"Dans son dernier «Tract», «De la démocratie en pandémie», écrit avec une quinzaine de personnes, dont quatre spécialistes de la santé, la philosophe Barbara Stiegler critique la gestion de la crise du coronavirus. Rencontre."
Le bourgmestre ixellois Christos Doulkeridis en appelle au déconfinement: "Le risque d’explosion est là, un peu partout"
"L'appel d'un bourgmestre"
"Voilà plus d’un an qu’afin de combattre la COVID, nos modes de vie sont bousculés collectivement et avec une intensité sans précédent pour plusieurs générations d’entre nous.
Les communes n’ont jamais prétendu être ou devoir être à la pointe de la stratégie de lutte contre ce virus et c’est normal face à une pandémie. Nous nous sommes toutes et tous mis(e)s à la disposition des décisions prises par les conseils de sécurité ou comités de concertation et, après quelques couacs, nous avons compris pour la plupart d’entre nous qu’il était extrêmement contreproductif, voire dangereux de contester les décisions en nous répandant dans les médias avec nos propres considérations ou analyses. Et pourtant, il y en a eu vraiment beaucoup des moments où nous aurions voulu réagir comme d’autres l’ont fait. Mais nous nous sentons solidaires des femmes et des hommes politiques qui ont été ou sont en première ligne et qui inévitablement hélas se feront critiquer par tous les autres."
"Nous avons donc mis quasi toutes nos énergies dans le combat. Et comme pour les autres, nous n’avions pas de mode d’emploi. Trouver des masques ou en faire coudre quand il y avait pénurie ; soutenir nos hôpitaux et nos maisons de repos ; permettre aux publics les plus fragiles et les plus isolés d’être approvisionnés en courses et repas quand il fallait absolument rester chez soi ; prendre des arrêtés pour imposer le masque, puis plus, puis à nouveau ; sanctionner le plus rapidement possible comme demandé les comportements jugés inciviques puis se faire taper sur les doigts parce qu’on allait trop vite ou parce qu’on utilisait pas le bon formulaire ; tracer des lignes sur les trottoirs pour indiquer des sens de circulation ; informer de toutes les décisions prises au gré des changements de stratégie ; créer du lien face à la distanciation physique ; soutenir l’Horeca, la culture, le sport, les associations avec des moyens plus que limités ; se faire critiquer par les uns parce qu’on ne prend pas assez de mesures de contrôle et par les autres parce qu’on en prend trop. Bref, la liste n’est pas exhaustive, mais nous pensons pouvoir dire que les communes ont tenté de « se mettre au service du collectif » face à une crise qui l’exigeait plus que jamais.“
“Et si toutes ces épreuves ont été éreintantes, nous devons aussi reconnaître qu’elles nous ont rapprochés de ce que représente vraiment le sens du service public."
"La place qui est la nôtre n’est pas celle où la stratégie globale est définie, mais elle nous permet d’être aux premières loges de tout ce qui se vit dans notre société. Aujourd’hui, nous sommes à plus d’un an du début des effets de la pandémie chez nous et des premières mesures qui nous privent de moments qui sont essentiels à nos vies. Nous ne rentrerons pas dans le débat quelque peu démagogique de définir quels publics souffrent plus que les autres. Personne n’est épargné. Et depuis le début, il est fondamental de pouvoir gérer cette crise avec le plus de rigueur possible. Pour l’efficacité de notre action mais aussi pour que les décisions prises puissent être légitimement comprises."
"Au nom de cette rigueur et à la lumière de notre expérience, nous devons vous relayer le message suivant, avec tout le respect que nous devons à celles et ceux qui doivent prendre les décisions et l’humilité partagée de ne pas être experts du virus. Les efforts exigés ont été acceptés de façon exemplaire par la toute grande majorité alors que le coût humain, social, psychologique ou économique était loin d’être négligeable. Mais l’endurance a ses limites. Et nous pouvons vous confirmer ce que vous devez certainement déjà savoir: le risque d’étouffement, de désespoir et donc d’explosion est là, un peu partout. Notre population ne peut plus mettre sa vie entre parenthèses encore longtemps."
