"Une carte blanche signée par des dizaines de personnalités issues du monde académique et médical (voir ci-dessous)"

"Mesdames et Messieurs les ministres fédéraux, régionaux et communautaires,"

"En près de quinze mois de pandémie de Covid-19, outre les victimes directes du nouveau coronavirus, la stratégie de réponse de nos gouvernements a lourdement pesé sur les citoyens, depuis l’exercice de leur métier jusque dans l’intimité de leur foyer. Des établissements ont été fermés, des activités suspendues et des professions interdites pour une durée indéterminée. Les déplacements ont été limités dans le temps et dans l’espace. Les rassemblements et réunions ont été proscrits. Les soins de santé non liés au virus ont été temporairement découragés, avec les conséquences néfastes que l’on connaît."

"Les fondements de cette stratégie, d’abord improvisée puis consolidée, sont discutables. Ses effets supposés sur la circulation du virus sont difficilement mesurables et peu ou pas évalués. Au-delà d’un cercle restreint d’experts consultés depuis le début de la crise, l’opportunité de cette stratégie d’intervention ne fait pas l’objet d’un consensus dans la communauté scientifique, en particulier sur le long terme."

"Les effets indirects de la politique d’interdiction sont de tous ordres: de la faillite, la perte d’emploi et la privation matérielle, à la détresse sociale, la dépression, l’alcoolisme et le suicide, en passant par le sacrifice de l’éducation et de la culture et le report de soins indispensables, notamment chez le généraliste. Ceci se traduit concrètement par de nombreux cancers non diagnostiqués (milliers d’examens non réalisés), l’aggravation des facteurs de risque pour la santé et le Covid-19 (sédentarité, surpoids, stress), ainsi que, plus globalement, l’accentuation des inégalités dans la société et l’acceptation, de manière durable et au-delà des situations d’urgence sensu stricto, d’autant de restrictions aux libertés fondamentales. Des aides ont été débloquées pour soutenir les secteurs les plus touchés par les interdictions. Elles n’ont malheureusement pu suffire à tout le monde et ont creusé le déficit public dans des proportions inédites depuis la deuxième guerre mondiale. L’appauvrissement global de la population qui en résulte aura des effets multiplicateurs à long terme sur le risque de précarité, les inégalités sociales, la mauvaise santé et l’incapacité à affronter d’autres crises dans les années à venir (vieillissement de la population, environnement, démocratie, éducation, etc., sans compter les prochaines crises sanitaires)."

"Ainsi que le recommande l’Organisation mondiale de la santé à ses États membres, il convient de baser sa politique de santé publique sur un dialogue politique inclusif et transparent d’une part, et sur des critères de décision clairs et reflétant les valeurs de la société d’autre part. La comparaison des coûts et bénéfices des interventions fait partie de ces critères. Par exemple, nous devrions pouvoir estimer le nombre d’années de vie que la stratégie adoptée par la Belgique coûtera à la population des suites de pertes d’emploi, de privations matérielles sévères, de perturbations de l’enseignement, de détresse, de maladies chroniques, etc., et les comparer aux années de vie que cette stratégie a permis de préserver du côté de la morbidité et de la mortalité dues au virus. Tout responsable politique digne de ce nom doit pouvoir assumer ce raisonnement, d’autant plus essentiel que nul ne sait à quel point le sacrifice des premières a un impact effectif sur les secondes."

"Depuis le printemps 2020, à titre individuel ou collectif, de nombreux professionnels de santé, citoyens, collectifs et experts tirent la sonnette d’alarme: lettres ouvertes, analyses multidisciplinaires, interventions médiatiques de toutes natures. En vain. Pour les citoyens meurtris de ce pays, à qui nous avons le devoir de présenter l’état de la science – ce qu’elle dit, ce qu’elle ne dit pas – comme ce devrait être le cas de tous les scientifiques, nous réclamons l’évaluation, sous plusieurs angles, de la politique de riposte au Covid-19 mise en œuvre par nos gouvernements (et soutenus par leurs parlements respectifs) depuis le mois de mars 2020."

"Nous demandons d’abord une évaluation de l’impact des dispositions arrêtées, c’est-à-dire non seulement de leurs effets directs sur la maîtrise de l’épidémie (ce qui suppose la reconstruction de scénarios contrefactuels afin de comparer la situation effective avec des situations alternatives), mais aussi de leurs effets indirects sur d’autres dimensions de la santé et de la société. Cette évaluation devrait permettre de distinguer les effets spécifiques des mesures en question. En outre, elle devrait aboutir à la compréhension des mécanismes causaux à l’œuvre dans un contexte donné (en adoptant une approche évaluative de type “theory-driven” ou “réaliste”), une démarche qui se révèle nécessaire pour appréhender des processus aussi complexes."

