluraliste et multivisions ». Et tant pis si le débat « n’est centré que sur l’obligation vaccinale et le futur pass vaccinal, mais pas sur les questions de fond comme la stratégie à moyen terme sur la gestion de l’épidémie ».


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" A Retenir: Une personne non-vaccinée a le même risque d’être contaminée par Omicron, variant devenu majoritaire, qu’une personne doublement vaccinée, mais 2 fois plus qu’une personne fraîchement triple vaccinée. Par contre, une personne triplement vaccinée à près de 3,7 fois plus de risques de transmettre Omicron que Delta, contre 1,2x pour les non-vaccinés "

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