"Or, il nous semble que la situation a changé depuis le lancement de la politique de vaccination. Depuis le début de la crise, il nous a été rappelé que les mesures de limitation de nos libertés (de rencontre, de sortie, de contacts, de travail, de loisirs, de voyages, etc.) étaient liées à l’exigence légitime et acceptée de ne pas submerger nos hôpitaux et nos unités de soins intensifs. Et nous avons pleine conscience de ce que vécurent ces derniers, mais aussi nos maisons de repos ainsi que leurs pensionnaires. Beaucoup trop de personnes ont perdu la vie. Nous avons appris aussi que l’âge des personnes et leur état de santé (ce que nous appelons la comorbidité) ont une influence directe sur le risque de complication à la suite d’une contamination. Inversement, beaucoup de personnes plus jeunes et sans les caractéristiques de comorbidité s’en sortent manifestement nettement mieux. Il apparaît donc que le fait que des vaccins puissent le plus rapidement possible être administrés aux publics à risque constitue un changement essentiel permettant d’essayer une autre stratégie que le confinement strict."
"D’autre part, il est fondamental de considérer que nous ne pouvons pas ériger en système les règles actuelles. Tant sur le plan humain que sur le plan démocratique. Sur le plan humain, ni les jeunes, ni les familles, ni les personnes isolées, ni les personnes âgées, ni les femmes et les hommes forcé(e)s de ne pas travailler, de ne pas se retrouver, de ne pas voyager, de ne pas fréquenter leur école ne pourront supporter plus longtemps sans réagir. Et nous ne pouvons pas non plus faire de nos forces de police des femmes et des hommes qui vont finir par se faire haïr par la majorité de notre société entière si on continue à leur demander de faire respecter et de sanctionner des comportements qui en définitive sont parmi les plus humains. Sur le plan démocratique, la fragilité du régime d’exception dans lequel nous nous sommes installés a été rappelée à juste titre par de nombreux acteurs et actrices de notre société."
"Ainsi, sur base de l’ensemble des éléments précédents, nous avons la perception, Mesdames et Messieurs les membres du Comité de concertation, qu’est venu le temps où nous devons absolument inverser la logique du risque le plus rapidement possible. En clair, il nous semble que notre pays devrait accepter dès la fin du programme de vaccination des personnes à risque de lever clairement un nombre important de restrictions, quitte à accepter une augmentation des contaminations dès lors qu’elles ne pourront plus toucher les personnes les plus vulnérables et donc avoir un impact sur les hospitalisations. Sans cela, les risques sociaux, économiques, démocratiques, psychologiques et humains encourus nous semblent aujourd’hui encore beaucoup plus importants."
"Ceci reste l’analyse qu’un Bourgmestre peut faire avec l’ensemble des éléments qu’il peut avoir en sa possession. Bien sûr nous n’avons pas les informations les plus récentes sur les variants, les vaccins ou tout autre élément scientifique qui vous permettrait de tirer d’autres conclusions. Mais nous avons par contre la conviction que le débat public doit être extrêmement clair, démocratique et transparent. Et qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur qu’il puisse être à un moment contradictoire s’il est toujours argumenté parce que nous savons qu’il n’y a qu’un seul camp, celui des femmes et des hommes qui essaient de prendre les meilleures décisions par rapport à une crise totalement inédite."
"Christos Doulkeridis, Bourgmestre d’Ixelles"
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https://www.lalibre.be/debats/opinions/l-appel-d-un-bourgmestre-bruxellois-christos-doulkeridis-lance-le-debat-sur-le-deconfinement-603248a07b50a62acf2bd4ca?fbclid=IwAR1bMsVhQkreD807zlZVqOVpxkEW0izmGy-eriZZ_DkUvEsSxwqTnhMf76M#.YDKEYHiVegp.facebook
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Qui construit la doxa du Covid?
"La crise de la Covid a été l’occasion d’un processus historiquement inédit de contrôle de l’information à l’échelle mondiale. Quatre types d’acteurs y ont des intérêts convergents : 1) les gouvernements occidentaux libéraux, 2) le tandem que forment l’OMS et son grand financeur Bill Gates, 3) les « géants du numérique » qui contrôlent les réseaux sociaux mais aussi et de plus en plus 4) les médias"
"Dans les démocraties, la plupart des questions de sociétés font l’objet de débats publics contradictoires plus ou moins intenses et plus ou moins polémiques. Pourtant, si elle monopolise les commentaires dans les médias, la « crise sanitaire » ouverte par l’épidémie de coronavirus au début de l’année 2020 se caractérise par une fermeture inédite du débat public, une absence de véritable débat contradictoire, des phénomènes de censure et d’ostracisation pour le moins inhabituels. En France, tout se passe comme si le discours du gouvernement ne pouvait souffrir aucune contradiction majeure, toute personne se risquant à énoncer de telles contradictions étant renvoyée vers des catégories stigmatisantes dont la principale est le « complotisme » (1). Chose particulièrement étonnante : tandis que les journalistes devraient être les premiers organisateurs de tels débats contradictoires, beaucoup se révèlent au contraire être devenus des sortes de policiers de la pensée traquant les alternatives pour mieux les rejeter hors de l’espace légitime de discussion. Quant à Internet et aux réseaux sociaux, sensés initialement constituer une avancée dans la démocratie d’expression (2), ils accompagnent désormais pleinement ce mouvement de fermeture et illustrent quotidiennement des formes de nouvelles censures.