"Dans la foulée, nous demandons une analyse coûts/bénéfices des principales dispositions mises en œuvre, comme le confinement strict en 2020, l’interdiction des voyages dits non essentiels, l’interdiction ou la fermeture des activités dites non essentielles, les mesures spécifiques à l’enseignement. Enfin, nous demandons une évaluation des processus de décision politique, en ce compris la qualité de l’analyse de situation, la consultation des parties prenantes et la diversité des points de vue considérés, le dialogue politique, la transparence des données et des critères de décision, la communication, le respect des lois nationales et internationales, ainsi que la proportionnalité des décisions prises."

"Ces évaluations constituent une étape indispensable à l’adaptation du système législatif supposé permettre aux différents pouvoirs de réagir utilement et proportionnellement en cas d’épidémie ou d’autre crise sanitaire. Le projet de « Loi Pandémie » prévoit une telle évaluation, mais après l’adoption de cette loi, censée encadrer les crises futures. Or, il nous semble évident qu’une telle évaluation doit être menée avant que l’on définisse les modes d’action pour l’avenir. Par ailleurs, ce projet continue à ignorer les contraintes propres à l’utilisation de l’expertise en cas d’incertitude (quels experts, quelles disciplines, quelles questions) ainsi que l’exigence de transparence lors des choix politiques en matière d’action à mener: comment peut-on affirmer le caractère proportionnel et adéquat des mesures sans débat ouvert sur les dimensions et les groupes bénéficiaires pris en considération?"

"Pour regagner la confiance du citoyen, ces évaluations doivent être indépendantes: les évaluateurs ne peuvent être liés aux membres du gouvernement, aux partis politiques, aux experts ayant appartenu aux organes de conseil institués pendant la crise ou aux entreprises ayant tiré un bénéfice de la crise. Les conflits d’intérêt devraient être déclarés et minimisés. De même, des compétences devraient être sollicitées à l’international. Le processus de sélection doit être transparent et garantir la liberté de parole des évaluateurs désignés. Ceux-ci doivent être guidés par un comité de pilotage représentatif des principales parties prenantes du secteur de la santé et des autres secteurs touchés, lui aussi indépendant. Basée sur des référentiels aux objectifs traduits en questions évaluatives et en critères précis, chacune de ces évaluations se doit d’être reproductible et soumise à un processus ouvert d’analyse par les pairs et doit se baser sur les informations dont les représentants politiques disposaient ou pouvaient disposer au moment de la prise de décision. Ces évaluations doivent être publiques et se faire dans le respect du débat contradictoire: la responsabilité politique ne s’arrête pas à l’acte; elle se mesure aux conséquences. C’est précisément sur base de ces évaluations que les conséquences politiques devront être tirées, et que l’on pourra mesurer si la gestion de la crise a pu intégrer l’ensemble des risques au moment opportun."

Lire l'article dans son intégralité ici :
https://www.lalibre.be/debats/opinions/never-waste-a-good-crisis-evaluer-pour-mieux-gerer-60b0b5359978e20c600c2911?fbclid=IwAR0pB1OS1QOuJsX6FLuQ3UKFNfZNYauB_irFo44IcKidZl6u1QWebFd9hfw#.YLD1WeAWMa8.facebook

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Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celle de BAM!

"Dans «La route de la servitude », paru en 1944, l’économiste et philosophe Friedrich Hayek soutenait que l’interventionnisme d’Etat a une tendance irréversible à s’accroître jusqu’à mener progressivement au totalitarisme. Certains voient dans la réponse des gouvernements face à la crise du covid le signe que nous atteignons bientôt le bout du chemin."

"Les arguments avancés lors des discussions sur les mesures sanitaires sont en général d’ordre utilitariste. D’un côté, les tenants d’une ligne en faveur des mesures coercitives mettent en avant la surcharge des hôpitaux et la protection des personnes vulnérables, quand bien même il existe peu de données permettant de quantifier, voire même de démontrer une quelconque efficacité de certaines mesures sur la diminution de la propagation du virus. De l’autre côté, les innombrables effets collatéraux, parfaitement prévisibles et directement observables, sont cités: séquelles psychologiques, détérioration économique, effets sur la prise en charge d’autres pathologies, décrochages scolaires, …"

"Au-delà de la vision prétendument pragmatique consistant à évaluer la balance coût-bénéfice des mesures coercitives, la légitimité des décisions prises par les responsables politiques est rarement questionnée. Au fil du temps et progressivement, les dispositions affectant les droits fondamentaux sont devenues la norme. Il en résulte une absence navrante de contestation au sein de la majorité de la population. Pourtant, les fermetures d’établissements, les interdictions de voyager, de se rassembler, de voir ses proches et autres couvre-feux sont des dispositifs qui n’auraient jamais dû voir le jour."

"La facilité avec laquelle ils ont été mis en place n’est que le reflet de notre conditionnement à la subordination. A aucun moment depuis le début de la crise il n’a été envisagé que les individus puissent ajuster leur comportement volontairement suite à l‘émergence d’un virus potentiellement mortel. Pourtant, la meilleure connaissance de la maladie au fil des semaines aurait dû permettre à la majorité de la population de reprendre rapidement une vie normale tout en protégeant les personnes à risque."

"Sans surprise, l’approche envisagée pour la vaccination n’échappe pas au réflexe pavlovien des politiciens de l’imposer, via l’instauration d’un pass sanitaire, à l’ensemble de la population alors que dans une société civilisée où les droits de chacun seraient respectés, cette décision devrait être laissée aux individus. Il est désolant de constater qu’une part importante de la population accepte la vaccination non pas pour des raisons de santé mais pour récupérer des libertés qu’elle n’aurait jamais dû perdre."

"Si la crise sanitaire a révélé de manière aiguës les penchants autoritaires de la classe politique, l’instrumentalisation d’un sujet d’actualité n’est pas un phénomène très original. Quel que soit le problème auquel nous devions faire face (terrorisme, question environnementale, crise économique, …), la dynamique qui engendre des réponses consternantes de la part des pouvoirs publics est toujours la même. Après une phase de dramatisation, les experts désignés en interne expliquent à la population pétrifiée la marche à suivre pour sortir de l’ornière. Sans surprise, les remèdes vont invariablement dans le sens d’une extension de l’interventionnisme étatique au mépris de la responsabilité individuelle et sans la moindre considération pour les effets collatéraux de telles mesures. Le simplisme des politiciens combiné aux prédictions hasardeuses des experts laisse peu de place au libre arbitre. Tout acte de désobéissance sera systématiquement réprimé à l’aide du monopole de la violence légale détenu par l’Etat."

"«Le bien-être de l’humanité est toujours l’alibi des tyrans» (Albert Camus)"

"Malgré l’extension de l’interventionnisme dans les circonstances précitées, la croyance populaire veut que nous vivions une période dominée par une forme de libéralisme débridé et un recul de la puissance publique. Une fabulation répétée mille fois n’en fait cependant pas une vérité, fusse-t-elle rabâchée en boucle dans les médias subventionnés. Cela pourrait prêter à sourire si les conséquences de cette vision erronée n’étaient pas tragiques. Pour vérifier le propos, l’observateur attentif jettera un œil sur l’évolution de la dépense publique en France, passée progressivement de 35% en 1960 à 57% du PIB avant la crise du coronavirus, c’est-à-dire avant le «quoi qu’il en coûte» prononcé par le président français au début de la crise."

"L’avenir jugera sans doute sévèrement la manière autoritaire dont a été gérée la crise. En attendant, pour un esprit épris de liberté, les alternatives pour ne pas embarquer dans ce train devenu fou sont peu nombreuses. L’exil, la désobéissance, voire la sécession, sont des solutions difficiles à mettre en œuvre. Les décideurs n’aiment pas voir des brebis s’éloigner du troupeau. Il reste alors la contestation. Bien qu’elle soit encore timide à ce jour, les événements du Bois de la Cambre et autres rassemblements dans d’autres villes sont des signaux encourageants soulignant qu’une part grandissante de la population refusera de se laisser contraindre une nouvelle fois au moindre soubresaut épidémique."

"Gilles GAUTHIER"

Lire l'article dans son intégralité ici :
https://lpost.be/2021/05/17/cest-letat-quil-faut-confiner/?fbclid=IwAR1GJ1Qdy2ThAmWkGQE5u7YEjr4fWK-5aWzHOrIsGmP6ulkF57TC8kX1rtU

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"EXCLUSIF-Une étude du think tank libéral GenerationLibre relance le débat sur l'effet des mesures sanitaires, estimant que les restrictions sanitaires ont sauvé 500.000 années de vie en France, mais en ont fait perdre 1.200.000 du fait de la paupérisation d'une partie de la population."

"«Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami», écrit un Jean de La Fontaine espiègle, qui n'a décidément pas fini d'éclairer d'une ironie salutaire les errements de la gouvernance sanitaire. On connaît la fable de «l'ours et l'amateur des jardins»: l'animal veut ôter une mouche du nez de son ami, mais «non moins bon archer que mauvais raisonneur», lui fracasse le crâne d'un jet de pavé-croyant bien faire. Tout part donc d'une bonne intention: l'enfer, dit-on, en serait pavé..."