Comment comprendre une telle situation de fait? "
"Dans Manufacturing Consent. The Political Economy of the Mass Media, paru en 1988, Noam Chomsky et Edward Herman expliquent comment les principaux médias (radios, télévisions et presse écrite) participent désormais activement à la propagande des élites politiques et économiques dont ils sont devenus très largement dépendants (3). La démonstration des auteurs s’appuie principalement sur l’analyse de la couverture médiatique des mouvements de contestation internes ainsi que des guerres menées par les Etats-Unis durant la seconde moitié du 20ème siècle. Ils montrent la dépendance croissante des journalistes envers des sources gouvernementales qui leur facilitent le travail (communiqués de presse, dépêches, dossiers documentaires, etc.) et leur incapacité à engager de véritables investigations toujours longues et coûteuses. Ils soulignent également que les médias ont perdu peu à peu leur indépendance financière. D’une part, beaucoup appartiennent désormais à des grands groupes industriels et/ou des milliardaires, ou bien ne survivent que grâce aux publicités que ces groupes leur payent. D’autre part, ils reçoivent d’importantes subventions gouvernementales. Dans cette double dépendance, les médias ont perdu toute capacité à représenter un « quatrième pouvoir ». Ils sont, au contraire, structurellement sous influence des puissances économiques et politiques dont ils relayent de fait la vision du monde et les intérêts."
"Ce processus de concentration est tel que dix sociétés contrôlent 90% de la presse écrite, 55% des parts d’audience de la télévision et 40% des parts d’audience de la radio (6). De l’autre côté, outre le maintien d’un ensemble de médias audio-visuel publics (Radio France et France Télévision), l’État finance également les entreprises de presse qui, ainsi, en dépendent. En 2017 (dernière donnée disponible), le ministère de la Culture publiait ces montants d’aides directes à la presse : 8,3 millions d’euros pour Aujourd’hui en France, entre 5 et 6 millions pour Libération, Le Figaro et Le Monde, entre 4 et 5 millions pour La Croix, Ouest-France et L’Humanité et entre 1 et 2 millions pour une petite dizaine de titres de la presse quotidienne régionale ainsi que pour Le Parisien et le Journal du Dimanche (7). »
"On remarque enfin que la presse a été largement bénéficiaire des aides exceptionnelles de l’État liées à la crise actuelle, avec près d’un demi-milliard d’euros annoncés dans le plan de relance en août 2020 (9)."
"L’ensemble de ces données dessinent les contours d’un tissu de relations et de liens d’intérêts entre
le monde économique (les propriétaires des médias), le monde politique (leur subventionneur) et
les rédactions en chef des médias. Nombre de journalistes ont d’ailleurs décrit de l’intérieur ces liens (10). Mais à cela s’ajoute désormais l’entrée en jeu des multinationales du numérique que sont en particulier Google et Facebook."
"Sous la menace d’un lourd redressement fiscal en 2012, Google a eu l’idée de créer l’année suivante un « fonds d’aide au développement de la presse écrite » en France, afin de « soutenir un journalisme de qualité grâce aux technologies et à l’innovation ». C’est ainsi que, en 2019, 21 médias français ont reçu des subventions à hauteur de 6,4 millions d’euros. Ont alors fleuri sur les sites Internet des principaux médias quantités d’infographies, d’analyses de type « big data » ainsi que les rubriques de « fact check », traque des « fake news » et sites « complotistes » (11). Une des réalisations les plus connues en France est le « Decodex » du journal Le Monde, qui prétend établir un classement de la fiabilité de tous les sites Internet d’information."