"Que le remède puisse être pire que le mal, voilà l'objet de la démonstration de GenerationLibre (qui n'est pas franchement connu pour son enthousiasme à l'égard des politiques de restriction des libertés adoptées depuis plus d'un an). Dans une étude que publie le think tank ce mardi, les effets des confinements successifs sont mesurés en nombre d'années de vie gagnées ou perdues: «l'objet n'est pas de dire s'il fallait ou non confiner le pays», prévient le directeur général de GenerationLibre, l'économiste Maxime Sbaihi, «mais de proposer une première tentative d'évaluation des conséquences du confinement qui réconcilie l'économie et la santé. Opposer les deux n'a aucun sens car elles sont intimement liées: lorsque la situation économique se dégrade, les personnes dont le niveau de revenu diminue perdent aussi en espérance de vie.»"

"500.000 années de vie épargnées"

"Dans le détail, l'étude procède en deux temps, pour modéliser les effets bénéfiques d'une part et néfastes d'autre part, et comparer ensuite les deux plateaux de la balance. Pour ce qui est des «années de vie gagnées», elles sont calculées sur la base d'un «modèle d'agent» que l'épidémiologiste Henri Leleu détaille au Figaro. Ce modèle consiste selon lui à étudier tout d'abord l'effet d'une réduction des interactions sociales sur la circulation du virus, en considérant une population jugée représentative de celle du pays et en simulant leurs interactions normales (à l'école, en soirée, dans les lieux publics... en fonction des habitudes de chaque classe d'âge). La transmission du virus est ensuite étudiée à partir des paramètres épidémiologiques donnés par l'Institut Pasteur, et le modèle compare ensuite avec la situation vécue de mois en mois depuis le début de la crise, à mesure que les restrictions et l'application des gestes barrière ont limité les interactions sociales, d'après les paramètres sociaux transmis cette fois chaque mois par Santé Publique France. En prenant donc en compte l'adaptation des comportements, le modèle établit qu'environ 100.000 morts ont été évitées grâce aux politiques de limitation des libertés-c'est «l'estimation haute», précise Henri Leleu. Reste à recouper ce chiffre avec l'espérance de vie moyenne des personnes décédées de la Covid-19: celle-ci est obtenue en croisant les données sur l'âge des personnes décédées (81 ans en moyenne), ainsi que leurs comorbidités. En moyenne donc, les personnes emportées par la maladie auraient pu vivre 5 années de plus: si les confinements ont permis d'en sauver 100.000, ce sont alors 500.000 années de vie qui ont été épargnées par la politique sanitaire mise en place.
Henri Leleu ajoute que le chiffre obtenu est une estimation raisonnable, obtenue par une approche dynamique, qui se situe dans un juste milieu entre des études plus sévères quant à l'efficacité réelle du confinement (une estimation fondée sur des données d'observation en Afrique du Sud ne comptait que 20.000 décès évités) et d'autres bien plus clémentes (celle publiée dans la revue Nature par des chercheurs de l'Imperial College en dénombrait 245.000, mais néglige selon Henri Leleu «qu'en l'absence de politiques de confinement, les individus ajusteraient leur comportement face au risque d'être infecté et restreindraient leurs interactions sociales de manière volontaire»)."

"Autre rappel intéressant de l'analyse, les auteurs précisent que «plusieurs études trouvent une absence de lien entre la rigueur des restrictions et le taux de mortalité»: sans en retirer des conclusions trop hâtives, du moins retiennent-ils donc que «les mesures de restrictions ne peuvent seules expliquer l'hétérogénéité des taux de mortalité» d'un pays à l'autre."

"1.200.000 années de vie sacrifiées"

"De l'autre côté de la balance, les effets néfastes des confinements sont évalués à raison de l'impact qu'ont eu les restrictions sur l'économie, et donc in fine sur le niveau de revenus de la population. La première intuition fondamentale à la base du modèle employé est l'idée, étayée à de multiples reprises par les économistes et les données statistiques, que l'espérance de vie est directement corrélée au niveau de revenus moyens. Ce que l'on voit très bien sur le graphique ci-dessous, obtenu d'après les données de l'INSEE en 2018."

“Voir graphique ici :
Niveau de revenus moyens (par quintiles) et espérance de vie à la naissance
Source : INSEE, « Tables de mortalité par niveau de vie ». Échantillon démographique permanent, INSEE Résultats. Tableau 68, 6 février 2018."

“«La décision politique d'imposer des restrictions strictes au niveau national a provoqué en 2020 la pire récession économique de l'après-guerre» argumente le politiste Kevin Brookes, directeur des études de GenerationLibre, rappelant que d'après l'INSEE là encore, «un quart des ménages a déclaré que sa situation financière s'est dégradée depuis le début du confinement». Des effets qui touchent davantage les salariés du privé et les indépendants que les retraités et les fonctionnaires ; mais surtout aussi les jeunes, dont le revenu a baissé de 5 à 10 % entre 2019 et 2020 (20-25 ans, d'après une note du Conseil d'analyse économique). En conclusion, d'après l'étude, 5 millions de personnes auraient connu une perte de revenus depuis le premier confinement, et 1 million auraient basculé dans la pauvreté, cette fois d'après le Secours catholique (la France a franchi cette année le seuil symbolique des 10 millions de pauvres)."

"Selon la durée de ce déclassement soudain (et donc l'efficacité des politiques de relance, de réinsertion et d'emploi qui seront mises en place), plusieurs scénarios se dessinent: le plus probable selon les auteurs est celui selon lequel cette perte de revenus se résorberait au bout de 5 ans en moyenne. En conséquence de quoi, compte tenu de l'impact de ce basculement sur l'espérance de vie des personnes concernées, environ 1.200.000 années de vie auraient donc été perdues sous l'effet du ralentissement de l'économie et de l'appauvrissement d'une partie de la population."

"«Et encore» précise Kevin Brookes, «notre étude fait des hypothèses conservatrices et ne prend pas en compte certains effets indirects, notamment psychologiques, du confinement sur l'espérance de vie». Elle ne prend pas réellement en compte non plus la détérioration de l'éducation d'un certain nombre de jeunes, qui pourraient, là encore, être pénalisés au moment de leur arrivée sur le marché du travail."

"Pour Maxime Sbaihi, ce travail n'entend pas «fournir une évaluation définitive» des effets des confinements décidés par le gouvernement, mais au moins «contribuer à créer en France une culture de l'évaluation et de la modélisation», lesquelles font selon lui cruellement défaut au décideur public: «j'espère qu'il y aura par la suite d'autres évaluations plus précises encore qui viendront alimenter le débat, mais pourvu que nous prenions le réflexe d'analyser davantage les conséquences de long terme de nos choix politiques» conclut-il. Alors, à la lumière de ces indicateurs, aurait-il mieux valu ne pas confiner du tout? L'économiste botte cette fois en touche: «ce serait trop facile de juger en fonction de données que nous n'avions pas à l'époque». Et de citer Churchill: «Dans l'urgence, un tiers des informations à disposition sont contradictoires, un tiers sont fausses et un tiers sont incertaines»."

Lire l'article dans son intégralité ici :
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/le-confinement-a-detruit-plus-d-annees-de-vie-qu-il-n-en-a-epargnees-20210511

Source photo :
https://www.publicdomainpictures.net/en/view-image.php?image=49746&picture=homeless

"En France, il existe désormais un annuaire réunissant des commerçants n’exigeant ni dépistage ni vaccination pour entrer dans leurs locaux. Appelé Animap, il répertorie déjà plus de 200 prestataires"

"Un annuaire de 242 professionnels"

"Face au déploiement prochain d’un pass sanitaire pour accéder à certains lieux et événements, des professionnels s’organisent. En France, en Italie, en Autriche et en Suisse, ils sont désormais rassemblés sur un annuaire commun appelé Animap. Sa particularité? Il répertorie les commerçants, les prestataires de services et les entreprises qui n’exigeront jamais de test de dépistage ou de certificat de vaccination pour accéder à leurs locaux."

"«Il s’agit d’un répertoire d’industries et de produits, pour les entreprises de tous les secteurs, n’excluant personne, vacciné ou non, testé ou non, et qui permettent à tous d’accéder librement à leurs produits et services», peut-on lire sur le site. Pour l’heure, Animap répertorie 242 sociétés en France, et 3 000 dans les pays où le site est disponible. Les professionnels intéressés pour y voir figurer leur entreprise peuvent s’y enregistrer gratuitement."

"Lutter contre la discrimination sanitaire"

"Dans son entretien accordé à la presse locale, Emmanuel Macron a esquissé les contours de ce pass sanitaire, déployé dans les prochaines semaines grâce à l’application AntiCovid. Pour limiter les contaminations, le chef de l’État souhaite en effet que les Français puissent présenter un test de dépistage négatif, un certificat de vaccination ou une preuve d’immunité au Covid-19. «Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis», a affirmé le président de la République, qui souhaite toutefois qu’il soit systématisé «dans des lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions»."

"Pour les fondateurs d’Animap, le pass sanitaire est responsable de «fractures de plus en plus profondes au sein de la population». «Avec le passeport vaccinal prévu dans un avenir proche, seront désavantagées et exclues toutes les personnes qui ne veulent pas se faire injecter ce vaccin Covid-19 en phase expérimentale. La réponse à cet apartheid vaccinal imminent est Animap», écrivent-ils."

"Auteur(s): FranceSoir"

Pour lire l'article dans son intégralité :
https://www.francesoir.fr/politique-france/animap-le-site-des-commercants-qui-ne-demandent-ni-test-ni-vaccin

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"FIGAROVOX/TRIBUNE-Le premier ministre et des médecins envisagent de faire entrer le masque dans les habitudes de Français, après la pandémie. Non seulement l'efficacité du port du masque en extérieur est discutable, mais en plus, cette mesure hygiéniste entraverait nos libertés, alerte Mathieu Slama."