"La lutte contre la propagande terroriste et les « contenus haineux » d’extrême droite a été au cœur du développement de nombreuses techniques de censure développées par ces géants d’Internet en collaboration avec les Etats. Puis, elle s’est étendue peu à peu à d’autres formes de censure de contenus plus politiques, au point d’exercer une véritable police de la pensée : « les grandes plateformes du web, de par leur position oligopolistique sur le marché de l’information, exercent ce pouvoir à trois niveaux distincts. En mettant à disposition des outils de prise de parole, elles les contraignent en même temps qu’elles les rendent possible, en leur appliquant un format. Leurs algorithmes, ensuite, ordonnent ces prises de parole disparates en distribuant la visibilité dont elles ont besoin pour toucher leur public.
Enfin, leurs dispositifs de modération, qui articulent détection automatique et supervision humaine, exercent des fonctions de police en définissant ce qui peut ou non être dit, et en punissant les discours (ou les images) qui contreviennent aux règles » (20)."
"La crise sanitaire ouverte par l’épidémie de Sars-CoV-2 aura été l’occasion d’une tentative historiquement inédite de contrôle de l’information à l’échelle mondiale, d’autant plus importante à comprendre que cette épidémie a fait l’objet d’une couverture médiatique sans précédent dans l’histoire (30). Dans cet article, nous avons passé en revue les composantes de ce processus international de normalisation éditoriale visant à assurer ce que Bourdieu appelait « le monopole de l’information légitime » (31). Ce système de contrôle est destiné à assurer la prédominance médiatique, et derrière
le consentement des populations, à l’égard du contenu d’un message général qui pourrait être résumé ainsi : 1) une pandémie menace la survie de l’humanité entière, 2) il n’existe aucune thérapeutique pour guérir les malades, 3) il faut confiner les populations, 4) la délivrance viendra uniquement d’un vaccin."
"Pour que la sociodicée fonctionne, il est ainsi crucial de contrôler l’information. Dans cet article, nous avons argumenté l’hypothèse selon laquelle quatre ensembles d’acteurs ont, de fait, des intérêts convergents à organiser ce contrôle et s’assurer du succès du message qu’ils ont choisi de faire passer. Le premier est représenté par le tandem désormais indissociable que forment l’OMS et son nouveau grand financeur la Fondation Bill Gates, dont le programme de vaccination mondiale constitue la pierre angulaire de la pensée sanitaire. Le second ensemble est constitué par la plupart des gouvernements occidentaux de type libéraux, qui ont été incapables de penser une autre stratégie que le confinement général, qui redoutent à présent les conséquences électorales et juridiques de leur gestion de la crise sanitaire et veulent donc s’assurer que leur version de l’histoire ne sera pas fondamentalement remise en question. Le troisième ensemble d’acteurs est constitué par les médias traditionnels qui sont confrontés de façon croissante à une crise de confiance majeure dans les populations (35), et pour qui le contrôle et si possible l’exclusivité de la diffusion de l’information légitime sur la crise sanitaire constitue presque une question de survie. Enfin, le quatrième type d’acteurs sont les « géants du numérique » qui contrôlent de nos jours non seulement les réseaux sociaux mais aussi et de plus en plus les médias traditionnels, et qui profitent de la crise sanitaire pour accroître encore leur emprise sur la vie numérique (36), ainsi que leurs profits publicitaires (37)."
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https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/210221/qui-construit-la-doxa-du-covid
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"Éviter de toujours présenter les pires scénarios"
"L’épidémiologiste Marcel Tanner a récemment quitté la Task Force scientifique. Il fustige la communication pessimiste de la Confédération et estime que les bonnes nouvelles sur l’évolution pandémique devraient être mieux transmises à la population."
"L’ancien directeur de l’Institut tropical et de santé publique de Bâle a pris position contre la communication pessimiste de la Confédération dans une interview accordée au "Tages Anzeiger".
Il souligne notamment le fait que l’ouverture des restaurants et l’autorisation de concerts seraient très bénéfiques pour la population suisse."
""Les variants ne sont pas plus pathogènes que le virus original et le vaccin est chez nous également efficace contre les mutants", explique-t-il avant d’ajouter que "nous devons à présent communiquer ces bonnes nouvelles afin d’éviter de toujours présenter les pires scénarios". Ces derniers provoquent seulement l’angoisse et la panique "qui ne sont pas de très bonnes lignes directrices"."