"Consultant et analyste politique, Mathieu Slama collabore à plusieurs médias, notamment Le Figaro et Le Huffington Post. Il a publié La guerre des mondes, réflexions sur la croisade de Poutine contre l'Occident, (éd. de Fallois, 2016)."

"Le lundi 10 mai, le premier ministre Jean Castex, dans le cadre d'un entretien au journal Le Parisien sur la sortie de l'état d'urgence sanitaire, a tenu les propos suivants au sujet du port du masque: «Le port du masque sera sans doute, à l'avenir, un moyen de protection naturel au-delà de la Covid. Évidemment, pas de façon permanente, obligatoire, partout et tout le temps, comme aujourd'hui. Mais il pourrait entrer dans les habitudes en Occident, notamment en période de grippe hivernale»."

"L'idée que le port du masque puisse survivre à la pandémie actuelle n'est pas défendue que par le premier ministre. Plusieurs médecins, qui n'en demandaient pas tant pour imposer leurs rêves hygiénistes à l'ensemble des Français, ont également soutenu ce principe sur des plateaux de télévision. Le Dr Fauci, en charge de la cellule de crise sanitaire aux États-Unis, a lui-même défendu l'idée selon laquelle les gens reproduiront dans les prochaines années les «gestes barrières» mis en place depuis le début de la pandémie pour réduire la possibilité de propager les maladies respiratoires, à commencer par le port du masque."

"Ironie du calendrier, ces prises de position interviennent alors que de plus en plus de voix s'élèvent pour critiquer l'efficacité du port du masque en extérieur. Dans un article très fouillé publié le 11 mai, le New York Times(qui n'est pas franchement un adversaire des mesures restrictives contre le Covid-19) a ainsi affirmé que les chiffres avancés par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies, c'est-à-dire la principale autorité de santé aux États-Unis, étaient complètement faux. Le chiffre en question: «moins de 10% des contaminations au Covid avaient lieu en extérieur». D'après l'enquête du New York Times auprès de plusieurs épidémiologistes, le chiffre réel des contaminations qui ont eu lieu en extérieur se situe sous la barre de 1%, et pourrait même être inférieur à 0,1%! Cela signifie donc que le masque en extérieur n'a aucune efficacité pour lutter contre la propagation du virus, et que nous l'avons porté depuis un an… pour rien."

"Ces prises de position interviennent alors que de plus en plus de voix s'élèvent pour critiquer l'efficacité du port du masque en extérieur"

"Mathieu Slama"

"Cette précision est importante, parce qu'elle indique que la position de Jean Castex ou du Dr Fauci s'appuie moins sur des fondements scientifiques que sur une base idéologique. Banaliser la question du port du masque et en faire un outil régulier de lutte contre la propagation des maladies infectieuses, c'est nous faire entrer dans un régime hygiéniste qui privilégie la santé et la prévention du risque à la liberté. C'est donner raison à tous ces médecins médiatiques qui, depuis le début de la pandémie, n'ont de cesse d'appeler à des mesures chaque jour plus restrictives et liberticides, au mépris de nos valeurs démocratiques et fondamentales les plus précieuses. C'est, enfin, acter notre adhésion définitive à la biopolitique managériale qu'a décrit de manière prophétique Michel Foucault il y a un demi-siècle. La politique, dans l'horizon du biopouvoir, n'est plus l'organisation d'une société fondée sur l'intérêt général et les libertés, mais un dispositif de contrôle des corps, des gestes et des visages. La gestion de la vie biologique devient la préoccupation première du pouvoir politique. Voilà de quoi le port du masque généralisé est le nom."

"Il faut aussi, sans pour autant tomber dans le complotisme ou la paranoïa, voir dans ces déclarations l'illustration de ce que beaucoup craignaient en voyant les mesures de restrictions se généraliser et devenir la norme: la banalisation de l'arbitraire et des mesures liberticides. Quand on vit sous un régime d'exception aussi drastique que celui que l'on a connu avec la crise sanitaire, il n'y a pas de retour en arrière possible. Le confinement total, le couvre-feu, le port du masque, le pass sanitaire: toutes ces mesures, prises au nom du Bien, constituent des reculades démocratiques immenses qui laisseront une trace durable dans notre société. Chaque recul compte et en prépare un autre. Chaque recul habitue les esprits à l'arbitraire et la servitude. En normalisant des mesures d'une extrême gravité, la crise sanitaire a jeté notre démocratie dans un trouble qui ne va pas se dissiper de sitôt. Qui aurait cru, avant mars 2020, que l'on en serait à discuter d'un passeport sanitaire qui obligerait les gens à se faire vacciner pour accéder à des événements culturels ou festifs? Qui aurait cru que le chef de l'État évoque, de manière détendue, l'idée d'un frein d'urgence qui lui permettrait, par simple décret, de réduire drastiquement les libertés dans un territoire donné si les chiffres de l'épidémie ne sont pas bons? Tout cela nous est désormais familier, et ne fait l'objet, par les gens «convenables», d'aucune contestation. Comme l'a écrit Barbara Stiegler, «on laissa aux provocateurs habituels le soin de défendre les libertés de l'individu contre la «dictature sanitaire», histoire de dire qu'on était encore en démocratie. Mais l'essentiel était sauf: entre personnes civiques et éduquées échangeant dans l'espace public, la conversation politique sur la crise sanitaire était désormais suspendue»."

"En normalisant des mesures d'une extrême gravité, la crise sanitaire a jeté notre démocratie dans un trouble qui ne va pas se dissiper de sitôt"

"Mathieu Slama"

"Il y a mille raisons de s'inquiéter de cette régression. Le masque n'est pas un simple outil de protection contre la maladie. Il est aussi, plus fondamentalement encore, un objet de dissimulation du visage et donc d'un des fondements de notre démocratie. Citons ici le philosophe italien Giorgio Agamben, si clairvoyant depuis le début de la crise, et pour lequel le masque porte en lui la destruction de notre vie en commun. Pour Agamben, «dans cet espace vide soumis à chaque instant à un contrôle sans limites, se meuvent maintenant des individus isolés les uns des autres, qui ont perdu le fondement immédiat et sensible de leur communauté et peuvent seulement échanger des messages adressés à un nom désormais sans visage.» Le masque efface les individualités. Il est la manifestation d'un monde impersonnel, d'un monde du «sans contact où les échanges sociaux sont réduits à leur strict minimum. Agamben, encore: «Le visage est la chose la plus humaine, l'homme a un visage et non simplement un museau et une face, parce qu'il reste dans l'ouvert, parce que dans son visage il s'expose et se communique. C'est pourquoi le visage est le lieu de la politique. Notre temps impolitique ne veut pas voir son propre visage, il le tient à distance, le masque et le couvre. Il ne doit plus y avoir de visages mais seulement des nombres et des chiffres. Le tyran lui aussi est sans visage.»"

"Comment envisager une société où l'idée même du visage découvert devient une valeur relative, changeante au gré de la météo sanitaire? Le droit français est pourtant en contradiction totale avec cette proposition. Rappelons qu'il existe en France une loi, adoptée en 2010, qui interdit la dissimulation du visage dans l'espace public. Cette loi, prise en réaction à la montée de l'intégrisme islamiste et du port des tenues religieuses couvrant l'intégralité du visage, dit une chose qui mérite d'être entendue aujourd'hui: «Se dissimuler le visage, c'est porter atteinte aux exigences minimales de la vie en société. Cela place en outre les personnes concernées dans une situation d'exclusion et d'infériorité incompatible avec les principes de liberté, d'égalité et de dignité humaine affirmés par la République française. La République se vit à visage découvert. Parce qu'elle est fondée sur le rassemblement autour de valeurs communes et sur la construction d'un destin partagé, elle ne peut accepter les pratiques d'exclusion et de rejet, quels qu'en soient les prétextes ou les modalités.»"

"Comment envisager une société où l'idée même du visage découvert devient une valeur relative, changeante au gré de la météo sanitaire?"

"Mathieu Slama"

Si la République se vit «à visage découvert», comment justifier le port du masque? Considère-t-on que les motifs de santé publique sont supérieurs à nos libertés fondamentales? Que la vie biologique, la «vie nue» dont parlait Walter Benjamin, est supérieure à tout ce qui fonde notre société démocratique? Face à la grave pente dans laquelle s'engage notre société, il est urgent de rappeler qu'il y a des principes avec lesquels on ne transige pas, que l'hygiénisme ne saurait devenir notre horizon politique indépassable, et que la vie biologique sans libertés n'a aucune valeur. Voilà l'enjeu décisif de ce qui se passe aujourd'hui, pour les années qui viennent.

Lire l'article dans son intégralité ici :
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/port-generalise-du-masque-une-democratie-sans-visage-n-est-plus-une-democratie-20210514

Source photo :
AdobeStock - © Iryna 

"L’article de Medi-Sphère intitulé «Le pharmacien peut voir sur son ordinateur d’officine le statut vaccinal de son patient» lève le voile sur la crédibilité des acteurs chargés d’assurer le respect du RGPD dans le traitement des données à caractère personnel relatives à la vaccination contre le  SARS-CoV-2."