"Un plan de sortie et un changement de rhétorique demandé"
"Marcel Tanner précise encore qu’il "faut dans tous les cas des perspectives et un plan de sortie de crise".
Le président ordinaire des Académies suisses des sciences redoute "de ne jamais voir baisser le nombre d’infections ni de retourner bientôt à une vie normale si la rhétorique négative de peur reste la même et que les demandes d’ouverture persistent sans être considérées comme il se doit"."
""Le Conseil fédéral ne doit pas ouvrir tout d’un coup comme l’été dernier mais proposer des concepts clairs le plus tôt possible afin de mieux planifier des plans alternatifs", propose-t-il. Il souligne pour conclure que "l’ouverture des restaurants et l’autorisation de concerts provoqueront la satisfaction populaire et une amélioration de la santé mentale dans la population"."
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https://www.20min.ch/fr/story/eviter-de-toujours-presenter-les-pires-scenarios-593688082923?fbclid=IwAR0FU5g81Mit86T4bGejKqGf7i4uM7lENX2qWNHY-ZXEQoLTkSACa8YMFHA
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La pandémie est un "prétexte" utilisé par certains Etats pour réprimer et abolir les libertés, déplore l'ONU
"Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déploré lundi que l'épidémie de Covid-19 soit utilisée par certains pays, qu'il n'a pas cités, pour faire taire les "voix dissonantes" et les médias."
"Brandissant la pandémie comme prétexte, les autorités de certains pays ont pris des mesures de sécurité sévères et des mesures d'urgence pour réprimer les voix dissonantes, abolir les libertés les plus fondamentales, faire taire les médias indépendants et entraver le travail des organisations non gouvernementales", a regretté le chef de l'ONU dans son discours annuel devant le Conseil des droits de l'homme (CDH)."
""M. Guterres s'est exprimé, dans un message vidéo pré-enregistré, à l'occasion de l'ouverture de la 46e session du CDH, qui, pour la première fois de son histoire, se déroulera entièrement en ligne (jusqu'au 23 mars) en raison de l'épidémie de Covid-19."
"Si le format en ligne limite les échanges entre délégués, "l'aspect positif est qu'il y a une participation que l'on n'a jamais vue dans le passé" au Conseil, s'est félicité l'ambassadeur suisse auprès de l'ONU à Genève Jürg Lauber."
"Preuve en est, plus de 130 chefs d'Etat, de gouvernement et de ministres doivent s'exprimer au cours des trois premiers jours de la session, dont les présidents vénézuélien Nicolas Maduro et afghan Ashraf Ghani lundi."
"Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken doit prendre la parole mercredi, marquant le retour, en temps qu'observateurs toutefois, des Etats-Unis dans cette enceinte onusienne, qu'ils avaient quittée avec fracas en 2018 sous l'impulsion de l'ex-président Donald Trump."
"Le chef de l'ONU a consacré une large part de son discours à la pandémie, déplorant que les restrictions qui y sont liées "servent d'excuse pour miner les processus électoraux, affaiblir les voix des opposants et réprimer les critiques"."
"Ainsi, a-t-il ajouté, "des défenseurs des droits humains, des journalistes, des avocats, des militants et même des professionnels de la santé ont fait l'objet d'arrestations, de poursuites et de mesures d'intimidation et de surveillance pour avoir critiqué les mesures - ou le manque de mesures - prises pour faire face à la pandémie"."
"En outre, "l'accès à des informations vitales a parfois été entravé, tandis que la désinformation mortelle a été amplifiée, y compris par quelques dirigeants", a-t-il poursuivi, sans dire lesquels."
""Faillite morale""
"La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a également dénoncé
"les restrictions illégitimes des libertés publiques (et) l'utilisation excessive des pouvoirs d'urgence" dans le cadre de l'épidémie."
""L'usage de la force ne mettra pas fin à cette pandémie. Envoyer les critiques en prison ne mettra pas fin à cette pandémie", a-t-elle martelé, sans toutefois mentionner de pays."
"Le Covid-19 a également "aggravé les vulnérabilités" et bouleversé la vie de centaines de millions de familles qui ont perdu un emploi ou vu leurs revenus s'effondrer, s'est inquiété M. Guterres."
""La pandémie a affecté de manière disproportionnée les femmes, les minorités, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les réfugiés, les migrants et les peuples autochtones" et "l'extrême pauvreté gagne du terrain", a-t-il relevé."