"On y apprend en effet que «Depuis quelques jours, le pharmacien peut voir sur l’écran de son PC d’officine si un patient a reçu une première convocation, s’il a répondu favorablement à cette convocation, s’il a été vacciné en première dose… via FarmaFlux»" 

"FarmaFlux, ASBL fondée par l’Association des Pharmaciens de Belgique, du Vlaams Apothekers Netwerk et de l’Association des Unions de Pharmaciens dit «veiller à la qualité et l’exactitude des données que les pharmaciens veulent échanger (…), à l’utilisation sécurisée des données des patients partagées via le DPP et assumer la responsabilité légale de la protection de la vie privée des patients.»" 

"Si je ne doute pas que FarmaFlux veille à la qualité, à l’exactitude des données et à la sécurité de  leur utilisation et bien qu’elle assume la responsabilité légale de la protection et la vie privée des patients, il ne fait aucun doute que cette ASBL transgresse l’article 32 du Règlement Général de Protection des Données (RGPD) selon lequel «Le consentement devrait être donné par un acte positif clair par lequel la personne concernée manifeste de façon libre, spécifique, éclairée et univoque son accord au traitement des données à caractère personnel la concernant (…) Le consentement donné devrait valoir pour toutes les activités de traitement ayant la ou les mêmes finalités. Lorsque le traitement a plusieurs finalités, le consentement devrait être donné pour l'ensemble d'entre elles.»" 

"En amont de la question de la récolte des données se pose celle de leur source. Même si Farmaflux déclare que le pharmacien n’y a pas accès, l’information que le patient a reçu le vaccin ne peut être issue que de Vaccinet. Ceci a du nécessiter un accord de l’administration fédérale. Les seuls acteurs à avoir connaissance qu’un patient a reçu une première convocation et qu’il y a ou non répondu favorablement sont les plateformes Doclr et Bruvax. Ceci n’est possible qu’avec l’autorisation des administrations régionales." 

"En aval de la récolte des données se pose celle de leur traitement. Le seul consentement que le patient puisse donner pour l’accès du pharmacien à ses données médicales est le lien thérapeutique. Bien qu’aucune application, à ma connaissance, ne le permette à ce jour, celui-ci autorise le pharmacien à prendre connaissance des traitements médicamenteux chroniques, des allergies et intolérances ainsi que des vaccinations qui figurent dans le SUMEHR du patient. Pour accéder à la liste de médicaments qui lui ont été délivrés, le patient doit avoir préalablement donné son consentement à son pharmacien de référence pour l’ouverture d’un dossier pharmaceutique partagé. Or dans le cas présent, l’existence d’un dossier pharmaceutique partagé n’est pas requise pour que le pharmacien accèdent aux données concernées." 

"Qu’il soit porté à la connaissance du pharmacien que le patient a été invité à être vacciné, la réponse qu’il a apportée à cette invitation et qu’il a ou non vacciné n’a donc fait l’objet d’aucun consentement de la part du patient. "

"FarmaFlux outrepasse donc la finalité de la récolte de données par Doclr et Bruvax ainsi que celle du consentement du patient à la création d’un lien thérapeutique avec le pharmacien, et ce avec l’accord de nos ministres fédéral et régionaux de la santé."

"La pandémie de SARS-CoV-2 est l’une des périodes les plus noires de l’histoire de la protection de la vie privée en Belgique depuis le 8 décembre 1992, date à laquelle fut votée la Loi relative à la protection de la vie privée à l'égard des traitements de données à caractère personnel." 

"Les gouvernements fédéral et régionaux font preuve de plus en plus de légèreté voire de désinvolture à l’égard du RGPD au prétexte de l’urgence sanitaire."

Lire l'article dans son intégralité ici :
https://www.medi-sphere.be/fr/debats/farmaflux-viole-le-rgpd-dans-un-etat-de-non-droit-dr-david-simon.html

"L’idée de la mise en place d’un «Coronapass» fait son chemin aux quatre coins de l’Europe"

"Le Danemark a mis en place un «Coronapass» qui permet aux personnes vaccinées d’aller au restaurant ou au cinéma. La France envisage un pass sanitaire pour déconfiner plus rapidement. Du côté de l’Estonie, on va lancer un projet pilote similaire.
La Belgique, de son côté, n’a pas encore tranché la question. Mais celle-ci mérite d’être posée. Êtes-vous favorables à la mise en place d’un «Coronapass» qui permette aux personnes déjà vaccinées de se rendre au restaurant, au cinéma ou de voyager plus facilement?"

“Etes-vous favorable à la mise en place d’un «Coronapass»?“

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ICI

Pour lire l'article dans son intégralité :
https://www.sudinfo.be/id390446/article/2021-04-29/un-coronapass-belge-pour-aller-au-restaurant-ou-au-cinema-y-etes-vous-favorable

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https://stock.adobe.com/ - © Romain TALON

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