""Des années de progrès en matière d'égalité des genres ont été réduites à néant", a-t-il dit."
"Le secrétaire général de l'ONU a par ailleurs fustigé "le nationalisme vaccinal" : "l'incapacité d'assurer un accès équitable aux vaccins représente une nouvelle faillite morale, nous renvoie en arrière"."
"Dans son intervention, M. Guterres a par ailleurs appelé à "intensifier la lutte contre la résurgence du néonazisme, de la suprématie blanche et du terrorisme à motivation raciale et ethnique" et à mettre en place une action concertée à l'échelle mondiale pour mettre fin à cette "menace sérieuse et croissante"."
"Plus qu'une menace terroriste intérieure, ils sont en train de "devenir une menace transnationale", a-t-il considéré."
Lire l'article dans son intégralité ici :
https://www.lalibre.be/international/amerique/la-pandemie-est-un-pretexte-utilise-par-certains-etats-pour-reprimer-et-abolir-les-libertes-deplore-l-onu-6033a828d8ad5809d095efa3
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Manifestation contre la justice de classe à Bruxelles: un syndicat de police dénonce des violences policières
"La CGSP Police constate que des procédures n’ont pas été respectées lors des arrestations administratives."
"Un syndicat policier dénonce des violences commises par des policiers lors de la manifestation organisée à Bruxelles dimanche 24 janvier dernier pour dire « Stop à la justice de classe », annonce La Capitale.
La CGSP Police a envoyé un courrier au bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close, en sa qualité de président du Comité de Concertation de Base (CCB)."
"« Notre organisation syndicale a été contactée par des collègues qui ont été témoins de violences policières gratuites au CARPA (les casernes d’Etterbeek, NdlR) lors des arrestations administratives de manifestants souvent très jeunes », y écrit le président bruxellois de la CGSP Police, selon nos confrères. « Ces membres du personnel ne veulent pas être associés à ce genre de comportement et un rapport à destination de l’autorité a d’ailleurs été rédigé et transmis au chef de corps.»"
"« Les procédures lors des arrestations administratives n’ont pas été respectées par le personnel de INT (Intervention, NdlR). En effet, chaque détenu aurait dû avoir une fiche attachée au poignet par un colson indiquant le lieu de l’arrestation. Cela aurait permis au personnel de SPT une bonne prise en charge ! Les normes Covid n’ont pas été prises en compte, les manifestants ont été entassés dans les cellules sans précautions. Il y avait un manque de personnel féminin pour procéder aux fouilles des détenues (seulement deux policières pour une soixantaine de détenues). Des mineurs ont été frappés brutalement dans les cellules sans réaction de la part des chefs présents. Des mineurs n’ont pas été remis immédiatement à leurs parents. Ceux-ci ont dû parfois attendre plus d’une heure »."
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https://www.lesoir.be/356290/article/2021-02-20/manifestation-contre-la-justice-de-classe-bruxelles-un-syndicat-de-police
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Rebondissement aux Pays-Bas: le couvre-feu reste en vigueur
“La cour d'appel suspend le verdict du juge“
"Le couvre-feu restera en vigueur aux Pays-Bas pour le moment, la cour d'appel de La Haye ayant suspendu le jugement rendu par un juge en référé. La cour a ainsi donné raison à l'Etat néerlandais, qui avait fait appel du jugement."
"Un tribunal de La Haye avait statué plus tôt dans la journée sur le fait que le gouvernement néerlandais devait mettre fin au couvre-feu en vigueur, une mesure de lutte contre le Covid-19 qui avait conduit à de violentes émeutes dans le pays. "Le couvre-feu doit être levé immédiatement", avait déclaré le tribunal dans un communiqué, estimant que le gouvernement a abusé des pouvoirs d'urgence disponibles. Mais en début de soirée, la cour a donné raison à l'Etat néerlandais."
"L'affaire avait été portée devant la justice par un groupe protestant contre l'instauration du couvre-feu.
Le gouvernement néerlandais avait annoncé début février prolonger le couvre-feu national, en vigueur de 21H00 à 4H30 depuis le 23 janvier, jusqu'au 2 mars."
Lire l'article dans son intégralité ici :
https://www.rtl.be/info/monde/europe/pays-bas-le-couvre-feu-doit-etre-leve-immediatement-estime-le-tribunal-de-la-haye-1279992.aspx
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